vendredi 1 juillet 2016

Actualités Brexit (et Gros Gros Bonus Jean-Claude Juncker à ne pas manquer)

Actualités Brexit (et Gros Gros Bonus Jean-Claude Juncker à ne pas manquer)

Petite sélection “le meilleur du pire” des 2 derniers jours contre le Brexit, ou de bonnes analyses :

Frédéric Lordon : Le Brexit, le leftxit, le frexit

Source : Youtube, 28-06-2016

Source : Youtube, 28-06-2016

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La presse mainstream a beaucoup parlé de Juncker et de Farage, mais surtout comme ça :

Jean-Claude Juncker mouche l’apôtre du Brexit Nigel Farage au Parlement européen

Source : Le Huffington Post,  

Source : Le Huffington Post,  

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ou comme ça :

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Regardez-le (il n’est pas à jeun, clairement) :

Sérieusement, le chef de l’exécutif ne vient pas de demander en public pourquoi un député vient-il au Parlement ?????

Ben, parce que l’Angleterre est à ce jour toujours membre de l’UE, stupid !

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En revanche, la presse a peu parlé de l’intervention de Farage, et n’a rarement diffusée – là voici :

Nigel Farage : il y a 17 ans vous vous moquiez de moi, aujourd’hui vous ne riez plus

Source : Youtube, 28-06-2016Capture d'écran 2016-06-30 à 05.22.56

Premier discours post-BREXIT pour Nigel Farage dans un parlement européen surchauffé. L’heure de la revanche a sonné pour Nigel Farge, moqué il y a 17 ans et respecté aujourd’hui.

Source : Youtube, 28-06-2016

Je n’ai guère vue reprise dans nos médias cette phrase du type soi-disant “d’extrême-droite” : “Nous serons vos meilleurs amis au monde”

amis

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Lire aussiBrexit: Juncker reçoit la première ministre écossaise Nicola Sturgeon

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Sérieusement, le type n’est quand même pas en train de pousser à la scission du UK, là ????

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Quelques nouvelles : (ils savent négocier les Anglais, il n’y a pas à dire…)

David Cameron veut prendre son temps pour préparer le Brexit

Source : Challenges, William James, 27-06-2016

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré lundi devant la chambre des Communes que Londres n'invoquerait pas à ce stade l'article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui enclenche le processus de négociations de retrait d'un pays de l'UE. /Photo prise le 27 juin 2016/REUTERS/Toby Melville (c) Reuters

Le Premier ministre britannique, David Cameron, a déclaré lundi devant la chambre des Communes que Londres n’invoquerait pas à ce stade l’article 50 du Traité européen de Lisbonne, qui enclenche le processus de négociations de retrait d’un pays de l’UE. /Photo prise le 27 juin 2016/REUTERS/Toby Melville (c) Reuters

Par William James

LONDRES (Reuters) – David Cameron a ignoré lundi les appels de ses partenaires européens favorables à des négociations rapides sur le divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne, affirmant qu’il n’entendait pas, à ce stade, invoquer l’article 50 du traité de Lisbonne après le référendum sur le Brexit.

Le Premier ministre britannique, s’exprimant devant les députés à la chambre des Communes, a expliqué que le lancement de la procédure de sortie de l’Union européenne relevait d’une “décision souveraine” de la Grande-Bretagne et “d’elle seule”.

Tout en affirmant que le résultat du scrutin de jeudi dernier devait être accepté, David Cameron a confirmé qu’il entendait prendre son temps, souhaitant que les relations économiques avec les Vingt-Sept restent les plus fortes possibles.

Cette clarification intervient alors que les dirigeants européens multiplient les rencontres pour tenter de dégager une position commune sur le calendrier que Londres souhaite observer pour gérer sa séparation de l’UE.

Le président français, François Hollande, retrouve ce lundi soir à Berlin la chancelière allemande, Angela Merkel, et le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

David Cameron doit participer mardi à un Conseil européen au cours duquel il devra exposer la position de son gouvernement.

