mercredi 7 mars 2012

Défaut de la Grèce : Des fonds de pension grecs refusent l'accord volontaire

Ils sont cinq modestes fonds de pension en Grèce , et ils ont dit non au défaut "négocié" de leur pays.


La décote "volontaire" visant à radier 50% de la dette de la Grèce détenue par le secteur privé, indispensable pour empécher Athènes d'ètre déclaré en "défaut chaotique" (ce qui causerait l'activation des assurances sur le défaut obligataire CDS).


 Ces cinq fonds, qui représentent les journalistes, la police et les auto-entrepreneurs, détiennent environ 2 milliards d'euros d'obligations grecques, soit quelque 1% des titres du pays dans les mains des créanciers privés du pays, selon la presse.


En revanche, une demi-douzaine d'autres petits fonds de pension détenant environ 2,7 milliards d'euros d'obligations grecs ont déjà indiqué qu'ils participeront à l'opération. Deux autres petits fonds de pension possédant 1,7 milliard de papier grec doivent encore se prononcer ce mercredi.


Les poids lourds sont d'accord


Les poids lourds de la finance européenne ont pour leur part annoncé dès lundi soir leur accord: les trois banques allemandes Allianz, Commerzbank, Deutsche Bank, les groupes français Axa, BNP Paribas, CNP Assurances, la néerlandaise ING Bank, l'Italienne Intesa San Paolo, les trois banques grecques Alpha Bank, Eurobank EFG et Banque Nationale de Grèce (BNG), ainsi que le fonds américain Greylock Capital Management.


Face aux craintes des investisseurs, la Grèce a essayé de mettre la pression mardi sur ses créanciers privés en adoptant un texte prévenant les banques et fonds qu'elle pourrait recourir à des clauses d'action collective (CAC) lui permettant de contraindre les créanciers rétifs à suivre le mouvement. Les banques, les fonds spéculatifs et de pension et autres compagnies d'assurance détenant des obligations souveraines grecques ont jusqu'à jeudi 20H00 GMT pour dire si oui ou non elles participent à l'opération d'échange d'obligations, une sorte de faillite contrôlée, inédite par son ampleur dans l'histoire financière.


Ce renoncement est une condition essentielle du second plan de sauvetage international destiné à éviter la banqueroute à Athènes courant mars, date à laquelle le pays doit rembourser 14,4 milliards d'euros. Mais l'opération, qui vise à sortir la Grèce du surendettement en effaçant quelque 107 milliards d'euros de dette sur les plus de 350 milliards de dette actuelle, doit être volontaire pour réussir. Le gouvernement grec vise entre 75 et 90% de taux d'acceptation. Les investisseurs craignent un éventuel défaut de paiement désordonné du pays si un grand nombre de créanciers privés ne prend pas part à cet échange.


source : latribune.fr