A Mélenchon et sa clique, il faut une cible
Pendant les dernières campagnes électorales, ce fut Marine Le Pen. Les échéances passées, les deux claques électorales digérées, il en fallait une nouvelle. C'est tombé sur le bouquin de Lorànt Deutsch.
Finalement c'est bon signe pour Lorànt Deutsch, car être la cible du Front de Gauche assure un succès sans précédent. Ainsi Marine a donné au FN un score historique à la présidentielle et plus que triplé le résultat du parti entre les deux dernières législatives.
Gageons qu'une nouvelle humiliation populaire ne les découragera pas (le bouquin de Lorant Deutsch s'est vendu à près de 2 millions d'exemplaire, soit plus que le nombre de voix du FdG aux législatives!!! alors que le bouquin est payant et que voter est gratuit!).
William Blanc, accusateur faussaire
William Blanc se veut historien, et à ce titre - sans aucun parti pris évidemment - condamne les erreurs qui entachent ce livre. Comme historien il est bien sûr rodé à la critique des textes, connaît l'importance de respecter les sources et de ne pas tronquer les citations pour ne pas les déformer.
Or donc, voici ce que nous explique William Blanc, cité sur rue 89:
"le « Métronome » comporte des erreurs : « au moins une dizaine » selon William Blanc. Parmi elle, il est par exemple écrit dans le « Métronome illustré » :
« Quand Childéric s’envola pour le paradis des guerriers germains, son fils Clovis acheva [le Louvre]. »
William Blanc corrige :
« Le Louvre aurait été construit par le père de Clovis, alors qu’il l’a été par Philippe Auguste, sept siècles plus tard, en 1190. »"
Or dans le texte incriminé, Deutsch n'attribue pas la construction du Louvres à Childéric: la citation exacte est: "Quand Childéric s’envola pour le paradis des guerriers germains, son fils Clovis acheva l'oeuvre paternelle. Il étendit son royaume sur tout le Nord de la Gaulle et, en l'an 502, il fit de Paris sa capitale". Le Louvres n'est cité, plus haut dans le texte, que pour une explication étymologique du nom de Louvres, pas pour en imputer la construction à Childéric ou Clovis!
On comprend bien pourquoi Blanc choisit cet exemple. Il est parfaitement ridicule, et sert donc bien ses attaques. Mais il est inventé par une manipulation de Blanc, qui se permet le culot d'attaquer Deutsch sur ses méthodes d'historiens.
Le cas n'est pas unique. Sur son site, Blanc reprend par exemple l'accusation de présenter "le mythe de Saint-Denis (...) comme une réalité (la descente de la butte Montmartre par un décapité qui tient sa tête dans ses mains)". Or Deutsch introduit son texte à ce sujet en parlant du "domaine vaporeux de la légende chrétienne". Drôle de façon d'en affirmer la réalité!
Mensonges clairs, procès d'intention, amalgame douteux: le vrai faussaire, dans cette histoire, c'est bien William Blanc.
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