lundi 12 décembre 2016

Des agences BNP Paribas ciblées par des actions contre l'évasion fiscale partout en France

Des agences BNP Paribas ciblées par des actions contre l'évasion fiscale partout en France

Les Français(es) sont de plus en plus conscients de cette injustice qui nous est faites avec l'évasion fiscale (notamment des multinationales), et ils se battent ! Aussi j'ai pensé qu'il était bien de vous le relayer.

Update 11.12.2016 : Frais de tenue de compte : «Vous avez le pouvoir de les refuser» (Brujatifr.fr)

VIDÉO - Le collectif «Faucheurs de chaises» mène depuis vendredi des actions contre la banque pour
dénoncer l'évasion fiscale. Des dizaines d'agences ont dû fermer samedi.

Week-end agité dans les agences BNP Paribas partout en France. De Paris à Marseille, en passant par Montpellier, Limoges, Perpignan, Toulon, Toulouse, Lille, Besançon, Angers, Annecy, Dijon, Nantes, Lyon, Montreuil, Agen, Pau, Grenoble, Caen, Tours, Saint-Jean-de-Luz, Rouen et même l'île de La Réunion... Le collectif des «Faucheurs de chaises», derrière qui se trouvent les associations des Amis de la Terre, ANV-COP21, Attac, Bizi ! et le syndicat Solidaires Finances Publiques, mènent depuis vendredi des actions «non violentes de désobéissance civile» visant des agences du groupe bancaire pour protester contre l'évasion fiscale.

«Chaque année, ce sont 60 à 80 milliards qui manquent aux finances publiques à cause de la fraude et de l'évasion fiscale, et nous privent de moyens pour financer des écoles, des crèches, des transports publics, la rénovation thermique des bâtiments», rappelle Florent Compain, membre des Amis de la Terre. Des «centaines de militants» ont répondu à l'appel, se réjouit le collectif dans un communiqué.

Ces actions - qui ont aussi pour objectif d'«appeler au financement de la transition écologique et sociale» - ont conduit à la fermeture «de dizaines d'agences BNP Paribas» à travers le pays ce samedi, revendique le collectif. Comme à Lille, par exemple, où 70 militants se sont rassemblés devant l'agence de la Grand Place. À Lyon, des dizaines de personnes ont fait le siège d'une agence, coupe de champagne et faux billets à la main, rapporte France 3 Rhône-Alpes. Les deux agences de Bayonne sont également fermées, rapporte Julien Bayou, cofondateur de Génération précaire.

«Les actions vont se poursuivre tout au long de la journée», prévient le collectif. Ces actions ont en fait démarré le 2 novembre dernier, lorsqu'une soixantaine de «Faucheurs de chaises» ont occupé l'agence de la BNP Paribas de la Bourse à Paris. Ils réagissaient à l'annonce du premier procès d'un militant, Jon Palais, qui doit se tenir le 9 janvier 2017. BNP Paribas a en effet engagé des poursuites à la suite d'une action de réquisition de chaises dans l'une de ses agences en 2015.

Retour des exilés fiscaux

«Nous ne sommes pas présents dans des pays identifiés comme des paradis fiscaux par l'OCDE et lorsque nous choisissons de nouvelles implantations, nous le faisons suivant une logique économique et pas fiscale», se défend le groupe BNP Paribas, contacté par le Figaro. La banque rappelle par ailleurs qu'elle a mis en place des «mesures de contrôles renforcés» au sein de toutes ses activités de gestion financière dès 2009, «comme par exemple, depuis 2013, une demande systématique de déclaration de conformité fiscale à nos clients».

Ce mouvement de protestation intervient par ailleurs après l'épilogue de l'affaire Cahuzac. L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui avait des comptes cachés à l'étranger a été condamné jeudi à trois ans de prison ferme, sans aménagement de peine, pour fraude fiscale et blanchiment. Depuis l'éclatement de ce scandale en 2012, la lutte contre l'évasion fiscale a pourtant gagné en efficacité en France. Dès 2013, le gouvernement a adopté une série de mesures pour renforcer la traque des fraudeurs avec notamment, la loi sur la transparence de la vie publique et la loi sur la lutte contre la fraude fiscale. Dernière mesure en date, les comptes cachés à l'étranger seront plus sévèrement sanctionnés. L'enjeu financier est de taille. La régularisation des exilés fiscaux rapporte gros : 1,9 milliard d'euros pour l'année 2014, 2,65 milliards en 2015 et plus encore en 2016, espère Bercy.

 

Source : Le Figaro.fr

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