[Démocratie] Royal : "Nous ne ferons pas l'erreur de Cameron, nous ne ferons pas de référendum sur la sortie de l'Europe"
Enfin la gloire internationale (enfin, au moins en Angleterre) pour Ségolène Royal… Il y a un truc qui me fascine depuis toujours chez les “socio-démocrates” : c’est à quel point, de façon constante et profonde, ils ne sont pas sociaux, et ils ne sont pas démocrates… Amis jeunes (surtout), je sais que ça étonne toujours au début (c’est normal), mais leur vrai visage est celui-ci, ne cherchez pas d’autre explication… Savourez donc son interview à la BBC, à regarder d’urgence : 1 minute 14 secondes sans langue de bois… Bref, vous avez le choix entre “Europe” ou “Europe” quoi… (c’est à dire, en vrai, entre “Organisation Néolibérale de Bruxelles” ou “Organisation Néolibérale de Bruxelles”)… Verbatim : S. Royal : Nous ne ferons pas l'erreur de David Cameron, rassurez-vous. Nous n'allons pas faire de référendum pour la sortie de la France de l'Union européenne, ça, je puis vous l'affirmer. Journaliste : Vous… S. Royal : Parce que nous savons comment ça marche. Journaliste : Vous nous dites en substance que vous n'autoriserez jamais le peuple français à exprimer son opinion profonde sur sa volonté d'appartenir à l'Union européenne ou non ? S. Royal : Eh bien nous ne le ferons pas. Nous ne le ferons pas, en tout cas les responsables qui sont… Journaliste : Vous ne croyez pas en la Démocratie ? S. Royal : Non, nous… Je… Je… Nous croyons en la démocratie, mais nous croyons aux bonnes questions par rapport aux bonnes réponses, parce que la bonne question, cela aurait été « Est-ce que vous êtes… » Journaliste : (Rire.) Je ne pense pas qu'il s'agisse de Démocratie si vous pensez qu'il n'y a qu'une seule bonne réponse et que l'autre est inacceptable ! S. Royal : Si, si si ! Je vais vous expliquer ! La bonne question, ce n'est pas de savoir si oui ou non vous voulez sortir de l'Europe, parce qu'à ce moment-là les gens votent pour autre chose. Ils votent pour changer de gouvernement, ils votent parce qu'ils ont compris qu'ils sont instrumentalisés dans un vote, etc. La bonne question, c'est quelle Europe voulez-vous ? Est-ce que vous voulez une Europe qui s'occupe de ceci, est-ce que vous voulez une Europe qui s'occupe de cela, est-ce que vous voulez une Europe approfondie, est-ce que vous voulez une Europe qui s'engage sur telles ou telles valeurs ? Là, ça aurait un sens. Donc… À ce moment-là, on peut faire des débats démocratiques au sein d'un pays pour savoir ce que veulent les citoyens par rapport à l'Europe. Et moi-même je vais vous dire une chose, je suis scandalisée parfois de la façon dont fonctionne l'Union européenne ! Parfois je découvre qu'il y a des comités d'experts qui décident à ma place, moi […]
Comment la femme politique la plus puissante de France a utilisé la BBC pour montrer son mépris pour le Brexit démocratique, par Nabila RamdaniSource : The Telegraph, le 06/07/2016 Cette femme n’a aucune idée de ce que la démocratie signifie. Au cours de la semaine du référendum aboutissant à la décision historique de la Grande-Bretagne de quitter l’Union européenne, la plus puissante femme politique de France était sur place pour donner à son voisin une leçon de démocratie. Ségolène Royal, ministre socialiste de l’Énergie et de l’Environnement, a affirmé que l’électorat britannique avait été « pris en otage » parce que « les dirigeants politiques n’avaient pas été capables d’obtenir un vote positif du public. » Critiquant directement le Premier ministre élu, elle a dit que la France « ne fera pas l’erreur de David Cameron, je peux vous l’assurer. Nous ne ferons pas de référendum sur la sortie de l’Union européenne de la France, je peux vous l’assurer. » La prestation de Mme Royale à l’émission Hard Talk de la BBC a été largement saluée par les sceptiques du Brexit. Mark Hendrick, député travailliste de Preston et ex-député européen du Lancashire central a, dans un tweet, qualifié son intervention de « brillante » et qu’elle avait maintenant la stature « pour une deuxième candidature