mercredi 22 octobre 2014

L'UMP, Debout La République Le PS Et Le FN Changent De Nom Car La France Change De Modèle ?



Changer de nom est un phénomène typique de la droite française (UDR, UDF RPR UMP Nouveau Centre Modem etc...). Jusqu'ici la gauche était épargnée par ce phénomène, PS et PCF au pire enlèvent ou rajoutent une lettre mais c'est tout! 
Or voici que le Parti Socialiste et même le FN s'y mettent en passant par le groupuscule "Debout la République"!

 Aux États-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Allemagne, les changements de ce genre sont extrêmement rares voire inexistants. En Italie, les noms de tous les partis ont été transformés dans les années 1990 car  le système politique s'était quasiment effondré, sous les coups des révélations  de  corruption généralisée....


Fin de l'UMP retour de Sarkozy



S'il est élu président de l'UMP fin novembre, Nicolas Sarkozy pourra se faire aider dans sa démarche de renouvellement par des agences de communication, dont les publicitaires l'aideront à travailler à un nouveau logo. Ce fut le cas en 2002 lors de la création de l'Union pour la majorité présidentielle et de son célèbre pommier. 
La base aura-t-elle son mot à dire? En 2002, les militants avaient soumis des propositions à la direction provisoire, avant que deux noms ne leur soient soumis au vote lors du congrès fondateur du 17 novembre 2002. Réponse pour le cas présent dans les prochaines semaines.

Fin du PS la vieille rengaine de Valls contre Aubry


Fin 2009 déjà , A "parti", le député socialiste de l'Essonne préfèrerait "mouvement". Quant à l'adjectif "socialiste", il le jugeait déjà "dépassé"...


"Il faut transformer de fond en comble le fonctionnement du PS, nous dépasser, tout changer: le nom, parce que le mot socialisme est sans doute dépassé; il renvoie à des conceptions du XIX° siècle"

Quant à Martine Aubry il estimait qu'elle était dépassé!


Il propose dans cette interview de "bâtir une maison commune" de "toutes les forces progressistes", prenant la forme d'une fédération ou d'un parti commun, à l'heure ou la gauche apparaît divisée. L'idée est, selon lui, de s'opposer à la "menace d'une droite dure et d'une extrême droite qui progresse". 

Et d'ici là, changer le nom du Parti socialiste? "Pourquoi pas", répond-il, mais "ce changement ne peut être que l'aboutissement d'un processus".

Fin du FN pour "tuer le père"


Récemment, Marine Le Pen et Louis Aliot ont spécifié qu’il n’y avait "pas de tabou" et que le parti, pour s’élargir, pourrait éventuellement changer de nom à son prochain congrès. Marine Le Pen a envisagé le nom de "Parti patriote"… empruntant là une formulation de Patrick Buisson quant à un potentiel grand parti de toutes les droites.  

À Forbach, Florian Philippot, va encore plus loin, en changeant le logo du parti pour mêler la flamme héritée du MSI à la croix de Lorraine gaulliste. 

Jean-Marie Le Pen, lui, place le FN dans sa "famille politique"de l'extrême droite. Des ponts jetés vers d’autres horizons il n’y croit guère, comme il l’a suggéré  en affirmant que le Rassemblement Bleu Marine "c'est pour les tièdes".



Fin de "Debout la République" pour effacer les échecs électoraux


Le parti de Nicolas Dupont-Aignan qui était à partir de 1999 un club de réflexion du RPR puis de l'UMP avant de prendre son indépendance en 2007 est devenu "Debout la France" le 12 oct. 2014.

 Face au score et à la montée historique du FN, saisir l'aubaine : essayer enfin de récolter les électeurs du FN en rebaptisant son parti : Debout la France. 

Ainsi, le parti "debout la république" devenu "debout la France" prend tout son sens à l'égard des nombreux électeurs qui ont largement opté pour la vague bleu marine lors des européennes. Il ne faut pas l'oublier, les électeurs, qui ont fait part de leur ras le bol et de leur rage soudaine. Voilà, ce à quoi monsieur Dupont-Aignant s'attèle.



Changer de nom car la France change de modèle?


Nous allons donc bientôt atteindre les limites du système et nos politiciens sont bien placés pour le savoir.

En quelques années, le discours a changé du tout au tout. Trop coûteux le modèle français, pétri d'injustices, fonctionnant au profit des mieux placés et au détriment des plus fragiles ou des moins qualifiés, parce qu'il freine l'emploi. A gauche, on haussait les épaules, or voilà que le PS au pouvoir depuis 2012 entend encore mieux servir le MEDEF que ses prédécesseurs...

Quand tout est bouleversé, les partis modifient leur patronymes pour justifier leurs reniements et tenter de survivre au cataclysme. Pas sur que les électeurs suivent...

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