dimanche 9 avril 2017

Conflit syrien : que disent les candidats à la présidentielle ?

Conflit syrien : que disent les candidats à la présidentielle ?

D'après ce que j'ai lu, Trump aurait prévenu les Syriens avant les frappes, et ça serait beaucoup de l'esbroufe. Même s'il y a une réelle pression de l'état profond américain, il y a un papier de Lupus dans la Revue de presse à ce sujet, que je vous conseille fortement.

Bref, sur le même schéma que la guerre en Irak, sans aucune preuve formelle, l'armée américaine montre ses muscles, 59 missiles tomahawk à 500.000 € pièce. C'est simple, à chaque fois, je pense à une Mercedes classe C qui s'envole...

Enfin, revenons à nos moutons, l'armée américaine s'embête, du reste ils renforcent aussi leurs positions aux pays baltes, et comme on peut le constater, continuent leur agenda au Moyen-Orient.

Je vous rappelle donc qu'ils sont dans une sale posture, et a priori élection de Trump ou pas ça ne change pas grand chose.

Donc oui, hélas, je pense qu'ils n'ont pas beaucoup le choix et vont essayer de masquer leur faillite (qui dure depuis déjà un bout de temps...). Du reste, plus près de nous, les banques européennes sont aussi en ... faillite (j'ose le mot).

Donc, connaissant les fondements profondément démocratiques de l'Union européene, et la conjonction de cette présence militaire, oui, je m'inquiète.....

Bref, en plus je ne pense pas qu'il soit opportun de retirer Bachar El-asad qui a, dixit l'Otan, 70% de support de sa population.

Et, on sait très bien l'intox médiatique que font les médias sur le dossier, comme à Alep.

D'alleurs, concernant François Hollande ou les autres canditats du système, à part F. Asselineau qui sait les risques qu'il prend.

Eh bien, en fait, j'ai bien peur que ça ne change pas grand choses.... (vidéo de John Perkins ci-dessous).

Alors pour une fois, comme depuis De Gaulle qui avait compris le piège, mais personne ne l'a écouté... (Enfin, disons que les médias nous ont « bien informé » encore une fois....)

Aura-t-on un président qui porte l'honneur de la France et des Français(e)s ou un simple vassal inféodé à Washington (et à sa planche à billets) qui vend par appartement notre pays aux Etats-Unis ???  Comme depuis 47 ans....?

Et nous impose de participer au démarage (de ce qui sera vraissemblablement la 3e guerre mondiale), en attaquant l'armée d'un état souverain ?

Hum ?

Posons-nous les vraies questions...


Dette des Etats : confessions d'un assassin... par corsair31

Alors que la tension monte entre les Etats-Unis et le régime syrien, en France les diagnostics des postulants à l’Elysée divergent

Des dizaines de civils ont été tués mardi 4 avril à Khan Cheikhoun, près d’Idlib, en Syrie. Ils ont succombé à une attaque de gaz toxiques dont, malgré les dénégations de Damas, le régime est vraisemblablement responsable. Deux jours plus tard, les Etats-Unis de Donald Trump frappaient la base aérienne de Al-Shayrat, près de Homs. La Russie, principal allié de Bachar al-Assad, a dénoncé l’attaque, qui a été soutenue officiellement par la France. Le (ou la) prochain(e) président(e) de la République, en tant que chef des armées, devra gérer le dossier brûlant du conflit syrien. Comment les candidats prétendent-ils agir s’ils arrivent aux affaires ?

Ne pas fermer la porte à Bachar al-Assad

Gênée par l’attaque ordonnée par Donald Trump, Marine Le Pen n’a pas condamné officiellement le probable crime du régime syrien, qu’elle présente habituellement comme le «seul rempart» crédible contre le terrorisme. «Est-ce que c’est trop demander d’attendre les résultats d’une enquête internationale avant d’opérer ce genre de frappes ?» a-t-elle interrogé sur France 2, redoutant «le même scénario que celui qu’on a pu voir en Irak, que celui qu’on a pu voir en Libye».

A lire aussi : Désillusion au FN après les frappes américaines en Syrie

Le conflit syrien n’est pas évoqué dans le programme du FN mais, dans une fiche consacrée au terrorisme, Marine Le Pen propose d'«ouvrir un dialogue avec l’ensemble des Etats qui combattent le fondamentalisme islamiste, à commencer par les gouvernements russe et syrien, engagés tous deux dans la lutte contre l’Etat islamique». En déplacement au Liban le mois dernier, elle a encore estimé que Bachar al-Assad était «la solution viable» et «une solution bien plus rassurante pour la France que l’Etat islamique».

Le candidat de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, a lui aussi fait part de sa crainte de «recommencer les erreurs de la Libye et de l’Irak». «J’attends d’avoir une enquête claire», a encore précisé le candidat. «Si les attaques sont avérées, il faut répliquer mais dans le cadre de l’ONU», a-t-il expliqué sur CNews ajoutant qu’il avait «des doutes» sur les responsables de l’attaque. «Je vois pas pourquoi Bachar al-Assad aurait la folie d’utiliser des gaz alors qu’il a stabilisé son pays», a-t-il déclaré. Sur Public Sénat, il a expliqué : «Je traite avec tout le monde» car «ce n’est pas Bachar al-Assad qui a tué sur les trottoirs de Paris.»

