lundi 16 janvier 2012
Le prix à payer par la grèce pour rester dans l'euro : un scénario d'horreur sur les salaires
Retour à la Drachme ou maintient dans l' euro, dans tous les cas la Grèce doit réduire les revenus de ses citoyens.
La recette préconisée par la troïka (UE BCE FMI) pour qu'Athènes se désendette, c'est des coupes dans les primes et les congés payés pour les travailleurs du secteur privé. Le plan prévoit un coup de rabot de 20% à 30% dans les conventions collectives de l'industrie ainsi que l'instauration d'un gel durable des salaires.
L'imposition d'un "plafond" à € 1500 concernant le paiement du 13ème et 14ème mois, tout en maintenant la réduction des charges, est le plan de base qui sera sur la table lors des négociations avec les syndicats de branches. Un tel arrangement pourrait satisfaire la troïka (UE BCE FMI), sans affecter les bas salaires.
Le gouvernement souhaite un accord avec les partenaires sociaux avant de déposer un projet de loi au parlement. Alors que la troïka sera de retour en grèce courant janvier, une réunion cruciale se tiendra avec les partenaires sociaux.
Toutefois, la portée de l'accord est limité par l'oppossition de la GSEE (gros syndicat grec) qui refuse de discuter de tout changement dans les conventions collectives visant à réduire les revenus des salariés du secteur privé.
Il est à noter que la troïka a soulevé la question de la réduction des bas salaires, ainsi qu'un gel durable pour les autres salariés.
La suppression du 13e et 14e mois vise à réduire les coûts salariaux.
Jusqu'à présent, la seule question sur laquelle semble être d'accord les partenaires sociaux est la réduction des cotisations. Fondamentalement, il ya trois questions qui seront posées dans les jours suivants:
1. Concernant le 13e et 14e mois. Le maintien ou non des deux "primes de congés", l'imposition d'un niveau maximum de salaire (plafond) au-dessus duquel seulement une partie du 13e et 14e mois serait versé. Selon certaines sources, cette limite serait fixée à 1.500 euros pour la prime de Noël et 750 euros pour la prime de Pâques.
Autrement dit, les employés rétant payés en dessous de 1.500 euro continueront de recevoir régulièrement dans leur 13e et 14e mois. Toutefois, ceux dont le salaire excéde 1.500 euros verront diminuer leur primes de congés payés qui ne seront plus calculées que sur une partie seulement de leur salaire. Dans un tel cas, un travailleur avec un salaire de 2.000 euros verra sa prime de Noël réduite de 500 euros.
2. Gel des salaires dans le secteur privé pendant trois ans. Pendant ce temps il n'y aura pas d'augmentation des salaires, même pas celle prévue par la convention collective nationale (2,5% en Juillet).
3. La fin des augmentations pour "ancienneté". Les employés ne recevront pas les augmentations prévues après trois ans de travail.
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