Le pronostic de François Hollande pour 2017: Marine Le Pen en tête au premier tour et lui élu au second |
François Hollande voit Marine Le Pen en tête au second tour en 2017 (et lui réélu) Cet abruti oublie que pour gagner le second tour, il faut y être!
Voilà pourquoi les merdias tuent médiatiquement l"UMP et le Front de Gauche car ils pourraient empêcher un hypothétique deuxième tour entre le FN et PS!
Le journaliste Abel Mestre et son thermomètre
« Ce ne sont pas les médias qui vont inciter les gens à voter FN. Pas du tout. »
En juin 2014, l’un des journalistes chargés de l’extrême droite au journal Le Monde tenait une conférence pour le journal StreetPress, titrée "De l’Oeuvre Française au FN : Plongée sous Marine avec Abel Mestre". À la question « Comment tu prends ces critiques, selon lesquelles Le Monde alimenterait le succès du Front national ? », il défendit son journal, avant de défendre toute la corporation. Selon lui, « ce ne sont pas les médias qui vont inciter les gens à voter FN ». « Pas du tout », même. Si Abel Mestre a raison de dire que le FN « n’est pas une création médiatique », en revanche, nier l’existence du lepénisme médiatique est malhonnête.
« Moi, j’attends de voir l’étude qui montre que Le Monde a une influence tellement forte sur l’électorat français qu’un traitement d’un sujet les fassent voter. »
Bien sûr, valider une thèse lepéniste selon laquelle il y aurait un lien entre destruction des services publics et immigration n’incite pas du tout les lecteurs à voter pour le FN :
Quand Le Monde vend une page entière de publicité (138 000 euros) pour une manifestation d’extrême droite contre les homosexuels, ce n’est pas une incitation à voter pour Le Pen. Voici la page 11 de l’édition du 11 avril 2013, située entre la rubrique "politique" et la rubrique "société". Il s’agit d’un véritable tract contre les homosexuels :
« Non, je ne vois pas comment traiter un sujet, une actualité, une réalité, peut amener quelqu’un à voter pour cette réalité. »
Il ne voit pas, le journaliste. Le Monde qui glamourise Le Pen telle une actrice de cinéma : un procédé neutre et objectif qui n’incite pas du tout à voter pour elle (voir les charmantes illustrations, notamment d’un article d’Abel Mestre… puis les comparer avec les illustrations d’articles sur Mélenchon) :
« À un moment donné, soit on regarde les choses en face… Le FN a quand même fait 25% aux européennes, et un score plus que bon aux municipales. Donc ce n’est pas une création médiatique, c’est quelque chose de tangible. Et c’est quelque chose qu’on voyait. Il n’y avait pas que moi. Sur le terrain, on fait des reportages, on voit l’exaspération qui monte, on voit les gens qui ont une parole libérée, on voit les gens qui disent de plus en plus facilement, et je pense que chacun de vous, qu’il soit journaliste ou non, a entendu ce genre de propos, que ce soit dans les taxis, que ce soit dans les cafés, que ce soit en famille, que ce soit avec des amis, on entend que les gens disent de plus en plus "je vais voter Marine Le Pen parce que tout le monde me fait chier, et parce que y’en a marre…". Voilà c’est juste ça, c’est juste rendre compte d’une réalité que d’en parler. Après, si certains préfèrent casser le thermomètre pour dire qu’ils n’ont pas de fièvre… Mais ce n’est pas notre rôle en tant que journalistes, de passer à côté. Par ailleurs, sur le vieux débat qui agite la profession pour savoir si en parler, c’est favoriser ou le contraire, juste, le FN fait 11% en 1984 aux européennes alors que personne n’en parle et que c’est un groupuscule. Personne n’en parle, ils font 11%, ils font jeu égal avec le PC. En 2010, tout le monde les donne pour morts, personne n’en parle, ils se maintiennent dans la moitié des régions et ils augmentent leur score entre les deux tours. Donc le poids médiatique, la présence médiatique, n’est pas du tout le facteur de ce qui fait voter FN. Pas du tout. Ce ne sont pas les médias qui vont inciter les gens à voter FN. »
"En parler" ? Valider des thèses de Le Pen au journal Le Monde en particulier ou dans la presse en général, la banaliser, l’assimiler régulièrement à la gauche, c’est donc "en parler". Le grossier, l’indécent corporatisme du militant politique Abel Mestre – qui se trouve être journaliste – va de paire avec sa suffisance et son agressivité à l’égard des militants de gauche sur Twitter, quand ils osent critiquer ses méthodes. Suffisance et nombrilisme, aussi, puisque le journaliste arbore son propre nom en énorme sur sa couverture Twitter.
À propos de nombrilisme journalistique, voir l’excellente analyse d’Antoine Léaument, «Diabolisation de Mélenchon et nombrilisme journalistique : les errements du magazine du Monde » et ce modèle de nombrilisme difficilement égalable, où "Moi" + "je" = "LEjournaliste", dans Diabolisation verbale de Mélenchon dans les médias 4/4 (OPIAM).
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