La déclaration devant la chambre des Communes prolonge celle faite juste après la publication des résultats du référendum lorsqu’il avait signifié son intention de démissionner d’ici octobre et de laisser à son successeur le soin de mener les négociations de retrait.

Le nom du prochain Premier ministre britannique pourrait être connu au plus tard le 2 septembre, a indiqué Graham Grady, président d’une commission parlementaire fixant les règles de fonctionnement du Particonservateur.

La procédure de sélection du prochain chef du gouvernement, qui pourrait être Boris Johnson, ex-maire de Londres et figure de proue du camp du “Leave”, pourrait débuter la semaine prochaine, selon les recommandations de cette commission.

L’ÉCONOMIE BRITANNIQUE ASSEZ SOLIDE

Un porte-parole de David Cameron a expliqué qu’une équipe de hauts fonctionnaires a été constituée afin d’aider le futur Premier ministre dans la tâche qui l’attend face aux autres pays européens. “C’est un travail de réflexion préalable. Il ne s’agit pas de prendre de décisions car il convient que la décision soit prise par le Premier ministre du nouveau gouvernement”, a commenté Oliver Letwin, parlementaire et ami de David Cameron, qui fera partie de cette équipe.

Selon le ministre des Finances britannique, George Osborne, l’économie du Royaume-Uni est suffisamment solide pour assumer la volatilité née du vote favorable à la sortie de l’Union européenne.

S’exprimant pour la première fois depuis le référendum, George Osborne a dit qu’il était en contact étroit avec la Banque d’Angleterre et avec des responsables économiques et financiers internationaux pour assurer la stabilité pendant les négociations avec l’UE.

“Notre économie est aussi solide que possible pour faire face aux défis auxquels notre pays est dorénavant exposé”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. “Il est inévitable qu’à l’issue du vote de jeudi, l’économie britannique devra s’adapter à la nouvelle situation”.

Le ministre a reconnu que les finances publiques du pays souffriraient du Brexit mais a ajouté que de nouvelles mesures budgétaires ne seraient pas proposées avant l’automne, quand un nouveau Premier ministre sera choisi.

La question essentielle, a souligné de son côté David Cameron aux Communes, est de garantir le meilleur accès possible de la Grande-Bretagne au marché unique afin de ne pas pénaliser l’économie britannique.

Alors que la France souhaite que la procédure de séparation soit entamée sans attendre, la chancelière Merkel estime que la Grande-Bretagne doit se voir accorder le temps nécessaire à la préparation de cette sortie.

Cette position est soutenue par la Pologne dont le ministre des Affaires étrangères, Witold Waszczykowski, a souligné lundi la “nécessité d’une période de réflexion plus longue”.

“Cela ne peut pas être une procédure hâtive consistant à forcer la sortie de la Grande-Bretagne aussi vite que possible”, a-t-il dit avant de se rendre à Prague pour une rencontre avec ses homologues tchèque, slovaque, hongrois, allemand et français.

PAS DE PRÉ-NÉGOCIATIONS

La Slovaquie, qui assurera la présidence tournante de l’UE à partir du 1er juillet, est elle aussi favorable à un rythme lent. “Il n’est pas nécessaire de se presser. Il n’y a pas de vide juridique”, a commenté Miroslav Lajcak, ministre slovaque des Affaires étrangères.

“Bien sûr, il faut que les Britanniques règlent le problème de qui les représente”, a admis le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.

Son collègue des Finances, Michel Sapin, estime pour sa part que Paris et Berlin sont d’accord pour que les choses aillent vite et qu’il n’y a pas de divergence au sein du couple franco-allemand sur cette question.

Cette patience des Européens tient compte des conséquences induites par la victoire des partisans du Brexit et notamment un éventuel blocage de la part du parlement britannique.

David Cameron a prévenu qu’il ne devait pas y avoir d’initiative en ce sens. “Le résultat (du référendum) ne laisse aucune place au doute (…). Il est clair à mes yeux, et le gouvernement a rendu le même avis ce matin, que la décision doit être acceptée”, a-t-il dit devant les Commmunes.