présidentielle ! Personne ne semblait informé — et certainement pas le journaliste Stephen Sackur — que Mme Royal est l’une des politiciennes les plus antidémocratiques d’Europe. Non seulement elle a été sévèrement battue par Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de 2007, mais elle a perdu en plus toutes les élections significatives depuis. L’homme de droite Nicolas Sarkozy, un personnage profondément clivant, maintenant impliqué dans de nombreuses enquêtes de corruption, ridiculisa, par sa victoire de plus de six points en 2007, les déclarations de Mme Royal qui affirmait alors incarner le choix naturel pour la présidence après plus d’une décennie de régime conservateur. Elle a été battue quand elle a essayé de devenir Premier secrétaire du Parti socialiste en 2008, et à nouveau en 2011, avec seulement sept pour cent des voix à la primaire présidentielle de cette année. La plus grande humiliation de Mme Royal est cependant survenue en 2012, quand son adversaire pour le siège parlementaire de La Rochelle l’a battue avec 63 pour cent des voix. Beaucoup ont cru que 2012 verrait la fin de la désastreuse carrière de Mme Royal, mais son ex-compagnon, François Hollande, lui a sauvé la mise. Avec la sottise qui le caractérise, le Président a nommé la mère de ses quatre enfants à son gouvernement sans la moindre consultation du peuple français. Le duo prétend être socio-démocrate, mais affiche une arrogance à couper le souffle. Ils ne voient pas du tout en quoi un échec électoral devrait être un obstacle à l’accession au pouvoir. Cela n’a pas empêché Mme Royal de dire à M. Sackur que la Grande-Bretagne entrait dans un « monde imaginaire », et que « nous avons besoin de clarté et de vérité, et nous devons appliquer les principes démocratiques. » Quel que soit le point de vue qu’on puisse avoir sur le statut de la Grande-Bretagne en Europe, la prestation de Mme Royal à la BBC démontre de manière éclatante la folie hystérique qui entoure le débat européen. Non seulement les faits ont été régulièrement manipulés, voire ignorés, mais des commentateurs étrangers sont en plus mis en avant, de manière injustifiée et sans aucun recul, par un média d’État britannique. La démocratie est un anathème pour Mme Royal. Elle ne représente que l’establishment parisien obsolète et inquiet qui n’hésite pas à s’asseoir sur la démocratie pour maintenir ses privilèges. Elle est soutenue en cela par beaucoup de collègues, y compris le ministre de l’Économie non élu Emmanuel Macron, qui a averti que le Brexit réduira la Grande-Bretagne à « un petit pays à l’échelle mondiale ». Quand M. Macron est apparu à la BBC récemment, en avril, il a affirmé, dans l’émission d’Andrew Marr, que la Grande-Bretagne serait « complètement assassinée » dans les négociations commerciales mondiales si elle quittait l’UE, car elle n’aurait pas plus d’importance alors que Jersey ou Guernesey. M. Macron, ancien banquier d’affaires, est désormais révéré et considéré comme un possible président, bien que n’ayant jamais remporté d’élection de sa vie. Encore une fois, M. Marr a choisi de ne pas mentionner ce dernier fait. Comme tous les hommes politiques français, les secrétaires d’État non élus, à Paris, ne sont soumis à rien qui ressemble à l’examen minutieux auquel sont astreints leurs homologues de Westminster. En plus des salaires et des frais payés d’un montant de plus de 15 000 livres par mois (environ 18 000 €), Mme Royal et M. Macron ont d’autres avantages comme une voiture avec chauffeur, et disposent d’appartements appartenant à l’État. Lorsqu’ils apparaissent à la télévision française, ils sont traités avec le respect dû aux roitelets. Mme Royal sévit régulièrement sur toutes les chaînes, débitant le même genre de platitudes qu’on ne récuse ni ne conteste, comme celles qu’elle servait à M. Sackur et qui paraissent souvent interminables. Beaucoup parmi les 17 millions de Britanniques qui ont voté pour quitter l’UE l’ont fait précisément parce qu’ils pensent que les politiciens sont des imposteurs, tout comme Mme Royal vient de