Profite en bien, l' été prochain on ne sortira plus sans protection ! |
Aujourd’hui, en dépit des nombreuses manifestations montrant au gouvernement français la fracture réelle qui existe à travers le pays, la dérive sociétale dans laquelle nous vivons, où les repères de jadis ont volé littéralement en éclat sans aucun respect pour les personnes ni la valeur des biens, le peuple n’en peut plus d’avoir à payer pour les erreurs, voire même les escroqueries, de ceux-là mêmes qui prônent la rigueur. Mais dès lors qu’il s’agit de la gloriole d’un aéroport, on dépense sans compter.
Comme tous les autres, ce gouvernement devrait se rappeler qu’il est élu par le peuple, mandaté, et qu’il se doit d’agir pour le bien du peuple et non l’inverse. Or la question se pose désormais trop souvent, jusque dans des cas où le simple bon sens devrait l’emporter, si l’on en juge par les nombreuses affaires qui ont passablement ébréché le crédit déjà émoussé des politicards de tous bords de cette république, s’autoproclamant à tort « Pays des Droits de l’Homme ».
Et ce sont les finances des citoyens qui en pâtissent, leur sécurité, et leur avenir. C’est le bon sens qui nous force à souligner, non sans un malin plaisir, que l’emblème de la France nous en dit long sur sa personnalité. Imaginez : un coq qui « cocoricote », les deux pattes bien plantées sur un tas de fumier. La France serait donc la caricature d’elle-même ?
Un léger survol des « dossiers d’État » sulfureux sur lesquels s’est gavée la nomenklatura du pouvoir laisse apparaître les dégâts dont les petits porteurs, à qui l’on avait fait miroiter la « poule aux œufs d’or », ont fait les frais : le tunnel sous la Manche (EUROTUNNEL), la Garantie Foncière, les privatisations, EDF, les autoroutes, l’abcès de fixation sur Jérôme Kerviel de la Société Générale, « l’enfumage » du Crédit Lyonnais, l’affaire Péchiney Triangle, le flop de la vaccination obligatoire contre la grippe avec le H1N1, la sidérurgie… Arcelor/Mittal, les usines Renault aux USA, Vivendi…etc…etc…
Un exemple : la Coupe du Monde de football de 2012 aura coûté 25 millions d’Euros pour la seule journée lors de laquelle la Mairie de Paris organisa des ‘’flonflons’’ sur les Champs Elysées, sans même parler des frais engagés par cette brillante équipe qui fit le tour de la planète pour forcer la main des divers décideurs afin qu’en définitive l’Angleterre, sans même avoir dépensé une seule livre, récupère le « bébé ».
J’ajouterais à cela pour le dessert le nombre d’agriculteurs expropriés à l’euro symbolique du mètre carré pour la construction des autoroutes. Et ajoutez à cela le nombre d’expropriations qui n’ont jamais, j’insiste bien, jamais été réglées et dont les contentieux courent toujours.
Si le groupe Vinci, implanté également au Québec, se prévaut aujourd’hui dans l’affaire de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes de décisions de justice dont il fait appliquer les décisions par ses séides, il est permis de souligner, comme ils sont nombreux à le faire, qu’il s’agit de décisions de justice « iniques ».
En regardant ce qui se passe tant en France qu’au Québec, je ne puis m’empêcher de rappeler les mots du Président du tribunal de Paris, Serge Portelli, lorsqu’il mettait dès 2010 les Français en garde en garde contre les dérives mafieuses de l’État et de la Justice.
Il faut quand même se rendre à l’évidence que la principale activité du groupe Vinci n’est pas la philanthropie et qu’il travaille pour ses intérêts personnels. J’en veux pour exemple le cas de l’Hôpital Anna-Laberge à Châteauguay, situé en rase campagne, qui a cédé à cette entreprise les droits d’exploitation de son parc de stationnement avec le résultat qu’il en coûte désormais 14 dollars pour deux heures de stationnement. Il serait bien intéressant de connaître les dessous de ce contrat.
Pour ce qui est des Français, ils seraient bien inspirés de prendre en compte le sens critique des Québécois qui ont mis à jour et dénoncé les liens gigantesques existant entre la mafia et l’État. Il est bon et sain que population se pose les bonnes questions et les pose aussi à ses élus pour avoir les bonnes réponses et non des élucubrations qu’a comme celles qu’a servi le premier secrétaire du Parti Socialiste (PS) Harlem DÉSIR en s’imaginant que sa fonction constituait un gage de sagesse et d’autorité, tant il est déconnecté des réalités de la base.
Si « La démocratie, c’est deux loups et un agneau votant ce qu’il y aura au dîner, la liberté, c’est un agneau bien armé qui conteste le scrutin. »
En tant que vieux pilote de brousse dans l’Ouest canadien, j’avais déjà évoqué dans un précédent texte le malaise qui existe dans le transport aérien, tant français qu’international. Rester sourd à cette réalité et afficher plutôt toute son arrogance, c’est faire preuve d’une incompréhension totale de l’état des finances publiques dans de nombreux pays aujourd’hui.
Alors qu’ils devraient faire acte d’humilité une fois au pouvoir, les dirigeants basculent trop souvent dans une débauche de dépenses somptuaires qui rendent encore plus douloureuses et politiquement inacceptables la ponction fiscale sur les citoyens dont les finances personnelles tournent carrément au cauchemar, aux drames familiaux et aux suicides.
La France est un petit pays, toutes les grandes villes y sont desservies, ou le seront très bientôt, par le TGV. Arguer que la fonctionnalité d’un aéroport va faire gagner du temps et créer des emplois, c’est faire passer la charrue avant les bœufs, comme si un carnet de commande était lié à un tarmac.
On voit bien que ce genre d’argument est posé par des gens qui n’ont jamais, précisons le bien, jamais travaillé ni créé la moindre entreprise En cela, la sagesse d’un Nicolas Dupont-Aignant ou d’un François Asselineau devraient faire école.
Christian Sébenne, de France et du Québec
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