vendredi 9 septembre 2011

Vent de panique sur les Bourses européennes Rongées par la crise et les dissensions, les Bourses dévissent Jürgen Stark quitte la BCE, désaccord sur l'achat d'obligations


Jürgen Stark quitte la BCE, désaccord sur l'achat d'obligation



L'Allemand Jürgen Stark, l'un des membres les plus influents de la Banque centrale européenne, est sur le départ, en désaccord avec la politique de rachat d'obligations souveraines engagée par l'institut d'émission pour combattre la crise de la zone euro.

L'Allemand Jürgen Stark, membre de premier plan de la Banque centrale européenne, est sur le départ, en désaccord avec la politique de rachat d'obligations d'Etat mise en place par la banque centrale pour lutter contre la crise de la dette dans la zone euro. (Reuters/Yiorgos Karahalis)
Cette nouvelle vient ajouter à l'incertitude entourant la situation de la Grèce, le pays d'où est partie la crise de la dette de la zone euro fin 2009.
L'euro et les Bourses ont réagi immédiatement à la baisse, la démission de Stark mettant en lumière une division au sein même de l'institut d'émission sur la méthode de traitement de la crise de la dette. Elle risque aussi d'affaiblir un peu plus le statut de la monnaie unique en Allemagne.
La BCE a confirmé la démission de Jürgen Stark, membre de son directoire, en mettant en avant des "raisons personnelles", après la révélation de l'information par Reuters.
Les sources qui avaient annoncé cette démission ont expliqué à Reuters que Jürgen Stark démissionnait car il désapprouvait les récents rachats d'obligations espagnoles et italiennes par la BCE. Selon une source proche du dossier, Jürgen Stark sera remplacé par Jörg Asmussen, le secrétaire d'Etat allemand aux Finances.
Jürgen Stark, arrivé au directoire en juin 2006 et qui devait y rester jusqu'au 31 mai 2014, est le deuxième Allemand à quitter la BCE cette année après Axel Weber, alors président de la Bundesbank, en février. Lui aussi s'opposait au programme de rachat d'obligations de la BCE et cette opposition a également motivé son départ.
Ce départ constitue un coup dur pour la BCE, dont le président français Jean-Claude Trichet doit lui-même céder son poste fin octobre à l'Italien Mario Draghi.
"C'est révélateur", a réagi Manfred Neumann, professeur d'Economie émérite de l'Université de Bonn et ex-maître de thèse de l'actuel président de la Bundesbank Jens Weidmann. "Stark avait la même opinion sur les rachats d'obligations qu'Axel Weber et l'actuel président de la Bundesbank. C'est une position partagée par tous les Allemands et c'est le signe d'un problème énorme au sein même de la banque centrale. Il est évident que les Allemands ont un problème avec la direction de la BCE".
"L'impact réel (de cette démission) est mineur mais les marchés vont en déduire que la BCE devient plus souple et a perdu une partie de sa sensibilité à la stabilité à l'allemande".