MH-17 : Deux ans de propagande antirusse, par Robert Parry
Source : Consortiumnews.com, le 17/07/2016 Le 17 juillet 2016 Exclusif : Il y a deux ans, un avion de la Malaysia Airlines, le vol 17, a été abattu alors qu’il survolait l’est de l’Ukraine. Cette destruction en vol a fait 298 morts et a contribué à renforcer une campagne de propagande destinée à susciter une nouvelle guerre froide avec la Russie, écrit Robert Parry. Par Robert Parry Nous approchons du second anniversaire de l’abominable destruction en vol de l’avion de la Malaysia Airlines, est-il donc surprenant que le New York Times ait envie de célébrer l’occasion en utilisant une fois de plus cette tragédie pour matraquer sa propagande ? Il cherche, en effet, ainsi à favoriser les desseins des néoconservateurs qui veulent provoquer une nouvelle guerre froide avec la Russie, coûteuse et des plus dangereuses. Samedi encore, ce journal a fait la preuve de son mépris pour les pratiques journalistiques normales en reprenant une assertion non corroborée selon laquelle les Russes auraient falsifié des images satellites, qui montraient des systèmes de missiles antiaériens ukrainiens dans l’est de l’Ukraine avant que l’avion de ligne ne soit abattu le 17 juillet 2014. Une photo du missile BUK que l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt, a publiée sur Twitter. Il voulait, de cette façon, exprimer son soutien à l’accusation selon laquelle la Russie avait installé des missiles BUK dans l’est de l’Ukraine. Toutefois cette image est, apparemment, une photo de l’Associated Press prise lors d’un salon de l’aéronautique qui s’était déroulé près de Moscou, deux ans auparavant. Depuis cet instant, le Times et d’autres journaux occidentaux à grand tirage se sont acharnés à imputer la responsabilité des 298 victimes au président russe Vladimir Poutine pour faire plonger le monde, la tête la première, dans la dernière en date des machinations des néoconservateurs, visant à déstabiliser la Russie, puissance nucléaire, et éventuellement à provoquer « un changement de régime » à Moscou. Même s’il est choquant de voir utilisée, au nom de la géopolitique des grandes puissances, la mort d’innocents, ce qui a été le plus troublant d’un point de vue journalistique, c’est que le Times ait laissé de côté toute prétention à l’objectivité professionnelle, tout comme il l’a fait en trompant le public américain en 2002-2003, à propos des armes fictives de destruction massive. Dans sa dernière flambée de propagande antirusse, le Times met en avant des blogueurs qui ont eu recours à un programme informatique pour montrer que deux images satellites du gouvernement russe avaient été truquées. Il s’agit de mettre en doute la possession par l’armée ukrainienne, dans l’est de l’Ukraine, de missiles antiaériens capables d’abattre le MH-17. Toutefois, le Times préfère passer sous silence que les renseignements occidentaux ont déjà confirmé que l’armée ukrainienne disposait, effectivement, le 17 juillet 2014, dans l’est de l’Ukraine, de puissants missiles antiaériens. En octobre dernier, un rapport des services néerlandais a communiqué cet élément fondé sur des renseignements de l’OTAN, qui se fondent sur des collectes de données des satellites occidentaux, entre autres. En effet, les services de sécurité et de renseignement militaire de la Hollande (le MIVD) ont conclu que c’étaient les forces du gouvernement ukrainien, non les rebelles séparatistes russes, qui disposaient des seules armes antiaériennes de l’Ukraine de l’est capables d’abattre le MH-17 à 10 000 mètres. Le MIVD a procédé à cette évaluation alors qu’il enquêtait sur les raisons pour lesquelles les avions commerciaux survolaient toujours la zone de combats de l’est de l’Ukraine pendant l’été 2014. Le vol MH-17 venait d’Amsterdam et il transportait de nombreux citoyens néerlandais, ce qui explique pourquoi la Hollande a pris la tête de l’enquête. Selon le MIVD, qui se fonde sur des « renseignements d’État secrets », l’Ukraine possédait « de puissants systèmes antiaériens » assez anciens et « un