samedi 23 février 2013

Le début de la fin : Il n’y a aucun moyen de soutenir un boom économique résultant de l’expansion à crédit


 Forum Monétaire de Genève pour la paix et le développement

« . L’alternative est ou bien d’aboutir à une crise plus tôt par arrêt volontaire de la création monétaire, ou bien à une crise plus tard avec l’effondrement du système monétaire qui est en cause… Le résultat de l’expansion du crédit est un appauvrissement général…Les crises économiques sont provoquées par les politiques monétaires expansionnistes des banques centrales » (Ludwig von Mises).

La Federal Reserve et les autres banques centrales occidentales voulant contrôler les prix de tous les actifs, comme elles contrôlent déjà l’émission monétaire et les taux d’intérêt à court terme, pour faire monter ceux qu’elles entendent favoriser (obligations et actions) et baisser ceux qu’elles entendent dévaloriser (métaux précieux), n’y parviendront sans doute pas tant les prix de ces actifs sont éloignés de leur valeur réelle (obligations et actions sur-évaluées et métaux précieux sous-évalués) et tant les moyens effectifs en actifs réels desdites banques sont insuffisants (puisque leurs stocks d’or de toutes façons très faibles sont très inférieurs à ceux qu’elles annoncent détenir). La preuve : la Fed vient de demander à la Bundesbank un délai de sept ans pour lui restituer l’or allemand qu’elle est supposée détenir en dépôt et que la banque centrale allemande veut récupérer ! De telle sorte que, au mois de janvier 2013, à nouveau, la Federal Reserve US, via la Banque des Règlements Internationaux, dont les opérations sont de plus en plus obscures, et les bullion banks (qu’elle finance à taux zéro et auxquelles elle prête de l’or qui est ensuite vendu sur les marchés) ont tenté de casser à la baisse les prix de l’or et de l’argent-métal en supprimant leur libre marché au moyen de toutes sortes de manipulations qui n’ont pas réussi. Étant donné que l’or et l’argent-métal sont finalement remontés à des niveaux proches de leurs clôtures de fin décembre 2012, en liaison avec la chute du Dollar US Index et l’annonce d’une croissance économique négative aux USA au dernier trimestre 2012 accompagnée de l’effondrement de l’indicateur de confiance des consommateurs US et d’un taux de chômage en augmentation, ce qui signifie qu’IL N’Y A PAS DE REPRISE ÉCONOMIQUE SUI GENERIS AUX USA et que la hausse de la bourse des actions US n’est qu’une bulle sans fondement.

La réalité, c’est que la supposée relance de l’économie US par le laxisme monétaire et budgétaire keynésien n’a évidemment pas fonctionné (pas plus qu’elle n’avait fonctionné jadis au Japon, récemment en Grande-Bretagne ou ailleurs). Et que les USA ont perdu tout contrôle de leurs déficits et endettements abyssaux comme de leur création de fausse monnaie à l’infini qui s’emballent, les Républicains par lâcheté politique ayant même renoncé à contraindre l’administration démocrate Obama et la Federal Reserve de revenir à un peu de discipline dans ces domaines. Tout l’Occident, dont les dettes continuent de s’accroitre (sauf en Allemagne et en Europe du nord), est en stagnation économique et en hyper-endettement, sans autres solutions pour s’en sortir et repartir de l’avant sur des bases assainies que de pratiquer une pénible mais indispensable austérité budgétaire et la liquidation de tous les mécanismes et institutions (les banques zombies « too big to fail » par exemple) en faillite virtuelle ou réelle comme de cesser toute forme de Quantitative Easing ou de LTRO, constitutifs du prochain krach boursier des actifs de papier maintenus artificiellement hors de l’eau depuis trop longtemps.

Mais comme l’on ne s’y résout pas et que la  planification monétaire centrale dirigiste persiste, aux USA en particulier, on peut s’attendre dans les premiers mois de 2013 à une double chute du dollar US (surtout contre l’euro) et des actions US (mais aussi européennes suite à la hausse de l’euro contre toutes les monnaies), ce qui devrait rendre aux métaux précieux (exprimés en dollars US surtout) le lustre qu’ils ont perdu en 2011-2012. D’autant que la « guerre des monnaies », réactivée par le Japon qui veut relancer l’inflation en détruisant le yen comme si cela pouvait ranimer son économie déjà la plus endettée au monde, permet de penser que l’ensemble du Système monétaire international, devenu non réformable sauf à revenir à l’étalon-or ou au bimétallisme permettant ainsi de mettre un terme aux politiques discrétionnaires et de manipulation des banques centrales, sera de plus en plus instable jusqu’à son éclatement partiel ou total. NOUS N’AVONS JAMAIS ÉTÉ DEPUIS PRES DE DIX ANS AUSSI PRES DU GOUFFRE, EN PARTICULIER DE L’EFFONDREMENT DU DOLLAR US ET DE TOUS LES INSTRUMENTS DE PAPIER (ACTIONS OU OBLIGATIONS) CÔTES DANS CETTE MONNAIE.

Techniquement, il est probable que les prix les plus bas de l’année 2013 ont été atteints sur l’or et l’argent-métal en janvier 2013 (vers 1.625 et 29 dollars US l’once respectivement) et qu’ils devraient progressivement remonter vers leurs plus hauts de 2011. A noter que les cours des actions des sociétés minières (qu’il ne faut surtout pas acheter) s’effondrant par suite de la diminution drastique de leur rentabilité, comme de la chute de leur production (en Afrique du Sud et ailleurs), on devrait constater en 2013 une fuite des investisseurs de ces « actifs papiers » vers les métaux eux-mêmes (or, argent-métal, mais aussi platine et palladium dont l’offre diminue) qui sont les seuls « actifs réels » quelle que soit la forme de les acheter (physique, à terme, options, ETF, etc.).


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