mercredi 6 juillet 2016

Minc, Goulard, Koenig, BHL : quand les élites virent xénophobes et totalitaires

Minc, Goulard, Koenig, BHL : quand les élites virent xénophobes et totalitaires




Des élites qui se comportent comme des oligarques

Il y a vraiment quelque chose de pourri dans ces élites ultralibérales, eurobéates et souvent libertaires. Les réactions à un référendum devraient être simples et respectueuses, même quand son camp perd. C'est la loi de la démocratie. Il faut croire, comme l'avait prophétisé Emmanuel Todd dans « Après la démocratie », que ces élites ne sont pas vraiment démocrates. BHL, ne reculant devant aucune outrance, était allé très loin dans le Monde, parlant d'une « étrange défaite », dénonçant « la victoire des casseurs et des gauchistes débiles » alors que la gauche britannique a préféré le Bremain et qu'il y a sans doute peu de personnes âgées parmi les casseurs, parlant de « victoire de l'ignorance sur le savoir » et évoquant « les langages prétotalitaires modernes », qui préfigurent le pire.


Une partie des élites refusent de plus en plus ouvertement les lois démocratiques, prétendant imposer leur savoir à un peuple qu'ils jugent finalement inférieur, dans une forme de xénophobie sociale qui ne vaut pas mieux que les autres formes de xénophobies. Ainsi Peter Sutherland, ancien commissaire et dirigeant de Goldman Sachs, affirme que « d'une façon ou d'une autre, ce résultat doit être annulé ». Pire encore, Alain Minc soutient que « ce référendum n'est pas la victoire des peuples sur les élites, mais des gens peu formés sur les gens éduqués » avant de proposer de ne pas respecter le vote populaire : « nous devrions les aider à ne pas en sortir au lieu d'accélérer leur départ ». Que préfère-t-il au fond : un retour au suffrage censitaire, ou une dictature prétendument éclairée des experts ?


Décidément, ce référendum agit comme un révélateur du fond de la pensée des euroayatollahs : comme le soutient Marc Rameaux dans son papier d'hier, une forme de haine des classes populaires et un sentiment de supériorité qui rappelle d'autant plus le discours nazi quand on y ajoute des notes totalitaires.

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