L’autre question concerne le Royaume-Uni, et notamment les velléités d’indépendance réaffirmées par l’Ecosse qui entend ne pas se laisser imposer une sortie du bloc européen dont elle ne veut pas.

David Cameron a promis d’associer pleinement les instances dirigeantes écossaise, irlandaise et galloise aux préparatifs avant le début des négociations.

Malgré des divergences, les Vingt-Sept semblent s’accorder sur un point : pas question de procéder à des pré-négociations, ni d’entamer des tractations avant que l’article 50 du traité de Lisbonne soit officiellement invoqué.

De source française, on indiquait lundi que les “sherpas” des partenaires européens du Royaume-Uni étaient d’accord pour que les négociations débutent après le déclenchement de la procédure communautaire.

(Avec les rédactions de Reuters en Europe, Wilfrid Exbrayat et Pierre Sérisier pour le service français, édité par Marc Angrand)

Source : Challenges, William James, 27-06-2016

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Enfin de “l’information” :

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Source : Slate

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A lire ici

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Non mais, on rêve en effet – et on voit bien qu’ils n’en ont rien à foutre de nos intérêts et de nos emplois – autant envoyer des types de l’OAS négocier avec le FLN en 1962 :

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Brexit : le Parlement européen envoie des cadors pour négocier.

Face à une situation aussi inédite que le Brexit, qui verra pour la toute première fois un pays membre quitter de l’Union, il était normal que le Parlement européen, haut lieu de la démocratie et de la représentativité communautaire, désigne des hommes neufs pour négocier avec Londres.
L’incertitude, le nécessaire pragmatisme dont il faudra faire preuve pour gérer le départ anglais interdisait en effet que l’on mandate des responsables de ce qu’il faut bien appeler, si l’on est un minimum lucide, le fiasco de l’Europe telle qu’elle est.
C’est pourquoi l’équipe dédiée devrait en principe se composer des eurodéputés suivants :
– Guy Verhofstadt, le président du groupe ALDE (Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe). Pour un Brexit, il fallait bien ça : un fédéraliste. En 2001, l’homme a en effet présidé le Conseil européen de Leaken qui a lui même lancé la Convention sur l’avenir de l’Europe. Laquelle convention a rédigé le projet de Traité constitution européenne (TCE). Bref, l’homme de la situation.
Elmar Brok. Il était quant à lui président du groupe PPE au sein de la même Convention sur l’avenir de l’Europe. Après le rejet de projet de Constitution par la France et les Pays-Bas en 2005 et alors qu’il fallait rédiger un nouveau traité pour le remplacer, Elmar Brok fut des eurodéputés membres de la CIG (Conférence intergouvernementale)chargée de rédiger ledit nouveau traité. En même temps, c’est un peu normal qu’il ait tout fait, puisqu’il est député européen depuis…. juin 1980. Ce qui ne nous rajeunit pas.
– Roberto Gualtieri, le président de la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement européen. Comme l’économie et la monnaie sont précisément les choses qui marchent le mieux en Europe, ça tombe plutôt bien.
A noter que les trois eurodéputés, Verhofstadt, Brok et Gualtieri ont l’habitude de travailler ensemble. En effet, il s’agit précisément de l’équipe qui a œuvré à concocter le Pacte budgétaire européen (ou TSCG). Celui qui invite les pays membres de l’UE à inscrire une « régle d’or budgétaire » au frontispice de leurs principes constitutionnels.
Ça s’invente pas, tout ça, quand même. 
On ne change pas une équipe qui perd. 

Source : Coralie Delaume

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Mais on a vraiment affaire à des génies !

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A lire ici.

Pacte de stabilité : Bruxelles envisage de sanctionner Madrid et Lisbonne

Source : Le Monde, Cécile Ducourtieux, 27, 06, 2016

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 24 juin. | THIERRY MONASSE/AP

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles, le 24 juin. | THIERRY MONASSE/AP

En pleine crise du « Brexit », la Commission a un autre dilemme. Selon nos informations, l'institution communautaire a prévu de rendre son verdict le 5 juillet concernant le respect – ou non – par l'Espagne et le Portugal du pacte de stabilité et de croissance pour leurs budgets 2015. La Commission devrait recommander au Conseil européen de sanctionner les deux pays en leur imposant une amende (pouvant aller jusqu'à 0,2 % de leur produit intérieur brut) et une suspension temporaire des fonds structurels européens.