le montrer. Le projet qui a été lancé par la France et l’Allemagne est devenu si monstrueux et incompréhensible qu’il suscite une classe de politiciens qui ont complètement oublié ce que le mot « démocratie » signifie réellement. Mme Royal devrait, à 62 ans, être assez âgée et sage pour se montrer plus avisée. Elle a même promis d’empêcher la « contagion » de la démocratie, en déclarant à M. Sackur : « Mais maintenant que le vote est passé, nous devons envoyer un signal à d’autres pays qui pourraient être tentés d’utiliser le vote politiquement. » Plus sinistre encore, elle a même discuté de la possibilité de « punir » le Royaume-Uni pour son vote Brexit, avant de décider — apparemment sans la moindre ironie — que ceci « ne serait pas compatible avec mon idée de la démocratie. » Brexit : Comment les dirigeants du monde et les politiques ont réagi Barack Obama Président des États-Unis « Le peuple du Royaume-Uni a parlé, et nous respectons sa décision. Les relations privilégiées entre les États-Unis et le Royaume-Uni sont durables, et l’adhésion du Royaume-Uni à l’OTAN demeure la pierre angulaire essentielle de la politique étrangère des États-Unis, de la sécurité et de la politique économique. » Donald Trump Candidat républicain à la présidentielle des États-Unis Tout juste arrivé en Écosse. Les gens sont enthousiastes après le vote. Ils ont récupéré leur pays, tout comme nous allons reprendre l’Amérique. Fin du jeu ! Hillary Clinton Candidate démocrate à la présidence des États-Unis « Cette période d’incertitude ne fait que souligner la nécessité d’un dirigeant calme, stable et expérimenté à la Maison Blanche. » -Hillary #BrexitVote Angela Merkel Chancelière d’Allemagne Mme Merkel a déclaré que les États membres devaient « calmement et prudemment analyser et évaluer la situation, avant de prendre les bonnes décisions ensemble. « Nous prenons note de la décision du peuple britannique avec regret. Il ne fait aucun doute que c’est un coup porté à l’Europe et au processus d’unification européenne. » Vladimir Poutine Président de la Russie M. Poutine a déclaré que le Brexit aurait des conséquences à la fois « positives et négatives » pour la Russie et le reste du monde, mais qu’il attendait la réaction des marchés pour stabiliser le choc initial. « La vie nous montrera s’il y a plus de points positifs ou négatifs, » a-t-il dit. Enda Kenny Premier ministre irlandais Je tiens à assurer le peuple irlandais que nous nous sommes préparés avec la plus grande attention possible à l’éventualité d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE. François Hollande Président de la France « Les Britanniques ont voté par référendum pour quitter l’Union européenne. C’est un choix douloureux et je le regrette profondément pour le Royaume-Uni et pour l’Europe, mais ce choix est le leur et nous devons le respecter. » Malcom Turnbull Premier ministre australien « Nous respectons la décision du peuple britannique et nous savons que nous continuerons d’avoir dans le futur les relations les plus étroites avec le Royaume-Uni. À titre personnel, je suis désolé de la démission de David Cameron. » Marine le Pen Présidente du Front National de France Victoire de la liberté ! Comme je le demande depuis des années, il faut maintenant le même référendum en France et dans les pays de l’UE. MLP Le Pen a salué la décision britannique, en disant : « La liberté a gagné. » Lars Lokke Ramunssen Premier ministre danois Je respecte (mais regrette) votre décision, @David_Cameron. Merci pour votre coopération pendant ces années. « Nous devons respecter le choix de la majorité du peuple britannique. En même temps, je ne le cacherai pas, je crois que c’est un résultat très triste pour l’Europe et pour le Danemark. » Andrzej Duda Président polonais « La Grande-Bretagne est un grand pays européen et notre alliée historique. Je crois que le résultat du référendum n’y changera rien. » Source : The Telegraph, le 06/07/2016 Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source. |
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