certain nombre de ces systèmes se trouvait à l’est du pays ». Toujours selon ce service, les rebelles ne disposaient pas de tels moyens. « Avant la catastrophe, le MIVD savait qu’en plus d’une artillerie antiaérienne légère, les séparatistes avaient aussi des systèmes portables de défense aérienne de courte portée, les MANPADS, et que peut-être aussi ils possédaient des systèmes de défense antiaérienne à courte portée transportés par véhicule. Ces deux types de système sont considérés comme des missiles sol-air. En raison de leur portée limitée, ils ne présentent pas de danger pour les avions civils volant à une altitude de croisière. » Aucun motif En d’autres termes, les Russes n’auraient aucun motif valable de truquer des photos satellites puisque les photos sans truquage auraient mis en évidence la présence de batteries de missiles ukrainiens BUK dans cette zone. Peut-être le Times aurait-il pu réfléchir à cet élément digne d’être pris en considération en portant une appréciation sur les allégations d’experts amateurs, à propos du truquage éventuel des photos. Deux clichés de la Fédération de Russie qui montrent l’absence de lanceur de missiles BUK sur une base militaire ukrainienne (à gauche) et deux lanceurs de missiles BUK dans un champ, le jour de la destruction en vol de l’avion (à droite). [From armscontrolwonk.com] Au lieu de cela, le journaliste Andrew E. Kramer, qui contribue régulièrement à la campagne de propagande antirusse du Times, considère comme irréfutables les conclusions de chercheurs en armement nucléaire du Middlebury Institute for International Studies (l’Institut d’études internationales de Middlebury) même si rien ne permet de croire que ces personnes aient une compétence particulière pour utiliser ce logiciel, qui, selon son créateur, doit être employé avec une grande prudence. Roger Crozien, inventeur du logiciel filtrant Tungstene, a mis en garde contre la hâte à considérer que « des anomalies » dans des photographies viennent de falsifications intentionnelles alors qu’elles peuvent résulter de la procédure normale de sauvegarde de l’image ou d’innocentes modifications. Dans une interview au magazine Time, il a déclaré : « Ces filtres ont pour but de détecter des anomalies. Ils donnent tous les renseignements possibles et imaginables qu’on peut trouver dans le fichier de la photo. Et ces particularités, appelées “singularités”, ne sont parfois qu’accidentelles. En effet, l’image peut très bien ne pas avoir été bien re-sauvegardée ou l’appareil avoir des caractéristiques particulières, par exemple. « Le logiciel en lui-même est neutre : il ne différencie pas une modification d’une manipulation. Alors, quand il remarque une erreur, c’est à l’opérateur de décider si c’est un truquage ou simplement un accident. » Déceler s’il s’agit d’une manipulation intentionnelle ou d’une anomalie normale ou anodine qui peut très bien se produire quand on transfère une image d’un format à un autre, qu’on modifie le contraste ou qu’on ajoute une zone de texte ; Tout cela relève plus de l’art que de la science, comme on s’en rend compte en lisant Roger Cozien. Si les chercheurs de l’institut de Middlebury ont acheté le logiciel Tungstene sur lequel ils se sont fondés pour faire leur rapport sur le site « armscontrolwork.com », il n’y a cependant aucune raison de penser qu’ils aient une compétence particulière dans l’étude scientifique des photographies. Deux poids, deux mesures Les auteurs du rapport fustigent aussi les Russes pour le manque de fiabilité de ces deux images. « Les fichiers des images sont de très mauvaise qualité, écrivent-ils, nous sommes très déçus que la Fédération de Russie, dans une affaire aussi importante, publie, en guise de preuves, des images de si mauvaise qualité… Les responsables russes doivent savoir que la publication d’images dans ce format rend plus difficile la vérification de l’intégrité de l’image. » Cela n’empêche pas ces chercheurs de porter des jugements catégoriques sur la présence d’un nuage sur une photo et l’image prétendument plus nette