vendredi 12 juillet 2013

L'Armée syrienne libre déclare la guerre à Al-Qaïda

L'Armée syrienne libre désormais en guerre contre Al-Qaïda

(ats / 12.07.2013 17h34) 

Un nouveau front s'ouvre en Syrie après le meurtre par des islamistes liés à Al-Qaïda d'un chef de l'Armée syrienne libre (ASL), composante de l'opposition soutenue par l'Occident. L'ASL considère cet assassinat comme une déclaration de guerre.

Kamal Hamami, plus connu sous son nom de guerre Abou Bassir al Ladkani, a été tué jeudi dans le grand port syrien de Lattaquié par des islamistes du groupe de l'"Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL). Il était l'une personnalités les plus en vue du Conseil militaire suprême de l'ASL.

"Nous allons les balayer", a déclaré un commandant de l'ASL ayant requis l'anonymat. "Nous n'allons pas les laisser s'en sortir comme cela, vu qu'ils veulent nous prendre pour cible", a-t-il ajouté.

D'après ce commandant, les militants liés à Al-Qaïda ont affirmé qu'il n'y avait "pas de place" pour l'ASL dans la région où Kamal Hamami a été tué, dans le nord de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie.

D'autres responsables de l'opposition ont précisé que Kamal Hamami, qui participait à une réunion avec des activistes de l'EIIL lorsque ceux-ci l'ont tué, avait disputé aux islamistes la maîtrise d'un poste de contrôle à Lattaquié.


Attaques plus fréquentes


L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG proche de l'opposition, fait état de heurts de plus en plus fréquents depuis plusieurs semaines entre l'ASL à l'EIIL.

"Vendredi dernier, l'Etat islamique a tué un rebelle de l'ASL dans la province d'Idlib et l'a décapité", a dit Rami Abdelrahman, qui dirige l'OSDH. Des attaques ont eu lieu dans de nombreuses provinces.

Les groupes islamistes radicaux, parfois liés à Al-Qaïda, gagnent en influence au sein de l'insurrection syrienne et l'EIIL cherche depuis plusieurs mois à imposer son autorité sur les zones tenues par l'opposition dans le nord de la Syrie.


"Zones libérées"


Parmi les groupes islamistes, les unités combattantes de l'EIIL ont pris le dessus sur le Front al Nosra, plus local, et grâce à l'aide de riches particuliers des pays du Golfe, ont commencé à imposer dans les "zones libérées" les règles les plus strictes de la loi musulmane.

Le porte-parole du Conseil militaire suprême de l'ASL, Louay Mekdad, a déclaré que le chef de file de l'Etat islamique en Irak, Abou Ayman al Baghdadi, avait lui-même abattu Kamal Hamami et son frère à un barrage routier.

L'ASL tente d'établir un réseau logistique et de renforcer sa présence dans toute la Syrie alors que les Etats-Unis réfléchissent à livrer des armes aux rebelles.



"Ils veulent le pouvoir, pas la démocratie"



Les jihadistes en général suscitent également la colère d'une partie de la population rejetant le régime de Assad.
"Dehors ! L’État islamique en Irak et au Levant doit dégager", ont scandé des manifestants cette semaine à Manbij, dans le nord.

À Raqqa, seule capitale provinciale aux mains des rebelles, les deux groupes affiliés à el-Qaëda sont accusés de détenir des dizaines de prisonniers. "Ils prétendent être de vrais musulmans mais les membres d’al-Nosra détiennent mon père depuis un mois" sans jugement, pleurait une fillette lors d’une manifestation dont des images ont été mises en ligne par des militants antirégime. "Nous sommes musulmans. Vous êtes des imposteurs", criait une autre une manifestante dans une autre vidéo, demandant la libération des détenus.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Pour ceux qui doutaient encore de ce que valent réellement les amis des dhimis qui dirigent la France…