vendredi 4 octobre 2013

Les Bruits De Bottes De Benjamin Netanyahu à l' ONU


Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a fait tout son possible pour être discret au moment où les Etats Unis d’Amérique ainsi que leur caniche François Hollande, voulaient frapper la Syrie. 

Aujourd’hui, que cette perspective est tombée à l’eau, "Bibi" fait de la résistance, il panique. En effet, le nouveau régime iranien a complètement changé sa stratégie politique vis à vis des USA en particulier et des occidentaux d’une manière générale.


Discours à l'ONU de Netanyahu : un discours de sociopathe

signsofthetimes

Les missiles iraniens frapperont New York dans "trois à quatre ans". Un Iran nucléaire, c'est comme "50 Corées du Nord». 

Ceci pourrait provenir de quelqu'un de dérangé, psychopathe dangereux, ou ... du Premier ministre israélien Benjamin «Bibi» Netanyahu devant l'Assemblée générale de l'ONU. 

Comparez vous-même. La semaine dernière, nous avions le président iranien Hassan Rouhani appelant le monde à surfer sur un VAGUE (WAVE : World Against Violence and Extremism ). 

Cette semaine, nous avions Bibi disant que c'était un piège "cynique" et «totalement hypocrite". 

Dans le monde, selon Netanyahu, «Ahmadinejad est un loup déguisé en loup. Rouhani est un loup déguisé en agneau ».Rouhani a tenté de se présenter comme « pieux », mais il a toujours été impliqué avec « l'état terroriste d'Iran ». Il est comme « un tueur en série qui va au tribunal habillé en curé pour témoigner de sa nature d'homme '' d'éthique'' et ''religieux'' ». 

Les rodomontades mises à part, Bibi a changé son jeu. Maintenant, il ce ne sont plus les caricatures idiotes de dessins animés et il ne mendie pas des frappes de l'Iran par les États-Unis pratiquement toutes les semaines. Cette fois c'est " le programme nucléaire militaire " de l'Iran qui doit être fermé - un programme, soit dit en passant, dont les innombrables agences de renseignement américaines disent qu'il n'existe pas. 

Et ceci après que Netanyahu ait dit au président américain Barack Obama d'oublier - à jamais - la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui déterminait le retrait total d'Israël de tous les territoires occupés après la guerre de 1967. 

Donc, nous allons clarifier certaines choses. 


L'Etat d'Israël n'a pas de frontières internationalement reconnues, et n'a pas non plus une capitale internationalement reconnue. Il y a forcément expansion perpétuelle. 

Israël n'a pas respecté pas moins de 69 résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et a été "protégé" sur pas moins de 29 autres, par la grâce du veto des États-Unis. 

Il a occupé les territoires souverains du Liban et de la Syrie, sans guère se soucier des résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU. 

Israël a signé les Accords d'Oslo en promettant de cesser de construire pour de bon, de nouvelles colonies en Palestine. Au lieu de cela, il a construit plus de 270 nouvelles colonies. Cela fait partie du mouvement lent de nettoyage ethnique de la Palestine au cours des six dernières décennies. 
Israël a menacé de bombarder l'Iran toutes les semaines pendant au moins trois décennies. 

Israël est une puissance nucléaire non déclarée avec pas moins de 400 têtes nucléaires ; refuse de signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) ; se dérobe aux inspections internationales ; n'a jamais ratifié le traité de Convention sur les armes chimiques ; a utilisé les armes chimiques sur Gaza, et détient un stock non déclaré d'armes chimiques plus que toute autre nation dans le Moyen-Orient. 

L'Iran, pour sa part, n'a pas d'ogives nucléaires. L'Iran a signé le TNP et est inspecté à intervalles réguliers. L'Iran n'a pas envahi un autre pays depuis au moins 250 ans. L'Irak sous Saddam Hussein a envahi l'Iran en 1980, mais l'Iran n'a pas occupé le territoire irakien. 

Le lobby pro-israélien à Washington et le Congrès américain ont imposé un blocus financier sur l'Iran, ce qui, en pratique, est une déclaration de guerre. Cela a conduit à une dépréciation massive du rial iranien - avec des conséquences dramatiques pour la vie des Iraniens ordinaires. Pourtant, lors de sa rencontre avec Obama ce lundi à Washington, M. Netanyahu a non seulement demandé des sanctions, il a dit qu'Israël attaquera unilatéralement l'Iran si les mots de Rouhani ne sont pas suivies par des «actions». 

