lundi 24 septembre 2012

TSCG : les petites phrases de la propagande ouiouiste




Je ne sais pas si un esprit ensommeillé favorise l’acuité du jugement.
Pourtant, une première fois ce samedi matin, j’ai été frappé par le jargon entubateur employé par les protagonistes d’une petite causerie radiophonique matinale, visant à vanter les vertus universelles du TSCG, alias “Traité Merkozy”.
Il y avait là Brigitte Jeanperrin, que je croyais partie au placard comme son ex-acolyte Sylvestre, et qui pontifiait avec deux intervenants gratinés, un député européen, second couteau “centriste” (traduire : de droite) et une syndicaliste de la CFDT au langage parfaitement abscons et grotesque. Leur identité n’a aucun intérêt, puisque l’immense majorité de leurs semblables utilisent le même sabir.
Une seconde fois très tard le samedi soir, alors que je me battais avec les CSS de ce nouveau blog, j’ai eu la surprise, pour ne pas dire le cauchemar, de voir apparaître le gnome maléfique Minc, toujours aussi hautain, méprisant et suffisant.
Ce multimillionnaire, qui n’a sans doute jamais vu un chômeur autrement que dans les statistiques, et dont la vie quotidienne doit être aussi éloignée de celle du salarié moyen qu’Hénin-Beaumont d’Alpha du Centure, se targue de jouer les éminences grises auprès de nos dirigeants. On comprend mieux dans ces conditions pourquoi le pays va mal.
J’ai essayé de résumer par ce crobar les petites phrases pompeuses dont on nous inonde à longueur de journée, et qui dissimulent bien mal l’opération de sodomie à grande échelle qui se prépare. En 1992, noyé sous un flot de bons sentiments, il y eu le traité de Maastricht, qui a répandu son venin progressivement, jusqu’à maintenant. Le sommet de la propagande ouiouiste a été atteint en 2005 avec le TCE, dont on sait ce qu’il est advenu.
En 2012, il n’est évidemment plus question de demander son avis au peuple : il est beaucoup trop con pour comprendre ce qui est bon pour lui. Néanmoins, on reprend le “carpet bombing” de la propagande ouiouiste et libérale, pour expliquer pourquoi il faut renoncer à son pouvoir au profit du FMI, de la Commission ou de la BCE, pourquoi il faut payer plus d’impôts, oublier tout service public, pourquoi pas un centime ne doit manquer aux banksters. Dans le but, forcément partagé par tous (hein ?) de retrouver la fameuse croissance, notre Saint Graal et qui signera bien évidemment la fin de notre misère.
Le pauvre bougre qui a voté Hollande dans l’espoir d’échapper au rasoir libéral du traité Merkozy va devoir se rendre à l’évidence : on l’a saoulé de mots, on s’est moqué de lui.
Quant aux baratineurs de tout poil, je propose qu’on les conserve dans le formol, afin de faire savoir aux générations futures (si tant est qu’il y en ait) comment la bêtise, l’aveuglement et la cupidité de notre oligarchie dirigeante actuelle a précipité l’humanité dans le chaos pour préserver ses intérêts en sacrifiant ceux du peuple, en courant après une chimérique croissance infinie.


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