La Commission doit respecter les textes européens. Et les chiffres parlent d'eux-mêmes. Madrid et Lisbonne ont largement raté leurs objectifs de déficit public pour 2015 : 5,1 % du produit intérieur brut au lieu des 4,2 % attendus dans le cas espagnol ; 4,4 % au lieu des 2,7 % prévus pour le Portugal. Mi-mai, la Commission avait fermé les yeux, en pleine campagne électorale, alors qu'elle était pourtant censée prendre une décision, conformément au calendrier de surveillance budgétaire de l'Union européenne (UE).

UNE MANSUÉTUDE CRITIQUÉE

À l'époque, la Commission a assumé une décision « politique ». Impossible, selon son président, Jean-Claude Juncker, de sanctionner un Etat, l'Espagne, sans gouvernement stable à un mois d'élections législatives déterminantes. Les opinions publiques n'auraient pas compris. Impossible d'être intransigeant avec Lisbonne, au risque d'être accusé de vouloir « punir » un gouvernement de gauche pas tout à fait aligné sur les priorités bruxelloises, et d'augmenter l'inquiétude des marchés concernant ce pays, tout juste sorti du programme d'assistance financière de l'UE.

Cette mansuétude a été fermement critiquée par les Allemands et par le président de l'eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui se sont fait fort de rappeler à la Commission l'impérieuse nécessité de respecter le pacte de stabilité (avec comme objectif un déficit public sous la barre des 3 % de PIB), sur lequel repose la confiance des marchés dans l'eurozone. La Commission le sait : difficile de s'en sortir avec une autre pirouette début juillet…

Mais quelle sera la réaction des pays concernés et de leurs populations ? D'autant que, « Brexit » oblige, le débat sur les « erreurs » de l'UE bat son plein. Comment la Commission justifiera-t-elle sa décision de recommander une sanction pour l'Espagne, un pays sans gouvernement, étant donné qu'à l'issue des élections législatives du 26 juin aucune majorité claire ne se dessine ?

Les Espagnols, qui ne se sont pas encore remis de la politique d'austérité mise en œuvre durant la crise, auront déjà du mal à accepter de nouvelles coupes budgétaires, chiffrées à 8 milliards d'euros pour rentrerdans les clous.

Pour minimiser les tensions, la Commission peut toujours prononcer des sanctions symboliques. Le ministre de l'économie espagnol, Luis de Guindos, s'est dit persuadé que la sanction sera de « zéro euro ». Le Conseil, qui doit statuer en dernier ressort, peut aussi s'opposer à la sanction. Ce qui serait un moyen de sortir par le haut d'une crise potentielle.

Source : Le Monde, Cécile Ducourtieux, 27, 06, 2016

En revanche, il n’y a pas de génies au PS ayant compris ce qu’est l’UE :

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Bon, pour le génie de l’opposition, c’est fait :

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En tous cas, le Gouvernement anglais semble démocrate, lui :

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Bon, après, comment dire, on nous regarde !

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BFM a une bonne explication :

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Bon, après, il parle juste couramment anglais, français, allemand et Luxembourgeois sa langue maternelle – mais aussi latin. Il a effectué ses études secondaires auprès des pères du Sacré-Cœur à l’école apostolique de Clairefontaine (commune d’Arlon) en Belgique (Wallonie) avant de passer son baccalauréat classique-littéraire au lycée Michel-Rodange à Luxembourg. Titulaire d’une maîtrise en droit de l’université de Strasbourg en 1979, il est assermenté comme avocat en février 1980.

Donc j’ai pour ma part une autre explication (hélas, sérieuse, et soutenue par la rumeur bruxelloise…). Trouvez-là vous-même en analysant la cohérence du discours :

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Et là, pour finir, je ne commente même pas, faute de compétences en clowns :

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(j’ai honte)

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