lundi 11 juillet 2016

Non aux nouveaux kiosques parisiens !

Non aux nouveaux kiosques parisiens !




La modernité comme plus petit dénominateur commun

Qu'a-t-il donc pu passer par la tête des édiles parisiens, dépositaires de toutes les merveilles de notre ville lumière, reconnue dans le monde entier, pour faire un tel choix ? Il y a quarante ans, quand le précédent remplacement des kiosques à journaux avait eu lieu, il avait été décidé de reprendre le dessin original des kiosquespour perpétuer cet élément de l'identité de Paris. L'équipe actuellement en charge de Paris a fait un tout autre choix en présentant un premier projet, certes plus moderne, mais qui rompt avec la plupart des éléments du dessin haussmannien de l'architecte de Gabriel Davioud, sans la petite frise ou le dôme sur le toit. Devant les protestations, Anne Hidalgo a souligné qu'elle ne connait pas le nouveau look des kiosques et que « ce qui a été présenté n'est qu'une esquisse ».

Mais, devant la demande d'avoir un modèle haussmannien au catalogue, la maire de Paris n'a pas semblée très enthousiaste : « le plagiat haussmannien, moi, je n'aime pas ». Passons sur le fait qu'elle place son goût personnel comme le juge étalon en la matière, comme si elle était la souveraine capricieuse de notre capitale. Et il est absolument ridicule de parler de « plagiat », la continuité et le respect des codes faisant tout de même partie du travail de base des élus locaux qui doivent faire respecter le territoire dont ils ont la charge. Décidémment, une certaine gauche (comme une partie de la droite) n'a vraiment aucun sens des traditions et du respect des identités, semblant complètement soumise à un culte de la modernité, même quand il est aussi fade et sans personnalité que dans ce cas.


Voilà pourquoi il est capital de se mobiliser pour faire reculer la mairie de Paris et défendre ce petit morceau de notre patrimoine qu'on veut nous arracher pour des boîtes de conserve que l'on pourrait trouver partout dans le monde. Une pétition a déjà recueillie plus de quarante mille signatures, dont la mienne. N'hésitez pas à faire part de votre opposition à la première esquisse proposée et votre attachement aux kiosques de l'époque haussmannienne. Bien sûr, ce n'est qu'une petite bataille, mais par tout ce qu'elle représente, elle vaut le coup d'être menée. Si les nouvelles technologies peuvent parfois être le véhicule de barbares, elles peuvent également le moyen de nous rassembler et faire pression sur les décisions ubuesques de nos dirigeants, comme dans le cas des nouveaux kiosques de Paris.

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