La véritable «communauté internationale», comme l'immense majorité des pays en développement, y compris le groupe BRICS des puissances émergentes, sait tout cela sur le bout des doigts. Ces faits permettent de voir clair dans le jeu de Bibi. 

Il suffit de regarder la carte 


La simple possibilité d'un dialogue américano-iranien est une réelle "menace existentielle" pour la droite israélienne. Bibi n'acceptera pas même le droit de l'Iran à enrichir de l'uranium à des fins civils, droit qui lui est octroyé par le TNP. 

Un accord américain avec l'Iran est une proposition gagnant-gagnant pour tout le monde, pas seulement les deux principaux protagonistes, mais les énergivores européens, l'économie mondiale, les multinationales. Sauf pour Israël. 

Le cauchemar de Bibi est la République islamique d'Iran, non seulement en tant qu'acteur géopolitique indépendant en Asie du Sud - ce qu'il est déjà - mais aussi comme une puissance régionale en plein essor ; de ce point de vue, l'Iran ne peut qu'aller de l'avant, compte tenu de son énorme population jeune et bien éduquée, ses ressources énergétiques énormes, son fabuleux emplacement et ses liens complexes avec l'Asie du Sud, l'Asie centrale et l'Asie de l'Est. 

Pour la droite israélienne, le statu quo est idéal. Soit nous trouvons des marionnettes américaines telles que les pétromonarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ; soit des républiques laïques arabes qui, avec des degrés divers d'implication d'Israël, ont été plongées dans une tourmente extrême, comme l'Irak et la Syrie en particulier. 

Il est très facile pour Israël de manœuvrer entre ces acteurs; les Israéliens peuvent, par exemple, se réjouir avec un coup d'Etat militaire en Egypte (parce que l'armée égyptienne n'est pas une menace) tout en s'associant avec l'Arabie saoudite pour tenter de faire tomber Assad en Syrie. La balkanisation du Moyen-Orient sur des lignes sectaires est douce comme du miel pour Israël. 

Mais l'Iran comme puissance économique / politique émergente, avec des relations normalisées avec les Etats-Unis et l'Europe occidentale, c'est une question autrement plus grave, "existentiellement" menaçant la prétendue hégémonie d'Israël au Moyen-Orient, qui repose uniquement sur ​​sa force militaire (sans parler de sa capacité nucléaire cachée). 

Tan pis pour l'obsession de Netanyahu de changement de régime à Téhéran, ou la meilleure autre option qui aurait été l'isolement total de l'Iran par rapport à l'occident (car pour ce qui concerne l'Orient, l'Iran a des relations prospère avec tous les acteurs clés de l'Asie). 

Le point crucial est que "la menace existentielle" de l'Iran a été extrêmement utile pour la droite israélienne comme une tactique de diversion, changeant le sujet de ce qui se passe dans la vraie vie : un état garnison nucléaire / colonisateur, étant très clairement en train de rayer une population - les Palestiniens - de la carte. En cas de doute, il suffit de regarder la carte. 

Alors, voici où nous en sommes. Netanyahou est un faucon qui ne jure que par Eretz Israël - un «grand» Israël avec des frontières en constante expansion et l'hégémonie militaire / nucléaire incontesté dans le Moyen-Orient. Il a de puissants alliés ; l'extrême droite américaine et les néo-conservateurs, des républicains déments qui appuieront n'importe quoi tant que c'est contre Obama, une grande partie du Congrès américain manipulé par Israël, de larges pans des grands médias. Ils ne reculeront devant rien pour faire dérailler même l'ombre d'un accord entre Washington et Téhéran. 

La tentation de la véritable "communauté internationale" serait de dire Netanyahou de se taire - et d'aller jouer avec ses caricatures idiotes. Obama à l'ONU la semaine dernière a déclaré que ses priorités sont aujourd'hui l'Iran et de tenter de résoudre la tragédie israélo-palestinienne. Donc, la balle est vraiment dans le camp d'Obama - pas dans celui du sociopathe.

http://fr.sott.net/article/17120-Discours-a-l-ONU-de-Netanyahu-un-discours-de-sociopathe

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