mardi 20 mai 2014

Valls, Montebourg, Royal, et Aubry Veulent "Dé-Hollandiser" le PS Après les Européennes

Lâcher Hollande (une erreur de casting) pour tenter de sauver le PS



Au Parti socialiste on rève d'une primaire en  2016 sans Hollande!

source: Mediapart

Drôle d’atmosphère et drôles de champions. À une semaine des élections européennes, les ténors du Parti socialiste, et du gouvernement, paraissent anticiper la casse et rêvent de reconstruction, comme s’ils voulaient se dé-hollandiser...

Valls, Montebourg, Royal, et Aubry dans l’ombre, sont à la manœuvre. On dirait l’acte II de la primaire de 2011.

À l’image du nouveau premier secrétaire du PS, ils sont décidément nombreux, les ténors socialistes, dans le parti, au parlement ou au gouvernement, à anticiper la déroute et à vouloir s’en préserver.

Comme si, du premier ministre à Ségolène Royal et d’Arnaud Montebourg aux amis de Martine Aubry, on voulait enjamber la défaite et ne penser qu’à l’après, au nom de la gauche, en transformant le naufrage municipal et le possible fiasco européen en défaites purement hollandaises, plutôt qu’en déboires socialistes...



Jean-Christophe Cambadélis


Il assure le plus en faisant le moins. Il délègue à l’Allemand Martin Schulz le premier rôle dans la campagne des socialistes français pour les européennes. Ça le met à l’abri, car c’est une manière d’être présent tout en étant absent. Au soir d’un scrutin catastrophique pour le PS (moins de 17%), il pourra commenter l’échec sans y être associé.

Après les européennes, Cambadélis essaiera de remplumer le PS, quitte à charger Hollande!



Manuel Valls


À la veille des européennes, le premier ministre colle au discours de François Hollande, et le malmène en même temps.

Le nouveau locataire de Matignon paraît gauchir son discours et songer à des alliances à Lille, comme s’il voulait réinventer, à son profit, le fameux pacte de Marrakech entre Martine Aubry et Dominique Strauss-Kahn.


Arnaud Montebourg


Deux ans après avoir été sorti par la porte à propos du projet de nationalisation de Florange, et avoir envisagé de démissionner, Montebourg le protectionniste revient donc par la fenêtre, sans nationaliser Alstom, mais en remettant l’État dans le jeu, cette fois par un décret. Autant dire que ce volontarisme offre un saisissant contraste avec le social-libéralisme revendiqué par François Hollande, sous couvert de social-démocratie.

Montebourg renoue ainsi avec son idée, déjà développée en 2011, la démondialisation!


Martine Aubry

Elle est ostensiblement absente, ses amis ont refusé de voter le pacte de responsabilité et ont signé une tribune politique en forme de défi à l'orientation "libérale" de François Hollande...



Ségolène Royal


Hasard ou nécessité, elle vient à son tour de donner de la voix dans cette campagne, et de quelle manière, sans évoquer l’élection mais en parlant d’elle-même! 


On dirait une candidature!

On retrouve la Ségolène Royal des campagnes et précampagnes électorales. Celle qui préparait la primaire avec un an et demi d’avance et faisait la Une des journaux de 20 heures en tirant au bazooka. 



Une nouvelle primaire en vue de 2017, en l’absence d'un François Hollande laminé dans l'opinion publique n’est plus exclue au PS. 

Avec Valls, Montebourg, Royal, Aubry en filigrane, on dirait même une revanche de l’automne 2011.

Au PS, un étrange parfum de primaire | Mediapart


Hollande meilleur Président de la 5eme République pour 0.5% des français!



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