Loi travail : Raphaël Enthoven vire vieux réac autoritaire, snob et dogmatique
Vendredi, dans sa chronique quotidienne de la matinale d'Europe 1, Raphaël Enthoven s'est livré à une critique des protestations des jeunes contre la loi El Khomri, en les peignant comme des irréductibles et irréfléchis conservateurs passéistes. Une critique extrêmement révélatrice. Le double ultralibéral d'Eric Zemmour ? En outre, il faut bien noter que, si la jeunesse n'en est pas à son premier mouvement, bien des réformes sont passées sans qu'elle s'y oppose. Peindre les jeunes comme des gardiens passéistes et conservateurs des traditions du passé est tout de même un sacré abus ! La jeunesse n'a-t-elle pas, en grande majorité, soutenu le projet de loi du mariage pour tous, au début du quinquennat de François Hollande ? Raphaël Enthoven semble prêt à tous les raccourcis et toutes les approximations pour défendre ce projet de loi. Ce faisant, on peut voir en lui un symbole des MAZ, théorisés par Emmanuel Todd, qui voit dans les classes Moyennes, Agées et les catholique Zombies, l'alliance qui pousse le PS vers des politiques de plus en plus inégalitaire entre laisser-faire économique et ordre autoritaire. Ainsi, Raphaël Enthoven révèle plusieurs aspects de la pensée d'une certaine gauche. Non seulement, elle est snob et autoritaire, en se pensant forcément supérieure aux autres (les jeunes ne réfléchissant pas, mais réagissant sous l'effet de la nostalgie de leurs parents !) et en refusant de facto le nécessaire débat démocratique, comme si la loi El Khomri ne pouvait être contestée. Todd avait bien raison de souligner le caractère fondamentalement antidémocratique de cette pensée dans son livre « Après la démocratie ». Les tenants de l'idéologie ultralibérale se comportent comme des ayatollahs en refusant tout débat, quand un véritable démocrate devrait accepter de débattre de manière pondérée et factuelle de cette réforme. Ce faisant, les ultralibéraux révèlent leur caractère autoritaire. Au final, par son caractère dogmatique, caricatural et très méprisant à l'égard de la jeunesse, Enthoven se transforme en une sorte de double d'Eric Zemmour. Bien sûr, il ne défend pas les mêmes idées, mais il le fait exactement de la même manière que l'essayiste polémique. |
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