jeudi 2 février 2012

Sauver La Zone Euro : Le cas de la Grèce est sans espoir selon un haut cadre allemand de la BCE



Lors d'un entretien, un membre important du conseil exécutif de la Bundesbank et du conseil des gouverneurs de la BCE a ajouté sa voix à ceux qui pensent que la sortie de la Grèce de la zone euro est inévitable.


Mais il est légalement impossible de jeter la Grèce hors de la zone euro. Alors il propose une procédure: Dites au pays qu'il a à mettre en œuvre les réformes comme condition de l'aide financière. Si mise en œuvre des réformes fait défaut, alors l'aide financière doit ètre interrompue. 
"Ensuite, c'est aux Grecs de penser à ce qu'ils veulent faire."


Le plan de sauvetage que la troïka (UE, BCE et FMI) a accordé à Athènes en échange d'un large éventail de réformes difficiles est en train de se métamorphoser en un échec économique retentissant qui restera dans l'histoire des couacs finnaciers célèbres. Au début, c'était facile pour la Grèce d'accepter des réformes en échange des milliards renflouement, mais leur mise en œuvre s'est avéré impossible sur le terrain. Manifestations, grèves, et même des émeutes, une bureaucratie qui rechige au changement, une lutte larvée du pouvoir politique, un contexte économique morose, tout s'est ligué dans la péninsule hellénique contre ce qui est perçu comme un diktat allemand, inutile de préciser à quel point c'est impopulaire.


"La Grèce doit mettre en œuvre les mesures pour lesquelles elle s'est engagée et accelerer la mise ne oeuvre des réformes structurelles ", a déclaré aux journalistes à Bruxelles le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble. 
"Et bien sûr, tous les partis grecs doivent s'engager par écrit a agir pour la mise en oeuvre du plan de rigueur"


Tous en Allemagne savent que la Grèce ne sera pas en mesure de remplir les conditions imposées. Politiciens allemands ou grecs, personne ne veut être étiqueté comme celui qui a fait le premier pas historique vers la fin de l'euro. Alors ils jouent les autruches en répétant leur dogme monétaire.


Alors, étape par étape s'enclenche un cycle infernal de demandes de réformes hardies, de promesses non tenues, de réprimandes de plus en plus outrancières, de nouveau plan de la dernière chance, et ainsi de suite. L'idée est de garder les marchés dans un état d'esprit de panique, afin de donner aux gouvernements le temps de se préparer à l'inévitable, et de dédouaner les politiciens quand la sortie de la Grèce de l'union monétaire deviendra inéluctable.


Une union monétaire sans union politique est absurde.
Le mot-clé est aujourd'hui l'union fiscale. Mais une union fiscale ne peut pas fonctionner sans une union politique. Pourtant, les décisions en ce sens doivent être démocratiquement légitime ... et ça prend du temps . Ceux qui défendent l'idée d'une union fiscale le savent très bien.


Ainsi, la chancelière Angela Merkel, Wolgang Schäuble, et la horde des partisans d'une union fiscale savent que cela ne peut pas fonctionner sans une union politique, et pourtant ils continuent de "payer du bout des lèvres". Sous le manteau, tentent-ils de desserrer les liens de l'union monétaire ? Parce que le prix pour sauver l'euro est tout simplement trop élevé ? Il semble que oui. Et le mot qui commence à circuler est que "pour s'en sortir, il faut en sortir".


 Le fait que nous profitons massivement de l'euro ne signifie pas que nous devons accepter toutes les politiques anti démocratiques visant à le sauver, a déclaré le président de l'Association allemande des exportateurs. L'élite industrielle allemande a ouvert la boite de Pandore, elle affirme désormais que "La vieille Europe n'est pas une option pour l'Allemagne."


En Grèce, la chute libre économique se poursuit. Coincée de toutes parts, et face aux prix du pétrole qui ont presque doublé en 2011, les Grecs envahissent les bois publics pour abattre des arbres, dont ils ont besoin dans leurs foyers pour passer au travers de l'hiver. Les Autorités ont déposé 1500 plaintes pénales en 2011 pour abattage illégal d'arbres, soit deux fois plus qu'en 2010.


Mais tout n'est pas si sombre et déprimant en Grèce. Le tourisme a établi un record en 2011: 16,5 millions de touristes, en hausse de 10% depuis 2010, ce qui a provoqué une augmentation de 1% du PIB, selon l'Association des Entreprises de Tourisme grecques. Et Athènes s'attend à un nouveau record pour 2012. Alors que le nombre de touristes venant de l'UE a diminué, ceux venant de Russie a augmenté de 88%. Et la tendance haussière devrait se poursuivre. L'obtention de visa est facilité par les autorités, sur ce point, le gouvernement grec a fait quelque chose que positif.


Le retour à la drachme propulserait la Grèce comme un haut lieu du tourisme pour tout les budgets, et les entreprises seraient en plein boom économique. Donc la seule industrie importante de la Grèce en croissance déclare que ce serait bien mieux si la Grèce quittait la zone euro. Cette conclusion a déclenché une approbation enthousiaste à travers toute la péninsule hellénique..


Les mesures d'austérité font leur lot de victimes quotidiennes. les suicides ont bondi de 22,5%. Les pharmacies n'arrivent plus à obtenir des médicaments. Plus coupures budgétaires sont encore à venir. S'il n'ya pas d'accord sur la dette avec la Troïka, la Grèce fera défaut en Mars. Mais maintenant, même la troïka est en plein désarroi. 

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