Le nombre de de demandeurs d'asile en France a bondi de 20 %
Pendant ce temps-là, les Américains, qui sont les vrais responsables de cette catastrophe humanitaire, ferment leur frontière aux réfugiés.
La marque américaine derrière les afflux de... par folamour_dailymotion
Entre les dossiers de l'Ofpra et ceux des préfectures, près de 100.000 migrants se sont pressés aux guichets.
Plus de 20 % d'augmentation des demandes d'asile en 2016. Les chiffres rendus publics par l'Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) confirment les évolutions annoncées dès le 28 décembre parLe Figaro. Car aux quelque 86.000 demandeurs enregistrés par l'Ofpra en 2016 s'ajoutent les migrants qui déposent un dossier en préfecture. Ceux-là relèvent de la procédure de Dublin. Total: 97.300 demandes d'asile déposées en France l'an dernier. On arrive bien aux 100.000 demandeurs, chiffre un temps occulté par le gouvernement avant que Manuel Valls ne le confirme durant la campagne présidentielle.
Les «dublinés» - comme les qualifient certains technocrates - devraient en principe être transférés dans le premier pays européen par lequel on sait qu'ils sont entrés. Seulement voilà: le taux de renvoi vers l'Italie ou la Grèce, principales portes d'entrée pour ces migrants, ne dépasse pas 10 %. En clair: neuf étrangers relevant du statut Dublin sur dix restent dans l'Hexagone. Comme le font également les déboutés du droit d'asile traités par l'Ofpra et la Cour nationale du droit d'asile (CNDA), instance d'appel.
Le patron de l'Ofpra, Pascal Brice, n'a à répondre que des réfugiés qui déposent un dossier auprès de l'organisme qu'il dirige. Avec très exactement 85 .726 demandes enregistrées à ses guichets en 2016, il constate donc une hausse 7,1 % des dossiers par rapport à l'année précédente. «On est loin de l'afflux massif», souligne ce diplomate de carrière qui a eu à gérer l'an dernier une importante réforme visant à renforcer les moyens de son office et à raccourcir les délais d'instruction des dossiers.
Paris se rassure en comparant la situation française avec celle de l'Allemagne. La politique d'ouverture de la chancelière Merkel s'est traduite, il est vrai, par 722 .000 demandes de statut de réfugié dans son pays l'an dernier, soit 60 % des dossiers déposés au sein de l'Union européenne.
En 2016, près de quatre demandeurs d'asile sur dix en France ont pu obtenir une protection internationale, 38 % très précisément, en intégrant les décisions en appel. C'est «un record historique», se félicite Pascal Brice. Il affirme ainsi que le taux de protection tricolore est «désormais comparable à ceux des principaux pays d'accueil dans l'UE».
Sous-évaluation des aides allouées
Le nombre d'employés de l'Ofpra est passé de 475 à 800 ces dernières années. Les places en Centres d'accueil pour demandeurs d'asile (Cada) ont quasiment doublé sous le quinquennat Hollande, pour atteindre l'objectif fixé à 40 000. Mais l'administration continue de réorienter une grande partie des demandeurs vers l'hébergement d'urgence de droit commun. Des nuits d'hôtel payées au prix fort. Consolation: en 2016, le coût moyen journalier d'une place en Cada a baissé de presque 5 euros par personne et par jour. Il est passé sous la barre des 20 euros contre 24 euros en 2015.
Mais l'État continue de sous-évaluer le montant total des aides allouées aux demandeurs: en 2016, plus de 300 millions ont été engloutis, «soit plus du double de ce qui avait été budgété dans le projet de loi de finances», s'est indigné Éric Ciotti, député Républicain des Alpes-Maritimes et membre du conseil d'administration de l'Ofpra. Selon lui, le gouvernement se livre à une forme de «cavalerie budgétaire».
Cet élu a chiffré les coûts: «Largement plus d'un milliard d'euros par an», auxquels il faut ajouter un milliard d'euros pour les déboutés. «Deux milliards, c'était la facture dressée par la Cour des comptes pour 65.000 demandeurs en 2015. Comment voulez-vous qu'elle diminue avec un tiers de demandeurs en plus et davantage de déboutés non reconduits chaque année?», estime un juge de la CNDA.
Pour Éric Ciotti, «ce bilan 2016 traduit bien une dégradation, avec un nombre croissant de migrants économiques qui détournent une procédure qui fait l'honneur de la France». La fermeture de la «jungle» de Calais et l'incendie du camp de Grande-Synthe ont accentué la pression sur une machine de l'asile qui peine à retrouver son souffle.
Source : Le Figaro.fr
Informations complémentaires :
Crashdebug.fr : Qui gouverne RÉELLEMENT la France et l'Europe ?
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