jeudi 29 novembre 2012

UMP : La Copé pleine courage Fillon !

Un Sarkozy peut en cacher un autre !


Machine à perdre

L’union fait la force, dit-on. Mais des forces antagonistes ne s’aimantent pas, elles se repoussent. Depuis 2007, l’UMP a perdu toutes les élections, y compris la présidentielle. 
Elle est même capable de perdre une élection interne : faut le faire ! 
Cela devrait les questionner, mais non, rien. Pas d’autocritique, encore moins d’état des lieux du sarkozysme. Pour leur salut, tôt ou tard, ils devront tuer le père et ses affidés qui les ont conduits dans cette impasse. Persuadé de gagner, il n’avait pas assuré « sa succession ». 
La France Forte est devenue la Droite Morte. Et l’UMP Une Machine à Perdre.

Ploutocrates en folie

Les hommes sont ce qu’ils sont. On n’a que les politiques qu’on mérite. C’est parfois en temps de crise que certains se révèlent. 
Apparemment, le salut de ce parti ne viendra plus de ces Copé-Fillon, qui se sont sabodés, discrédités sur la place publique.
Sur ce point, droite-gauche, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. 

Comment, au 21ème siècle, nos hommes politiques en sont encore à trafiquer, à bourrer les urnes comme sous la 4ème République ou pire dans une République de facade ?

Ca en dit long sur leur confiance dans la démocratie et plus encore sur leur état d’esprit : des tripatouilleurs, des tricheurs à la petite semaine. Copé, rigide, droit dans ses bottes à la Juppé à qui il vient de faire un superbe bras d’honneur, se retranche derrière les sacro saints statuts et les résultats de la commision qui lui sont tout acquis, alors qu’il les a allègrement bafoués en se proclamant vainqueurs avant même la décision finale de la COCOE. 
Fillon, sans doute floué, a aussi un orgueil démesuré et sous ses airs de Droopy, c’est peut-être le plus teigneux des deux.

Buisson ou De Gaulle ?

Le seul point positif de ce pataquès électoral, c’est que cette crise intestine va peut-être permettre de clarifier définitivement l’orientation du premier parti de droite, qui se trouve miné dans ses fondements par une ligne de fracture, non pas hydraulique, mais politique et idéologique. 
Contrairement à l’image qui émane de ce vaudeville médiatique, nous ne sommes pas dans la posture, voire dans l’imposture, mais bien dans le disque dur, une crise d’identité qui touche à son ADN : Aujourd’hui qu'est ce que l’UMP ? 
La ligne Buisson qui lorgne clairement du côté de l’extrême droite ou la ligne plus traditionnelle, humaniste et gaulliste, comme l’ont voulus ses pères fondateurs ? 

Tant que cet abcès ne sera pas crevé, tranché, ce parti ne s’en relèvera pas. Il ressemblera à un vilain canard boiteux, pour ne pas dire un canard sans tête qui continu de courir uniquement animé par ses terminaisons nerveuses.
L'UMP se trouve face à un choix cornélien vaut-il mieux perdre une élection que perdre son âme ? Rappelez-vous la phrase de Guaino : « la défaite morale engendre inéluctablement la défaite politique »

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