vendredi 10 août 2012

Régle d'or : un référundum et puis quoi encore ?

Ce que je veux, c’est que nous montrions, la France mais aussi l’Europe, une capacité commune à dominer la finance” (François Hollande, )
 Comme nous étions nombreux à le craindre avant les élections, à gauche du PS, je sens que nous n’avons pas fini de manger notre chapeau, avec ce gouvernement là… Déjà hier, en termes de droits de l’homme les plus élémentaires,  le gouvernement hollandais se montrait encore plus brutal que Sarkozy avec les roms, niant leurs droits les plus fondamentaux. Et voilà qu’aujourd’hui la France va ratifier un traité,  sans passer par une révision de la constitution de surcroît¹, qui garantira le respect d’une règle d’or pourtant hier encore honnie. Quand on sait que celle-ci inclut une austérité sans précédents, on est en droit de s’interroger sur la réelle volonté de Hollande de lutter contre les marchés financiers, comme il s’en vantait encore avant son élection… Limiter à 0,5 % du PIB le déficit public, comme le prévoit ce traité , c’est totalement absurde et suicidaire. C’est en effet s’interdire toute dépense sociale, toute politique de grand travaux qui seule permettrait de créer un cercle vertueux de nature à relancer la machine économique, plutôt que d’entrer dans une récession risquant d’entraîner une dépression digne de 1929. Aux mêmes causes les mêmes effets… désastreux pour notre économie, comme le démontre très clairement la situation actuelle dans d’autres pays européens où ce mécanisme s’est illustré. Allons nous licencier nous aussi plusieurs dizaines de milliers de fonctionnaires, pour satisfaire à ces critères technocratiques, comme en Grèce ?   Ils n’ont décidément rien compris !
 Et l’on devrait se la fermer parce que ce gouvernement serait de gauche ? On ne peut pas dire qu’il le montre vraiment, avec de tels agissements… Allant de traîtrises en traîtrises. Et je crains que ce ne soit pas fini…

   ¹ Même des personnalités politiques socialistes de premier plan comme Monsieur Guedj s’en étonnent…


«Cette décision est plus que suspecte»

INTERVIEW Jérôme Guedj député PS et président du conseil général de l’Essonne :

Par QUENTIN LAURENT
C’est une décision ahurissante, selon moi. Parce que si vous prenez le traité de Maastricht en 1992, Amsterdam en 1997, la Constitution européenne en 2005 et le traité de Lisbonne de 2007, à chaque fois, on a eu besoin de réviser la Constitution française ! Il y a dans cette décision du Conseil constitutionnel une véritable étrangeté juridique, parce qu’il existe un consensus entre les constitutionnalistes pour dire que pour adopter un tel traité, il faut nécessairement en passer par une révision de la constitution.

le pacte budgétaire, un chiffon rouge 


Marie Noëlle Lienemann : la règle d'or ce sera sans moi !

                                                          A gauche François, à gauche ! 


La sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, qui a confirmé hier qu'elle ne ratifierait pas le traité européen dont elle voudrait qu'il soit soumis à l'approbation des français par le biais d'un référendum, comme en 2005. En toute franchise, l'élue de gauche l'avoue, "pour ma part, je considère que l'accord n'est pas satisfaisant" car "c'est le même texte stricto sensu [que celui signé par Nicolas Sarkozy]".




Les cadeaux corporatistes sont de gauche alors que
La réalité économique est bien de droite. Les gouvernements de Flanby vont devoir affronter un long combat contre la schizophrénie politique...




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