de deux lanceurs ukrainiens de missiles BUK sur l’autre. Pourtant, on se demande bien pourquoi les Russes ajouteraient un nuage. (Le 17 juillet 2014, dans l’est de l’Ukraine, le temps était assez couvert, peut-être le nuage ne se trouve-t-il sur la photo que parce que la zone était partiellement nuageuse.) Les chercheurs font remarquer, avec condescendance, que « la résolution 2166 du Conseil de sécurité demande aux États de fournir toute l’aide demandée aux enquêteurs civils et criminels. … Selon nous, la Russie devrait fournir les images originales, sous une forme non altérée, à la JIT, l’équipe conjointe des enquêteurs, qui conduit l’enquête criminelle sur la catastrophe du MH-17, afin de permettre aux experts indépendants de vérifier leurs affirmations. » On en convient facilement, bien sûr, mais pourquoi les blogueurs du contrôle des armes ne prient-ils pas le gouvernement américain de publier les données satellites et autres qui se rapportent à la catastrophe du MH-17 ? Le seul vrai filtre qui doive être utilisé quand on s’intéresse au New York Times ou à certains des « journalistes citoyens » qui surgissent pour défendre les thèmes de propagande du gouvernement américain, c’est l’acharnement de leur parti-pris antirusse. Pouvez-vous vous rappeler la dernière fois où le New York Times, ou tout autre organe d’information grand public, a publié un article favorable à la Russie ou même neutre ? Le chien américain qui n’aboie pas De façon analogue, ni le rapport des chercheurs ni l’article du Times ne présentent la moindre critique du gouvernement américain, qui a prétendu avoir des renseignements par satellite qui montrent d’où le missile antiaérien a été lancé. Il a refusé de porter ces renseignements capitaux à la connaissance du public ou manifestement même à celle des enquêteurs officiels sur le MH-17. Le 20 juillet 2014, trois jours seulement après la catastrophe, le secrétaire d’État John Kerry est apparu dans les cinq talk-shows du dimanche, y compris « Meet the press » sur NBC où il a indiqué que des « médias sociaux » avaient impliqué les rebelles russes séparatistes de l’est de l’Ukraine, et il a ajouté : « Mais plus important encore, nous avons les images de ce lancement. Nous connaissons la trajectoire. Nous savons d’où le missile est venu. Nous connaissons l’heure. Et c’était exactement le moment où cet avion a disparu des radars. » Deux jours plus tard, le Bureau du directeur du renseignement national a publié une « évaluation gouvernementale », citant aussi les « médias sociaux », qui impliquerait les rebelles. Ce livre blanc a aussi donné la liste de l’équipement militaire que la Russie aurait procuré aux rebelles. Cette liste toutefois n’incluait pas de lanceur de missiles BUK ou des missiles antiaériens très puissants capables de frapper le MH-17, qui volait à environ 10 000 mètres. Des experts du renseignement américain ont, sur l’ordre du directeur de la sécurité nationale, informé quelques journalistes des grands médias. Les experts, cependant, se sont montrés moins convaincus que ne l’auraient souhaité leurs supérieurs, et ils ont fait remarquer qu’on ne savait pas encore avec certitude, loin de là, qui était effectivement responsable. Selon l’article du Los Angeles Times : « Les agences de renseignement américain n’ont pas, jusqu’à maintenant, été capables de déterminer la nationalité ou l’identité de l’équipe qui a lancé le missile. Les responsables américains ont affirmé qu’il était possible que le SA-11, nom du missile BUK antiaérien russe, ait été lancé par un transfuge de l’armée ukrainienne entraîné à utiliser le même type de missiles. » Cette incertitude concorde bien avec ce que m’avait dit une source mise au courant par des experts du renseignement américain peu après la destruction en vol de l’avion. Ils lui avaient parlé de ce qu’ils avaient vu dans des photos satellites à haute résolution, qui, d’après eux, montraient ce qui avait l’air d’être des membres de l’armée ukrainienne, ces derniers manœuvrant la batterie censée avoir tiré le missile. Il y a