vendredi 9 mars 2012
Les causes de la faillite de la France en 2012
Profitez bien de la "bulle d'irréalité" crée à l'occasion des élections du chef suprème de la France.
Car passé les réjouissances (déplacées) de l'élection du clône de Mitterrand à l'Elysée, la réalité vous laissera hagards.
Pas de panique prématurée, vous devriez profiter aussi d'un été sportif (Euro 2012 et J.O de Londres).
Mais en Septembre, un spécialiste du PS vous révèlera l' état RÉEL des finances françaises :
"Le secrétaire national à l'économie du parti socialiste, Michel Sapin, estime que ramener le déficit public à 3 % du produit intérieur brut (PIB) en 2013 "est l'objectif souhaitable". Il ajoute toutefois : "tout dépendra de l'état réel de la France à l'été 2012".
Le coupable sera tout trouvé : Nicolas Sarkozy. A cause de lui et de ses "magouiles", le programme du parti Socialiste ne pourra ètre appliqué.
Notre nation et son modèle social unique au monde, est en route vers son effondrement, sa lente agonie risque de se prolonger et son rang économique (la fameuse cinquième puissance mondiale) baisser encore de plusieurs crans. Un véritable désordre nous attends, d'une ampleur équivalente à ce qui s'est passé en mai 68, à moins que la comparaison avec la Révolution de 1789 soit plus indiquée.
la France n'avait pas de dette insurmontable en 1968, mais en 1789 si !
N'ayez aucune illusions : la France se rapproche dangereusement, à chaque nouvelle dette souscrite, du point de non retour à partir duquel la faillite est inévitable.
Attention ceci est réel, pas de la fiction !
Fin des élections présidentielles de mai 2012. Suite à la perte du Triple A, le processus pourrait connaître une aggravation radicale. La dégradation de notre note souveraine n'en constitue qu'une étape.
Les chiffres suivants sont réels. Ce sont des données publiques, accessibles à tous. Il suffit de voir au-delà de la langue de bois et du politiquement correct pour s'apercevoir que ces informations pointent tous vers une réalité implacable.
Quatre critères objectifs pour une faillite annoncée
Savez-vous à quand remonte le dernier budget à l'équilibre de notre pays ?
1973. La France est dans le rouge depuis plus d'une génération ! De 1974 (élection de Valéry Giscard d'Estaing) à aujourd'hui, la dette française est passée de 21,2% du PIB à 86,2% du PIB.
Ce sont désormais 1 688,9 milliards d'euros de dette que nous nous traînons... soit près de 26 000 euros à rembourser pour chaque homme, femme et enfant habitant notre pays. Et c'est terrible à dire, mais ce n'est pas le plus grave. Et c'est terrible à dire, mais ce n'est pas le plus grave.
Non : ce qui est en train de couler notre pays aussi sûrement qu'un boulet entraîne un corps sous les eaux, ce sont les intérêts sur cette dette.
Raison n°1
Savez-vous à quoi servent vraiment vos impôts ?
C'est logique : chaque fois que notre déficit s'aggrave, l'Etat doit emprunter de l'argent. Et qui dit emprunt, dit intérêts. Plus la somme empruntée est conséquente, plus les emprunts sont élevés.
Or actuellement, l'emprunt est colossal... et les intérêts sont gigantesques.
Quelques chiffres pour vous donner la mesure du problème :
En 2010, les intérêts se montaient à plus de 42,5 milliards d'euros.
En 1980, il fallait un tiers des impôts sur le revenu pour s'acquitter de ces intérêts.
En 2004, c'était l'intégralité de nos impôts qui passait dans ces remboursements !
Désormais, vos impôts ne servent plus à assurer un service public digne de ce nom. Education, recherche, défense, infrastructures, logements... tous les services de l'Etat sont financés à crédit -- tandis que le produit de votre travail est taxé de plus en plus lourdement pour rembourser une dette qui s'alourdit d'année en année.
Nous sommes entrés dans un cercle vicieux... et nous ne pourrons pas en sortir sans d'immenses sacrifices. Voyez-vous, un gouvernement ne peut pas s'approprier toute la richesse de la France. Il faut bien qu'il vous reste de quoi vous nourrir, vous vêtir, vous loger.
Pour payer ses dettes et rembourser, l'Etat ne peut donc prendre que sur ses recettes : ce qu'il prélève comme impôt sur les entreprises et ses citoyens.
En 2010, les recettes fiscales s'élevaient à 271,8 milliards d'euros.
