mercredi 12 octobre 2016

Ankara et Moscou scellent leur réconciliation avec un projet de gazoduc

Ankara et Moscou scellent leur réconciliation avec un projet de gazoduc

© Ozan Kose, AFP | Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan lors d'une conférence de presse à Istanbul,
le 10 octobre 2016.

La Turquie et la Russie ont signé un accord pour la construction d'un gazoduc en présence de Vladimir Poutine et de Recep Tayyip Erdogan. Il s'agissait de la première visite du président russe depuis la réconciliation des deux pays.

En dépit de désaccords sur la Syrie, la Turquie et la Russie ont scellé lundi 10 octobre leur réconciliation grâce à la signature d'un projet majeur de gazoduc. L'accord a été signé lors d'une cérémonie à Istanbul en présence du président russe Vladimir Poutine et de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.

Ce projet, baptisé TurkStream et d'un coût estimé à plus de dix milliards de dollars, permettra à la Russie d'acheminer du gaz vers la Turquie et l'Europe sous la mer Noire. Il avait initialement été dévoilé fin 2014 en même temps que l'abandon, en pleine crise ukrainienne, du projet South Stream, bloqué par l'Union européenne.

Ce nouveau projet "prévoit la construction de deux lignes de gazoduc sous la mer Noire", a indiqué à la presse le PDG de la compagnie russe Gazprom Alexei Miller. "La capacité de chacune de ces lignes est de 15,75 milliards de mètres cubes de gaz par an".

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Cette signature est survenue à l'occasion de la première visite du chef du Kremlin en Turquie depuis la réconciliation des deux pays après une grave crise diplomatique née de la destruction par l'aviation turque d'un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015. En représailles à la destruction de son avion, la Russie avait imposé une série de sanctions économiques contre la Turquie, dont l'interdiction de vols charters vers le pays. Cette mesure s'était traduite par un effondrement de 83 % du nombre des touristes russes en Turquie en un an, selon des chiffres officiels turcs.

Déterminées à tourner la page, la Russie et la Turquie souhaitent désormais renforcer leurs échanges économiques pour les porter à 100 milliards de dollars par an. Dans un signe d'apaisement des relations, Vladimir Poutine a même assuré que la Russie réduirait les prix du gaz qu'elle vend actuellement à la Turquie.

Le président russe a aussi annoncé l'ouverture du marché russe "pour tout un nombre de produits turcs" dont "des produits agricoles", levant ainsi une sanction prise au début de la crise. Les deux dirigeants se sont également engagés à accélérer le chantier de la première centrale nucléaire turque à Akkuyu dans le sud du pays, dont la construction a été confiée aux Russes.

En dépit de leur récent rapprochement, Moscou et Ankara sont toujours fermement opposés sur le dossier syrien. Le premier est un allié clef du régime du président Bachar al-Assad, alors que le second appuie la rébellion qui veut le chasser du pouvoir. 

Avec AFP et Reuters

 

Source : France24.com

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