une grande différence entre « l’évaluation du renseignement » – la référence de la communauté du renseignement américaine dans l’évaluation d’un problème, avec les éventuelles divergences entre les 16 agences de renseignement – et « une évaluation gouvernementale » comme celle de l’affaire du MH-17. En tant qu’ancien analyste de la CIA, Ray McGovern a écrit : « La différence essentielle entre “l’évaluation du renseignement” et cette nouvelle création relativement récente, “l’évaluation gouvernementale”, c’est que cette dernière est élaborée par des hauts fonctionnaires de la Maison-Blanche ou d’autres responsables politiques, non des experts confirmés du renseignement. Une autre différence significative, c’est que “l’évaluation du renseignement” propose souvent des opinions diverses, que ce soit dans le texte ou les notes de bas de page, où sont détaillés les désaccords entre les experts du renseignement, et elle indique éventuellement les points faibles ou contestables. » En d’autres termes, une « évaluation du gouvernement » invite les journaleux politiques à fabriquer ce qu’on appelle un « dossier douteux » comme l’a fait le gouvernement britannique en employant des tactiques semblables pour vendre une cause mensongère lors de la guerre d’Irak en 2002-2003. Cependant, que le gouvernement ait dissimulé au public, et même aux enquêteurs officiels, des renseignements capitaux pour la détermination des coupables et leur mise en accusation, voilà qui a davantage de rapport avec le récent article du Times. Par exemple, ni le DSB, le Bureau de sécurité hollandais, qui a dirigé le début de l’enquête, ni le JIT, l’Équipe d’enquête conjointe, n’ont été capables de repérer l’endroit d’où le missile a été tiré. Bien que Kerry ait assuré que le gouvernement américain connaissait cet endroit trois jours après l’accident, le Bureau de sécurité néerlandais a déclaré en octobre dernier qu’on avait réduit le territoire d’où le missile a probablement été tiré à une zone de 320 kilomètres carrés où se trouvent à la fois les rebelles et les soldats de l’armée régulière. Le JIT a promis aux familles des victimes néerlandaises qu’elle établirait cet élément plus tard dans l’année, soit plus de deux ans après la catastrophe. Si l’on voulait appliquer la logique de Sherlock Holmes à ce problème du « chien qui n’aboie pas », on conclurait probablement que le gouvernement étatsunien s’est tu après les déclarations de John Kerry et le livre blanc – incomplet – du directeur de la Sécurité nationale, parce que les preuves qu’on découvrait et analysait peu à peu ne pointaient pas dans la direction que les propagandistes souhaitaient. Aucune objectivité Pourtant, ce ne sont pas les États-Unis mais la Russie qui est fustigée au prétexte qu’elle ne fournirait pas ses données dans un état impeccable, alors même que le gouvernement américain ne fournit rien du tout. Et chaque fois qu’on soulève le problème du MH-17 dans les grands médias d’information occidentaux, on n’évoque pas – ou on excuse – l’étrange silence des États-Unis tout en évitant de mentionner d’autres éléments dérangeants, comme l’annonce par le Spiegel que le service du renseignement allemand, le BND, avait découvert que les photos du MH-17 fournies par le gouvernement ukrainien « avaient été truquées ». Encore plus remarquable : le blackout que le Times et d’autres médias d’information ont fait sur le rapport du renseignement néerlandais au sujet de la présence, dans l’est de l’Ukraine, de batteries antiaériennes de l’armée ukrainienne, capables de détruire un avion commercial à 10 000 mètres, et sur l’absence, chez les rebelles, d’une arme aussi puissante. En outre, il y a eu des révélations officielles qui soulèvent de sérieux doutes sur l’intégrité de la JIT, qui compte dans ses rangs des enquêteurs de Hollande, d’Australie, d’Ukraine, de Belgique et de Malaisie mais qui est de plus en plus sous le contrôle de la SBU ukrainienne, une agence de renseignement et de sécurité. Cette agence est responsable de la protection des secrets du gouvernement