65 milliards d'euros de rigueur
MADRID - Le nouveau paquet de mesures d'ajustement en Espagne, exigé par Bruxelles, représente en termes d'économies et de recettes 65 milliards d'euros jusqu'à la fin 2014, a affirmé mercredi le chef du gouvernement, Mariano Rajoy.
En comptant les économies et les nouvelles rentrées, notamment grâce à la hausse de la TVA de 18% à 21%, les mesures représentent un chiffre de 65 milliards d'euros sur les deux ans et demi à venir, a affirmé M. Rajoy devant les députés.
L'Union européenne a accordé à l'Espagne un répit, en raison des difficultés économiques et financières du pays entré en récession au premier trimestre et qui se finance à des coûts très élevés sur le marché: un an supplémentaire, jusqu'en 2014, pour ramener son déficit public à moins de 3% du PIB.
L'objectif est désormais de réduire le déficit à 6,3% cette année contre 5,3% annoncé par le gouvernement espagnol, 4,5% en 2013 contre 3% prévu et 2,8% en 2014.
Mais en échange, Bruxelles, qui recommandait avec insistance une hausse de la TVA, a imposé à Madrid de présenter d'ici à la fin du mois un plan d'ajustement pour 2013 et 2014.
A peine adopté, le budget 2012 de l'Etat central, déjà d'une rigueur historique, va donc devoir subir un nouveau tour de vis, alors qu'il visait à récupérer 27,3 milliards d'euros entre économies et nouvelles recettes.
Rajoy : hausse de la TVA et réforme de l'administration
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a annoncé mercredi de nouvelles mesures de rigueur destinées à relancer l'économie du pays, comprenant une réforme de l'administration devant rapporter 3,5 milliards d'euros et une hausse de la TVA.
Après avoir adopté un budget 2012 d'une rigueur historique, l'Espagne doit à présent redoubler d'efforts et s'est vue imposer des "conditions supplémentaires" en matière budgétaire, a souligné M. Rajoy devant les députés, après avoir obtenu de Bruxelles un assouplissement de son objectif de réduction du déficit.
Mesure phare de ce dispositif, la TVA passera de 18% à 21%, a annoncé M. Rajoy, alors que le gouvernement s'est longtemps refusé à prendre une telle décision, demandée par la Commission européenne et par le Fonds monétaire international (FMI).
La TVA réduite sur certains produits augmentera, elle, de 8% à 10%, a ajouté le chef du gouvernement, tandis qu'elle sera maintenue à 4% sur les produits de première nécessité, comprenant des denrées alimentaires de base.
Mariano Rajoy a également annoncé une réforme de l'administration qui devrait rapporter 3,5 milliards d'euros.
Cette réforme prévoit une réduction du nombre des entreprises publiques et une diminution "de 30% du nombre des conseillers" locaux, a-t-il affirmé.
Certaines primes des fonctionnaires et des hauts responsables des administrations seront également réduites.
"Etant donné les circonstances exceptionnelles de l'économie", la deuxième partie de la prime extraordinaire ne sera pas versée aux fonctionnaires et aux hauts responsables publics en 2012, a affirmé M. Rajoy.
Ces conditions ont été imposées à l'Espagne par Bruxelles, en échange d'un assouplissement de l'objectif de réduction de son déficit, à 6,3% de son PIB cette année, 4,5% en 2013 et 2,8% en 2014.
Parallèlement, les ministres des Finances de la zone euro étaient parvenus lundi soir à un accord sur le plan d'aide aux banques espagnoles, qui devrait se traduire par un versement de 30 milliards d'euros à Madrid dès la fin du mois.
sources :
http://www.la-croix.com/
http://www.romandie.com/news/n/_Espagne_les_nouvelles_mesures_representent_65_mds_EUR_a_fin_2014_37110720121112.asp
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