mardi 7 août 2012

Curiosity sur Mars : Et si on arrêtait de se moquer de Cheminade ?

                                  Cassez vous sur Mars pôv Banksters !

Ce lundi matin, nous venons d’assister avec une grande émotion à ce moment unique de notre histoire humaine qu’est l’ « amarsissage » du rover de l’agence spatiale américaine. Je suis extrêmement heureux de ce succès, qui est le résultat d’un travail collectif dont témoignait la joie de toute l’équipe en bleu qui suivait les opérations. La France y a sa part, avec la ChemCam, véritable œil laser conçu par le CEA et fabriqué par Thales laser, qui permettra de connaître la composition des roches martiennes. J’ai en cet instant une pensée pour Jean Robieux, qui fut inspirateur et pionnier dans ce domaine.
Il reste maintenant à savoir si nous serons capables de faire de cette étape le début d’une grande aventure, qui changera notre conception du passé et nous offrira un avenir. Cela dépendra de notre volonté politique de susciter des objectifs communs de l’humanité. Pour l’instant, nous en sommes loin. Puisse Curiosity nous faire relever ce défi en créant sur terre les conditions qui nous permettent d’explorer l’espace, c’est-à-dire la nécessaire coopération entre les nations et les peuples qui seule peut nous permettre de continuer.
Jamais un robot aussi complexe n’a été envoyé au delà de la terre, cinq fois plus massif que ses deux prédécesseurs. Il pourra fonctionner de jour comme de nuit grâce à un générateur nucléaire. Ainsi, les découvertes les plus avancées de l’humanité sont mises au service de la connaissance de ce que nous sommes, accroissant par cette allonge notre responsabilité vis-à-vis de nous-mêmes et de l’univers.
Notre passé : il s’agit d’une occasion unique de comprendre les premiers moments de la naissance de la Terre, car les roches qui seront étudiées sur Mars n’existent plus sur notre planète. C’est comme si nous avions posé des instruments sur notre passé. Dans les argiles et les sulfates, à la base du mont Sharp, les superfiltres fournis par nos laboratoires pourront notamment isoler d’éventuelles molécules d’origine biologique pour savoir s’il y a eu une vie là bas, il y a sans doute des milliards d’années.
Notre futur : Curiosity mesurera également le niveau de radiation à la surface de la planète, facteur capital en vue de futures visites humaines et de vie.
L’ensemble du projet a coûté à la NASA plus de 2 milliards d’euros et près de dix ans de développement. La question est aujourd’hui : sommes nous capables de continuer à investir pour l’avenir ? Avec le système financier et monétaire actuel, la réponse est non. Ce que nous impose la connaissance de l’espace et de nous-mêmes est donc, au nom de notre principe d’humanité, de changer de système et de revenir à un ordre sur Terre de justice sociale et de progrès.

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