La crise, l’austérité, la dépense publique, le modèle social, la compétitivité. On en parle ou bien...?, Dès qu'il s'agit de dénigrer la France et son modèle de société, les "rostbeef" ne sont jamais à court de comparaisons humoristiques.
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Dépense publique encore et toujours !
Distancé par les duellistes Mélenchon et Marine Le Pen, François Bayrou apparait privé de sa dynamique qui lui avait tant réussi en 2007.
Dans ce jeu de dupe, celui qui se hasarderait à esquisser une ébauche de vérité est élliminé quasiment sur le champ.
La crise et la présidentielle, c'est un peu comme l'eau et l'huile. Promettre les milliards "virtuels" à grand coups de programmes "compréhensifs" est toujours d'actualité. Le pire dans tout ça, c’est que la France semble apprécier ce jeu de séduction décalé, plus rien ne l' étonne. Les Anglais appuient là où ça fait mal : pas d'économies douloureuses, des promesses insuffisamment budgétées, de l'impôt à gogo, peu de Français sont dupes de cette campagne d'autruches.
Après le 7 mai 2012 le déluge !
Les voix marginales se jouent sur les prix des carburants et la rénovation du permis de conduire. On réforme ce qu'on peut !
Que les Français boudent l' exposé "sans concessions" sur la France qui tombe, le déclassement de son économie, les efforts indispensables pour s'en sortir, l' austérité, etc... l' argument est un peu facile.
François Bayrou serait donc devenu un "rabat-joie" avec son obsession du déficit budgétaire. Le niveau de vie de la France serait devenu un thème repoussoir. En fait, en toute franchise, cet échec est plus à mettre sur son défaut de stature présidentielle, glisse aux journalistes en "off" un ancien ministre qui l'a bien connu.
Nicolas Sarkozy espérait une campagne style "Deutsch kalitat" a grand renfort de Merkel. Le modèle allemand comme but à atteindre, non seulement ne fait pas réver du tout les français, mais réveille au passage des mauvais souvenirs.
C'est pourtant en parlant d' économie que le Président sortant a, dans un premier temps, stoppé son décrochage dans les sondages. Pourquoi la crise n’est elle plus le “thème porteur" de la réélection alors que l' Elysée revendique le titre de pompier anti-crise ?
Force est de constater que les promesses de 2007 ont été mal digérées par l' électorat, que le bilan est jugé négatif et que les français rèvent d'en finir avec la crise en virant celui qui, à leurs yeux en est responsable
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Halal&casher, frontières avec l' UE, Mohamed Merah, Sarkozy défie Hollande sur des terrains multiples. Il est persuadé de détruire un peu plus le cansidat socialiste à chaque polémique nouvelle. Sauf qu'il s'agite pour l'instant en vain, tant sa parole est "démonétisée", décrédibilisée pour de bon dans l'opnion.
Toutefois la messe n'est pas encore dite. Cet affrontement n'en est encore qu'à ses débuts. Les résultats du premier tour seront riches d'enseignements. Au sein du QG de campagne sarkoziste, on ne pavoise pas, d’autant que les gaullistes sociaux et droitiers humanistes n' apprécient pas la dérive vers les thèses de marine Le Pen.
Bayrou ou Le Pen : Sarkozy fait le grand écart et ça se voit.
François Bayrou a beau marteler que 60 milliards manquent dans le projet UMP, ça semble ne géner personne.
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Il y perdit finalement sa tète !
Dès son élection, François Hollande sera immédiatement pris en otage par le taux obligataire à dix ans qui dicte sa loi à l'heure actuelle à l’Espagne et au Portugal. Que le doute s'installe, ne serait-ce qu'un peu sur la volonté réformiste des socialiste, et les taux d' emprunt de l'hexagone s'envoleront sans avertissement. La France a pu, jusqu'à maintenant, se re-financer à des taux acceptables, même au coeur de la crise grècque. Cette époque est révolue. Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des finance, faisait remarquer récemment que le niveau des taux obligataires est actuellement "anormalement bas".
Le prochain président en exercice, fera l'objet d'une surveillance constante, ses mesures en matière de finances seront observées à la loupe des agences de notations .
François Hollande est réaliste dès que les caméras et autres micros s'éloignent. Il ne cache pas devant son équipe de campagne la compléxité du travail de redressement qu'il lui faudra accomplir dès le 7 mai 2012. En attendant, calmer Melenchon en taisant la gravité des mesures qu'il devra prendre et renvoyer le sortant à son bilan catastrophique est pour lui la seule ligne électorale possible.
On ne gagne pas en expliquant la vérité mais en faisant réver !
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Les deux représentants du clivage droite/gauche dragueront les voix du centre, étenel cocu de la 5eme République. Le total Mélenchon / Le Pen, dépassera certainement 30 % des sufrages ; passéisme marxiste et nationalisme du repli sont les deux mamelles du déni français.
Comment a t on pu élever les débats à un tel degré d' irréalité ?
On ne parle plus que de taxes, impôts nouveau, hausse de cotisations, redistribution accrue etc...
Alors que conserver tel quel le modèle social français, le plus généreux au monde par rapport à la richesse produite, serait déja une très belle promesse de gauche.
La France, leader du mouvement révolutionnaire ayant fondé les démocraties modernes au début du XIXeme siècle est aujourd'hui complètement à court d'idées novatrices ou rénovatrices.