jeudi 12 avril 2012

La rigueur c'est maintenant ou la rupture avec la croissance à crédit

Cela fait déja cinq ans que la crise de 2007 a entrainé l' économie française au bord du gouffre. 
Notre pays n'a toujours pas renoué avec ses anciens niveaux de production. 
La France n'a jamais été autant secouée économiquement depuis les années 1930. Le potentiel de croissance est évalué désormais à 1 % au maximum.
La production privée est en chute libre, l' investissement et l'innovation sont en retard, en clair : nos inventions vieillissent sans être renouvelées.


Elle court elle court la rumeur à Paris : les banques américaines auraient décidé de vendre en masse des obligations françaises dès le 7 mai prochain. Info ou intox ? ça changerait quoi ?


Des infos d'initiés venant de la shpère financière indiquent que des banques U.S s’apprêteraient à se débarasser des obligations convertibles du Trésor français pour aggraver le spread (ecart de taux) avec les bons du trésor de l' Allemagne.


Que faire si les places financières imposent aux Français une politique économique contre laquelle ils auront voté en mai 2012 ?


François Hollande élu Président avec un fort ralliement venant du Front de Gauche dont les idées proclamées sur les places publiques par son leader (JL Melenchon) sont assez éloignés des quatres volontés des spéculateurs. Le tanguage sur le pédalo élyséen ne manquera pas de sel, avec, Jean-Luc Mélenchon appelant à l'expropriation (voire pire) des riches coupables de tout, et un ministre des finances tentant d'imposer "le paquet de mesures", le "mémorandum" de Bruxelles et de l' Eurogroupe.
Pendant ce temps là, les grèves se multiplieront et l'insécurité aura son excuse sociale pour proliférer.




La dette française devrait atteindre 90 % du PIB en 2012, niveau à la fois fatal et quasiment irréversible. Le service de la dette augmentant plus vite que la croissance économique.


La nation est en déliquescence et abandone à son sort la jeunesse (20 % d'une tranche d'âge étant exclue tous les ans du système éducatif et professionnel). Quand aux "séniors" qui sont priés de cotiser 40 ans au moins, le monde du travail ne les emploie que de 25 à 50 ans dans le meilleur des cas...


La France devra emprunter 180 milliards d'euros en 2012 et 240 milliards en 2013 aux investisseurs internationaux.
Notre pays ne doit pas seulement payer les intéréts de sa dette, mais aussi rembourser les obligations arrivant à terme.
C'est le principe du sur-endettement on rembourse le capital  en le réempruntant, sinon c'est le défaut !


Ce tableau devra necessairement amener le prochain président, qu'il le veuille ou pas, à procéder à des coupes douloureuses dans les dépenses publiques. On comprends mieux pourquoi François Hollande préfère s'allier avec EELV qu' avec JL Melenchon.


La rigueur est écologiquement compatible.