Rappelez-vous à combien se monte notre dette : 1 692,7 milliards d'euros. Il faudrait donc à l'Etat plus de cinq années de recette pour rembourser la dette nationale, ceci en arrêtant tout service public : plus de justice, de police, d'école, d'armée, de musées, d'hôpitaux, de médecins... ni même de fonctionnaires pour faire rentrer les impôts !
Raison n°2
Où diable notre gouvernement va-t-il trouver
33% de recettes fiscales supplémentaires ?
Comme tout contribuable, vous avez dû recevoir avec votre déclaration de revenus la note annuelle "Budget 2011 - A quoi servent nos impôts ?" (Bonne question...)
Cette note détaille avec précision la répartition des dépenses publiques -- je la reprends ci-dessous ligne par ligne :
Dépenses en milliards d'euros
363,4
Enseignement et recherche
87,0
Collectivités territoriales
58,0
Charge de la dette
45,4
Défense
37,4
Union européenne
18,2
Sécurité
16,8
Solidarité, insertion et égalités de chances
12,4
Gestion des finances publiques et des ressources humaines
11,7
Travail et emploi
11,6
Ecologie et développement durable
9,5
Ville et logement
7,6
Justice
7,1
Autres missions
40,7
Et voici maintenant, toujours selon la même source, les recettes de l'Etat français :
Recettes en milliards d'euros
271,8
TVA
130,9
Impôt sur le revenu
52,2
Impôt sur les sociétés
44,8
Taxe d'Importation des Produits Pétroliers (TIPP)
14,1
Autres recettes fiscales
12,9
Autres recettes
16,9
C'est parfaitement clair : le remboursement de la dette est devenu le troisième poste de dépenses de l'Etat. Il absorbe 16,5% des recettes et 80% de l'impôt sur le revenu.
A noter que le poste "Union européenne" devrait exploser compte tenu de la faillite de la Grèce et du renforcement du tristement célèbre FESF... pour lequel la France contribue à hauteur de 159 milliards d'euros (alors qu'elle n'a pas un sou en poche !)
Le calcul est simple. A fin 2011, notre déficit fiscal se monte à :
(363,4 – 271,8)/271,8 milliards d'euros...
... soit 33,7% des recettes fiscales.
Il faut trouver un tiers de recettes fiscales supplémentaires.
Et n'oubliez pas le plus important ! Même si nous trouvions ces milliards supplémentaires, nous n'aurons même pas commencé à rembourser le principal. Nous aurons simplement arrêté l'hémorragie.
Où trouver un tiers de recettes fiscales en plus ?
Raison n°3
Pour tondre un mouton,
encore faut-il qu'il lui reste de la laine sur le dos...
La pression fiscale en France est déjà l'une des plus élevée d'Europe. Les dépenses publiques de notre pays représentent 54% du PIB. Ces dépenses publiques sont financées par les impôts. La pression fiscale est donc de 54%.
Selon l'étude de l'Institut Economique Molinari et d'Ernst & Young :
Le taux d'imposition réel du salarié moyen augmente dans l'Union européenne de 0,24% en 2011. Il est passé de 43,99% en 2010 à 44,23%, en grande partie en raison de l'augmentation de la TVA dans 13 états membres depuis 2009.
Dans six pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, Hongrie, France, Autriche, Allemagne, Suède).
Et la croissance, bordel ?
Il est vrai que, classiquement, la seule autre façon de rembourser les dettes serait que l'Etat augmente ses recettes fiscales grâce à la croissance.
Mais quelle croissance ? Elle était de -0,1% au deuxième trimestre 2011, et se traîne péniblement à +0,4 au troisième trimestre. Elle devrait être de... 0,0% (tout rond) au quatrième trimestre.
Et on l'attend à -- royalement -- 0,5% en 2012. C'est avec ça (et 4,2 millions de chômeurs) qu'on va regonfler notre budget national ? Soyons sérieux.
Année après année, les budgets de la France ont été élaborés comme si le baby boom et les gains de productivité de l'automatisation puis de l'informatisation étaient éternellement garantis. Ce n'est pas le cas. La population vieillit ; les gains de productivité sont désormais marginaux.
Jamais un pays n'est devenu riche en levant des impôts. Mais comme l'absence de croissance ne permet pas d'augmenter les recettes, c'est la seule voie possible. Hélas, partant d'une pression fiscale record, elle deviendra vite insoutenable.
