Le Brexit, c'est bien le début de la fin pour l'UE
Cette semaine, Theresa May a précisé son plan pour le Brexit. Encore une fois, les euro-fanatiques ont tout faux. Après avoir prévu un cataclysme économique en cas de défaite au référendum, qui n'est pas venu, ils espéraient un contournement du peuple, ou, au pire, un Brexit a minima où Londres conserverait une grande partie du marché unique. Encore raté ! C'est une vraie rupture.
Le grand démontage a bel et bien commencé
A dire vrai, le problème est insoluble pour les euro-fanatiques, si intoxiqués par leur foi qu'ils ne parviennent pas à voir leurs propres limites. Bien sûr, l'UE a réussi à piétiner plusieurs votes populaires (notamment celui sur le TCE en France et aux Pays-Bas), mais celui du peuple britannique n'a pas été contourné et Londres nous donne ainsi une leçon de démocratie. Ce faisant, ils ont une nouvelle fois démontré leur caractère aussi totalitaire que snob. Et, oubliant qu'en ayant gardé son arme monétaire et refusé les camisoles budgétaires européennes, Londres pouvait stimuler indépendamment son économie, ils n'ont pas vu venir la relance post-référendum qui ridiculise leurs prévisions économiques.
Dans un second temps, ils ont espéré un Brexit mou, façon synthèse hollandienne, où, pour garder la liberté de circuler des capitaux et le passeport bancaire de ses banques, Londres aurait accepté de conserver les autres grandes « libertés » de circulation, y compris des personnes. Sauf que Theresa May vient de tuer ce scénario en annonçant que la Grande Bretagne quitterait logiquement le marché unique. Ne reste plus que les menaces aux euro-fanatiques, qui essaient de se faire menaçants sur la fermeture du marché unique à Londres en rappelant que la moitié des exportations britanniques vont vers l'Union Européenne. Mais cet argument trop entendu est tout aussi ridicule que peu crédible.
En effet, si Londres exporte vers l'UE, elle importe bien plus (22,8 milliards contre 14,1 en novembre). Si l'UE fermait son marché unique, Londres pourrait répliquer et vu son déficit commercial, c'est l'UE qui a bien plus à perdre : les constructeurs automobiles allemands en font des cauchemars. Et même si Londres perdait un accès privilégié au marché unique, l'alternative n'est guère inquiétante, tant l'UE est un marché ouvert à toutes les importations de la planète (les pneus ou l'acier Chinois y rentrent, contrairement aux Etats-Unis). Bruxelles pourrait-elle moins bien traiter Londres que le reste du monde, au risque de déclencher une guerre commerciale où elle a bien plus à perdre ?
Bruxelles se retrouve devant un dilemme insoluble. Un Brexit qui se passerait mal ne redorerait sans doute pas son image, la faisant apparaître comme anti-démocratique, créatrice de tensions, et curieusement protectionniste. Mais s'il se passe bien, alors, d'autres pays pourraient avoir la tentation de suivre la Grande-Bretagne et ainsi accélérer la fin de l'UE. La seule issue pour eux serait un démantèlement du Royaume Uni, avec une Ecosse indépendante qui rejoindrait l'UE, mais il est probable que l'Espagne ou l'Italie ne goûtent guère un tel scénario, à supposer que les Ecossais optent eux aussi pour la séparation. Bref, pile, l'UE perd, face, elle est perdante… Le Brexit, c'est le début de la fin.
En fait, les euro-fanatiques sortent complètement démonétisés par le Brexit. Les voir se réjouir que Glasgow puisse faire sécession, après avoir envisagé de refuser le verdict britannique, montre leur caractère profondément totalitaire : la démocratie ne leur convient que quand elle va dans leur sens et ils sont toujours prêts à la remettre en cause dans le cas contraire. Le retour de bâtons ne fait que commencer.
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