mardi 6 mars 2012

Nucléaire iranien : Obama prudent Nettanyahu impatient



Barack Obama en tant que chef des forces armées US a tenu à mettre les point sur les "i"  :  les Etats-Unis se réservent le droit de recourir à l'option militaire en ce qui concerne l' Iran .
Toutefois, une action unilatérale d' Israël est fortement déconseillée par la maison blanche qui préfère laisser les sanctions faire leur oeuvre.


M. Obama s'exprimait devant les délégués de l'influent lobby pro-israélien American Israel Public Affairs Committee (AIPAC), avant de recevoir lundi à la Maison-Blanche le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou. Barack Obama a cité Theodore Roosevelt, président des États-Unis de 1901 à 1909, pour expliquer qu'il comptait «parler doucement, en tenant un gros bâton».


Il a souligné que, pour la sécurité d'Israël, de l'Amérique et du monde, l'heure n'était pas aux fanfaronnades et qu'il fallait laisser la pression croissante sur l'Iran faire son effet de même que soutenir la large coalition internationale qui avait été mise en place.


Barack Obama a expliqué qu'il croyait fermement que la diplomatie, appuyée par la pression, pouvait réussir et a invité chacun à mesurer les conséquences d'une intervention militaire contre l'Iran. Il a fait valoir que, dans ce dossier, il avait déjà été trop souvent question de guerre. Le président américain a estimé dans un récent entretien avec le magazine The Atlantic qu'une attaque israélienne unilatérale serait contreproductive, en offrant notamment à l'Iran le rôle de l'agressé.


Nombre d'experts et responsables militaires américains doutent de l'efficacité d'une frappe contre des installations nucléaires iraniennes souterraines et fortifiées, et croient qu'elle ne servirait, dans le meilleur des cas, qu'à retarder de quelques années le programme.


Les États-Unis et la communauté internationale soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire. Téhéran rétorque que son programme est uniquement civil et vise à produire de l'énergie. Israël estime de son côté qu'un Iran doté de l'arme nucléaire consisterait une menace mortelle pour l'État hébreu. D'autant, soulignent les Israéliens, que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a menacé à plusieurs reprises de les «rayer de la carte».


Benjamin Nétanyahou juge que les sanctions internationales ne marchent pas et que les pourparlers sont un «piège» permettant aux Iraniens de gagner du temps. Des responsables politiques et militaires israéliens ont laissé entendre que l'État hébreu pourrait agir sans l'accord préalable de Washington.


«Nous sommes un État indépendant et souverain, et au bout du compte, l'État d'Israël prendra les décisions qu'il juge les plus appropriées», a noté dimanche le ministre israélien des Affaires étrangères, Avidgor Lieberman.


Le président israélien Shimon Pérès a affirmé dimanche lors d'un discours devant les délégués de l'AIPAC qu'Israël gagnerait s'il était obligé d'affronter l'Iran.


«L'Iran est un régime maléfique, cruel, moralement corrompu», a-t-il lancé. «L'État hébreu connaît les horreurs de la guerre et ne la recherche pas avec l'Iran, mais si nous sommes contraints de combattre, croyez-moi, nous l'emporterons.»


source : journalmetro