Un autre candidat refuse de fermer la porte à Al-Assad : Jacques Cheminade, le candidat de Solidarité et Progrès. «On parle avec tout le monde, hélas, en se bouchant le nez», a-t-il déclaré sur France 2. Sur son site internet, il condamne les frappes américaines ajoutant qu'«on ne fait pas de politique internationale en prétendant "punir les méchants"».

François Fillon a condamné avec difficulté l’attaque au gaz, évoquant les «erreurs politiques» de Bachar al-Assad. «Si des armes chimiques ont été utilisées, c’est un crime. Et ce crime doit être poursuivi», a jugé l’ancien Premier ministre sur France Inter tout en réclamant des «preuves». Pour François Fillon, «l’intervention occidentale n’est pas la bonne solution» et l’ancien Premier ministre souhaite «faire en sorte qu’on parle avec les Russes, avec les Iraniens, avec les Américains, avec les Turcs pour organiser la transition en Syrie» et éliminer Bachar al-Assad. Fillon envisage donc désormais de «faire changer de position» les Russes et les Iraniens, mais en décembre, le candidat envisageait de «mettre autour de la table toutes les personnes qui peuvent arrêter ce conflit sans exclusive, et donc y compris ceux qui commettent des crimes aujourd’hui». Dans son programme, le candidat Les Républicains réclame aussi «des contacts avec tous ceux qui luttent contre la menace terroriste, y compris si nécessaire avec les autorités en place».

Intervenir avec l’ONU

Quant à Emmanuel Macron, qui n’évoque pas la Syrie dans son programme, il souhaite «une intervention militaire internationale sous l’égide des Nations unies», comme il l’a expliqué sur France 2. «Si ces faits sont confirmés, il est indispensable d’agir fortement», selon le candidat d’En marche qui n’est «pas sûr» que la Russie mette son veto au Conseil de sécurité de l’ONU. Macron, qui veut «construire la sortie de Bachar al-Assad», a par ailleurs estimé que «la priorité des priorités» restait la lutte contre Daech et le terrorisme islamique. Concernant le dialogue avec Al-Assad, sa position est ambiguë : «Dans un premier temps, la transition se fera avec lui», «il faut travailler avec ses représentants pour pouvoir le sortir du régime syrien», explique-t-il.

Benoît Hamon a fermement condamné Damas, jugeant que «Bachar al-Assad s’est rendu responsable d’un nouveau massacre. Il a gazé des enfants, massacrés par des armes chimiques, ce qui est un acte criminel inacceptable et insupportable», a-t-il réagi, qualifiant l’Etat islamique et le dictateur syrien de «barbares de la même nature». Le candidat socialiste réclame «une solution politique sans Bachar al-Assad», lequel devrait se retrouver «devant les tribunaux internationaux». Quant à la Russie, elle «doit comprendre qu’on ne peut trouver de solution avec un homme qui gaze et massacre son peuple», tranche le socialiste. «Notre objectif doit être de faire avancer une solution politique pour parvenir à une paix durable en Syrie sous l’égide des Nations unies», précise-t-il dans un communiqué.

«Qui que ce soit qui ait commis le crime, il doit être châtié […] le gouvernement de Bachar al-Assad, les Russes, les Américains, Daech, Al-Nusra, les Turcs, les Iraniens, le Qatar, l’Arabie Saoudite…», a réagi Jean-Luc Mélenchon qui souhaite, comme on peut le lire sur son site internet de campagne, «mettre en place une coalition universelle sous mandat de l’ONU pour éradiquer Daech et rétablir la paix et la stabilité en Syrie et en Irak, [en] associant les combattants kurdes», et organiser des élections sous surveillance de l’ONU.

 

Retirer les troupes françaises

Nathalie Arthaud, la candidate de Lutte ouvrière, a dénoncé, sur Europe1, l’action américaine, mais également «les bombardements à l’arme chimique du régime Al-Assad» ainsi que les actions des Russes. «Je demande le retrait des troupes françaises du Proche-Orient, d’Afrique où finalement elles œuvrent pour des visées impérialistes. Aucun travailleur, aucun ouvrier n’a intérêt à ces interventions aux quatre coins du monde», a-t-elle ajouté auprès de l’AFP.

Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti anticapitaliste, réclame également l’arrêt des bombardements et le «départ de Syrie de toutes les forces armées étrangères». «Ni Al-Assad, ni Daech ! C’est au peuple syrien et à lui seul de décider de son avenir, et d’obtenir le jugement des responsables criminels», écrit-il.

Jean Lassalle (Résistons !), qui s’est rendu en Syrie à la rencontre de Bachar al-Assad, n’a pas pris position après les attaques. Et François Asselineau (UPR) a estimé sur LCI que «la grande majorité des Syriens, semble-t-il, sont plutôt du côté de Bachar al-Assad».

 

Aurélie Delmas

 

Source : Libération.fr

Informations complémentaires :

 

 

 

URL: https://www.crashdebug.fr/actualites-france/13466-conflit-syrien-que-disent-les-candidats-a-la-presidentielle

Aucun commentaire: