Avant même le début du comité central d ’entreprise de jeudi, PSA Peugeot Citroën a annoncé l ’arrêt en 2014 de la production à l ’usine Aulnay, où travaillent plus de 3.000 salariés. Au total, le plan de restructuration prévoit la suppression de 8.000 postes en France, dont 6.500 départs nets.
Les salariés, les syndicats craignaient le pire. Et ce sont effectivement des mesures drastiques qui ont été prises jeudi par PSA Peugeot Citroën, qui met en avant la mauvaise santé financière du groupe.
Gel du principal marché étranger de PSA
Pire, PSA a renoncé à un marché où il est pourtant très bien implanté : l’Iran, où il détient 30% du marché. "Comment expliquer que Peugeot a fait une croix sur son premier marché à l’international ? Pour des raisons politiques il a fait un embargo sur l’Iran et il s’assoit sur une vente de 450.000 véhicules à l’année", a ainsi fustigé sur Europe 1 Jean-Pierre Mercier, délégué CGT du site d’Aulnay-sous-Bois.
"Depuis février, l'envoi vers l'Iran de kits d'assemblage a été gelé ", a confirmé en mars PSA, qui justifie cette décision par le renforcement des sanctions européennes et américaines à l’encontre de l’Iran, qui "ne nous permettent plus de garantir le financement de nos activités sur place". Les négociations en cours pour s’allier avec l’américain General Motors ont aussi probablement pesé dans la balance.
Général Motors c'est plus fort que toi
Peugeot a en fait été contraint par son nouvel actionnaire américain, General Motors, véritable cheval de Troie des services américains au sein de l ’un des derniers fleurons industriels français, à abandonner totalement son marché le plus prometteur, l ’Iran où la firme détenait 30% du marché des ventes automobiles (soit 22% de son chiffre d ’affaires).
Depuis février, aucune pièce détachée n ’a été fournie à son partenaire Iran Khodro. Les chaînes de montage en Iran sont donc à l ’arrêt et, du même coup en France, l ’usine de Vesoul a mis ses ouvriers au chômage technique depuis janvier.
Derrière General Motors, c ’est évidemment le lobby United Against Nuclear Iran (UANI), fortement pénétré par les néo-cons américains et les services secrets qui est à la manœuvre.
Les fondateurs de l ’UANI sont l ’ancien directeur de la CIA James Woolsey, Richard Holbrooke, gauleiter américain en Afghanistan et au Pakistan, Dennis Ross, principal négociateur américain du négociateur américain du « processus de paix (sic) israélo-palestinien », et son actuel directeur Mark Wallace, marié à la directrice de la communication de George Bush et prinicpale conseillère de John Mac Cain lors de la campagne de 2008. Sa présidente, Kristen Silverberg, fut ambassadrice des Etats-Unis auprès de l ’Union Européenne durant l ’ère Bush.
Quant au coordinateur de l ’UANI pour l ’Europe, il s ’agit d ’August Hanning, chef des services allemands (BND) de 1998 à 2005.
On peut encore ajouter quelques membres du conseil d ’administration comme Meir Dagan, directeur du Mossad de 2002 à 2010, Henry Sokolski conseiller de la CIA en 1995-1996, et même l ’Espagnole Ana Palacio, membre du Bilderberg Group et du club Le Siècle, directrice internationale et marketting d ’Areva.
Sous couvert de lutte contre le nucléaire iranien, on se retrouve donc dans un exemple classique de guerre économique France/Etats-Unis… évidemment jamais évoqué par les médias français.
Peut-on dailleurs encore les appeller médias tant la honte dégouline de leur front...qu'ils défendent bien le régime finissant, car ils disparaîtront dans les poubelles de l'Histoire avec lui.
Ce jour là, tout le monde prendra une bonne cuite !
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