Raison n°4
Le secteur public pèse trop dans la balance
A cette situation, l'Etat rajoute un handicap bien français : des pans entiers de l'économie qui restent sous contrôle étatique.
Ceci est également mauvais pour la croissance, selon une démonstration de Charles Gave, l'auteur d'un des premiers livres sur la prochaine faillite de la France, économiste et fondateur en Asie de la société en conseil de gestion de portefeuille GaveKal.
Charles Gave s'appuie sur la comparaison entre la part de la valeur ajoutée provenant du secteur privé par rapport à la valeur ajoutée provenant du secteur public. Ce ratio était supérieur à 0,67 en 1978. Dit autrement, 67% de la valeur ajoutée de notre PNB venait des entreprises privées.
Dans le même temps, notre croissance structurelle, atteignait presque 4% (il s'agit ici du PNB réel, corrigé de l'inflation).
En 2011, 33 ans plus tard, ce chiffre a considérablement baissé : seulement 58% de la valeur ajoutée de notre PNB vient du secteur privé. Dans le même temps, notre croissance structurelle dépasse à peine 1%.
L'arithmétique est implacable : pour se tirer d'affaire, la croissance doit dépasser le déficit ! Dès que la croissance est inférieure au déficit, l'insolvabilité augmente.
- Un ratio dette/PIB aux environ de 80% (la réalité est pire).
- Un déficit de 3% (ce qui est devenu inaccessible -- pour l'instant, on espère déjà réduire le chiffre actuel, qui est de 11%).
- Une croissance du PIB de 3% -- ce qui est devenu un Graal, puisqu'on sait que la croissance de la Zone euro sera inférieure à 1,5%.
Nous partons donc d'un PIB de 100 qui devient 103. La dette (qui valait 80) passe à 83 puisque le déficit vaut 3. Votre ratio dette sur PIB devient 83 ÷ 103 = 80,58. Ou encore 80,58% comme vous l'avez appris sur les bancs de l'école primaire.
Ces chiffres vous prouvent qu'il faudrait une croissance de l'ordre de 4% (supérieure au déficit de 3%) pour nous tirer d'affaire ! Nous n'avons pas connu une telle croissance depuis 30 ans !!
Et nos problèmes pourraient bien être multipliés dans les mois (voire les semaines) qui viennent...
Raison n°5
Taux d'intérêt : catastrophe en vue...
Jusqu'à présent, nous avons "de la chance" : les créditeurs de l'Etat français ne réclament qu'un taux d'intérêt de 3,3% environ. Mais ne vous leurrez pas : ça ne va pas durer.
Le vendredi 13 janvier 2012 (elle a bien choisi son jour !), l'agence Standard & Poor's a annoncé la dégradation de la note française, passée de "AAA" à "AA+", avec en plusune "perspective négative".
La sanction des marchés ne saurait se faire attendre. Les conséquences pourraient être catastrophiques.
Si notre taux moyen d'emprunt n'augmentait ne serait-ce que de 0,5% -- c'est-à-dire à 4% --, plus de la totalité des recettes de l'impôt sur le revenu passerait dans la charge de la dette.
Chaque 1% d'intérêt supplémentaire nous coûterait 15 milliards d'euros -- le tiers de la recette de l'impôt sur le revenu.
Les autorités économiques et politiques de tous bords sont déjà en train de tenter de minimiser les conséquences de la perte du Triple A. Ce n'est "pas un cataclysme", déclarait par exemple Alain Juppé le 14 janvier 2012. C'est vrai : les Etats-Unis aussi ont été déclassés en août 2011... et la vie continue.
Mais la France n'a pas le luxe d'avoir la monnaie de réserve mondiale. Elle fait partie de la zone euro... qui traverse une crise économique et structurelle grave.
Nous pourrions tout à fait voir nos taux obligataires propulsés à plus de 6%, comme cela a été le cas pour la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l'Italie. Cela nous coûterait donc 30 milliards d'euros !
Il faut en être conscient : la France est un zombie financier, tout juste capable de faire face aux remboursements des intérêts de sa dette, mais incapable d'assumer le remboursement du principal.
Nous sommes déjà financièrement MORTS.
La situation a désormais dépassé le stade auquel elle était politiquement gérable. Nous ne pouvons plus redresser La trajectoire grâce à un effort prolongé collectivement supportable.
Tant que nous avions encore notre AAA, les marchés gardaient les yeux tournés vers l'Italie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal. Nous avions encore un petit temps d'avance.
Ce n'est plus le cas.
source : publications-agora