Tandis que la France et l'Europe s'enfoncent toujours plus profondément dans la dépression économique, des forces sont en train de s'unir pour se mettre d'accord sur des attaques d'envergure contre la classe ouvrière.
Baisse du SMIC en trompe l'oeil
Les augmentations du salaire minimum légal (SMIC) ne seront plus calculées sur l'augmentation des prix mais sur la croissance économique du pays. Ceci impliquera au fil des années un profond déclin du niveau de vie des travailleurs.
Si cette méthode avait été utilisée ces 20 dernières années, alors même que toutes ces années n'étaient pas des années de grave crise économique, le salaire minimum mensuel serait inférieur de 200 euros ! (très social en effet...).
Diminution déguisée des revenus
Le coût du travail sera fortement réduit par le transfert du financement de la sécurité sociale qui ne reposera plus sur les employeurs mais sur les travailleurs, au moyen de la contribution sociale généralisée (CSG.)
Louis Gallois a adoré
L'ex-PDG d'EADS et tout nouveau commissaire général à l'investissement, Louis Gallois, a plaidé ce week-end aux rencontres économiques d'Aix-en-Provence, pour un choc d'offre massif de l'ordre de 30 à 50milliards d'euros, via un transfert de cotisations vers la CSG.
Cet impôt, qui vise à faire baisser le coût du travail pour accroître la compétitivité des entreprises, est justifié cyniquement comme un"moyen de réduire le chômage".
Mais c'est sur les travailleurs à bas salaires et les retraités qu'il retombera le plus durement.
«C'est la première fois en France que les partenaires sociaux, à l'issue d'un sommet social, reconnaissent qu'il y a un problème de coût du travail. Une vraie révolution ! La droite devrait applaudir des deux mains. »
(Le Monde)
Des personnalités du patronat français ont insisté pour dire qu'ils souhaiteraient modeler le système du chômage partiel en France selon les mesures « Kurzarbeit » mises en place en Allemagne qui permettent à l'entreprise de baisser plus rapidement le salaire des travailleurs en réponse aux ralentissements économiques.
les syndicalos traitres
Les dirigeants syndicaux français ont soutenu avec enthousiasme les coupes du gouvernement PS. Bernard Thibault, dirigeant de la CGT (Confédération générale du travail, dominée par les staliniens s'est réjoui de la « méthode sociale » du PS, tandis que François Chérèque de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) alignée sur le PS a fait l'éloge de la consultation disant que c'était « une bonne chose. »
Jean-Claude Mailly de FO (Force ouvrière) a dit après la conférence: « Il y a un gros travail qui nous attend mais le dialogue social est apaisé donc on est plutôt satisfait ce soir. »
L'alignement du gouvernement PS et de la bureaucratie syndicale pour soutenir les coupes sociales sont une révélation dévastatrice du caractère anti-ouvrier des partis de pseudo-gauche petits-bourgeois qui sont les complices politiques de ces mesures.
LO (Lutte ouvrière), le NPA (Nouveau Parti anticapitaliste) et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon ont soutenu Hollande au second tour de l'élection présidentielle. Ils cherchent systématiquement à maintenir l'influence des syndicats, notamment de la CGT, sur les luttes de la classe ouvrière.
Et c'est un réquisitoire accablant du parti Socialiste international : par le Comité international de la Quatrième Internationale (CIQI)
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