ukrainien et elle a été impliquée dans des actes de torture et d’autres crimes de guerre contre les rebelles séparatistes russes. Plus tôt dans l’année, un rapport intermédiaire de la JIT a dévoilé à quel point la SBU s’était rapprochée des enquêteurs néerlandais et australiens. Ces derniers ont travaillé pendant de longues périodes à Kiev, ils ont ingurgité les « preuves » de la SBU tout en appréciant l’hospitalité ukrainienne. Même si le rapport de la JIT a été publié, son contenu a été ignoré par le Times et les autres journaux, même après que l’ONU a reçu des plaintes officielles à propos de la SBU, qui bloquerait les enquêtes des associations humanitaires dans les présumés centres de torture ukrainiens. Que la SBU ait la prééminence sur la JIT peut avoir des incidences sur l’intégrité de l’enquête sur le MH-17, mais cet élément ne concorde pas avec la propagande qui cherche à imputer la responsabilité des 298 morts à la Russie. En effet, cela jetterait un soupçon de parti-pris et d’éventuelles manipulations par la SBU, quelles que soient les conclusions de la JIT. Coup de chapeau obligatoire Et apparemment aucun article du Times sur le MH-17 ne serait complet sans un coup de chapeau au site des « journalistes citoyens », le Bellingcat, qui a fait du soutien aux thèmes de propagande occidentaux contre les gouvernements russe ou syrien une industrie florissante. Bellingcat est resté le site préféré des médias occidentaux à grand tirage, même s’il écrit souvent n’importe quoi. En se fondant sur des renseignements d’Eliot Higgins, le correspondant de 60 Minutes en Australie, Michael Usher prétend avoir trouvé le tableau d’affichage dans une vidéo d’un lanceur de missiles BUK après la destruction en vol du vol 17 de la Malaysia Airlines. Les points de repère cependant ne correspondaient pas. (Screen shot from Australia’s “60 Minutes”) Dans l’article de samedi, le journaliste du Times a cité Bellingcat, c’est pour lui une façon de soutenir les gars de « armscontrolwonk com » sans mentionner que des experts scientifiques ont déjà critiqué Bellingcat pour son analyse de la photo où un logiciel avait été employé à mauvais escient pour aboutir à des conclusions antirusses, ou comme l’a évoqué Der Spiegel : « Le groupe de recherche Bellingcat a accusé la Russie de truquer des images satellites de la catastrophe du MH-17. L’expert allemand en analyse scientifique de l’image Jens Krieze a cependant critiqué ces résultats. Il affirme qu’il est impossible de dire avec certitude si Moscou ment. » Il s’avère aussi que le fondateur de Bellingcat, Higgins, et « armscontrolwonk.com » sont tous deux liés avec un groupe de réflexion pro OTAN, l’Atlantic Council qui a été l’un des plus ardents partisans d’une nouvelle guerre froide avec la Russie. Higgins est maintenant désigné comme “membre éminent non résident de l’Atlantic Council’s Future Europe Initiative” et armscontrolwonk.com décrit l’un de ses journalistes, Aaron Stein, comme membre non résident de l’Atlantic Council’s Rafik Hariri Center pour le moyen Orient. Le travail de Stein sur le conflit syrien se croise avec les efforts de Higgins pour intensifier la propagande occidentale qui cherche à imputer au gouvernement syrien la responsabilité de l’attaque au gaz sarin, dans la banlieue de Damas, le 21 août 2013, ce qui s’est avéré l’une des erreurs de Bellingcat. Lors du second anniversaire de l’horrible catastrophe du MH-17, il est certes triste mais guère surprenant de voir le Times continuer à se raccrocher à n’importe quelle allégation douteuse et à la présenter à ses lecteurs sans la replacer dans un contexte approprié, mais quelle importance tant que son article contribue à donner envie à ses lecteurs d’entrer en guerre contre la Russie. Le journaliste d’investigation Robert Parry a démonté la plupart des accusations sur l’Iran-Contra pour Associated Press et Newsweek dans les années 1980. Source : Consortiumnews.com, le 17/07/2016 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la sourc |
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