jeudi 17 octobre 2013

François Fillon : Une Girouette à la Dérive

Fillon une girouette au fil du temps


L'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy va là où le vent souffle! 
Il a été séguiniste quand il fallait l'être, ce qui lui a permis d'être chiraquien en 95 alors que la majorité de l'appareil RPR avait choisi Balladur. 
Puis progressivement, il devint sarkoziste quand l'élan du caïd de Neuilly-Sur-Seine apparu irrésistible. Enfin, pour conserver son poste à Matignon, il ravale toute fierté et se fait l'opposant interne au parti, tel un sous-Rocard se battant contre l'hôte de l'Elysée. 
Enfin, s'avisant que sa politique centriste a été à l'origine de son échec à prendre la tête de l'UMP, il revient à une politique plus à droite, plus "gaulliste" en draguant l'électorat du FN orphelin d'un courant patriotique gaullo-communiste. 
Et pour bien marquer le coup, il s'en va faire allégeance à V.Poutine, le président russe, star des mouvements souverainistes et nationalistes français...


François Fillon, en perdition


Grisé par cinq années de meilleurs sondages que Nicolas Sarkozy, qui n’étaient, en fait, que le fruit de sa tranparence, l’ancien premier ministre multiplie les initiatives pour exister médiatiquement. Mais à chaque sortie, il semble se tirer dans le pied. Retour sur une année de descente vers les abîmes.



L'homme qui change l'or en plomb



Il y a encore un an, François Fillon pouvait être pris pour l’homme fort de l’UMP. Il avait réuni une majorité des hiérarques du parti pour sa campagne pour la présidence du mouvement. Il était en position d’être candidat à la mairie de Paris. Sa transparence pendant le mandat précédent le rendait rassurant. Il semblait bien placé en vue des élections présidentielles de 2017. Et patatras ! Après une élection encore plus pathétique que le congrès de Reims du PS, il se laisse souffler la présidence de l’UMP par son rival, Jean-François Copé. Il ne participe même pas aux primaires pour Paris.


En un mois, l’ancien Premier Ministre vient de commettre trois bourdes. Tout d’abord, il a secoué la classe politique avec ses déclarations sur le choix du moins sectaire dans un second tour entre le PS et le FN, avant de se dégonfler sur les réseaux sociaux en disant qu’il ne votera jamais pour le Front National. 

Puis, il a affirmé de manière bien péremptoire qu’il était le mieux placé pour la présidentielle et que les militants de l’UMP choisiront sur foi des sondages. Manque de chance : 49% des Français et 70% des militants UMP lui préfèrent Nicolas Sarkozy. Enfin, le Premier Ministre qui a monté les impôts de 30 milliards propose de faire des élections municipales « un référendum contre l’assomoir fiscal ».



Courage, Fillon !



Ce faisant, l’ancien Premier Ministre a perdu une grande part de sa crédibilité. Tous ces épisodes montrent qu’il manque singulièrement de persistance. Après avoir promis de tenir bon face à Jean-François Copé, il a fini par le laisser à la tête de l’UMP. Dans la polémique sur le choix dans un second tour PS-FN, l’ancien Premier Ministre a fini par fâcher tout le monde. Les modérés, attachés à la ligne chiraquienne du « front républicain » ont été choqués par sa première déclaration. Et les plus durs ont trouvé sa retraite sur les réseaux sociaux assez pathétique et le signe qu’il manque de caractère.

Bref, François Fillon semble avoir gâché le capital d’image qu’il semblait avoir emmagasiné à Matignon. Son manque de détermination sur la présidence de l’UMP et la candidature à la mairie de Paris fait logiquement douter de sa détermination pour les élections présidentielles de 2017. Et les mauvaises polémiques sur le Front National semblent lui avoir fait perdre sa prééminence sur l’aile modérée du parti qui regarde de plus en plus vers Alain Juppé. Enfin, son suivisme sur le « ras-le-bol fiscal » confine au ridicule, dans sa course pathétique pour essayer de faire plus anti-Etat que Jean-François Copé.


Malgré tout, il y a un point positif. Pour que les Français veuillent passer à autre chose que le PS et l’UMP, il faut qu’ils parviennent à un état de décomposition avancé. Pour le gouvernement, cela semble bien parti. Et étant donnés les trois candidats potentiels de l’UMP, cela ne semble pas trop mal parti ici non plus.

http://www.gaullistelibre.com/2013/10/francois-fillon-en-perdition.html

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