Armes à énergie dirigée, à action géophysique, à onde-d’énergie, ou bien génétique voire psychotronique (si si ça existe). L'armement du XXIeme siècle n'aura rien de plus civilisé qu' avant. Le but étant toujours de dissuader ou de tuer un maximum de soldats ennemis.
Le ministre russe de la Défense Anatoly Serdyoukov a dévoilé lors d’une réunion lundi avec Vladimir Poutine – qui prendra bientôt ses fonctions de Président suite à sa récente victoire électorale – que des propositions seront présentées en décembre prochain pour le développement d’armes antimissiles défensives basées sur des « principes physiques nouveaux ». Poutine avait montré dans un article publié avant son élection la nécessité de développer de tels systèmes. « Le développement d’armes basées sur des principes physiques nouveaux, comme les armes à énergie dirigée, à action géophysique, à onde-d’énergie, ou bien les armes génétiques et psychotroniques et autres font partie du programme d’approvisionnement pour la période 2011-2020 », a déclaré Serdyoukov.
Cette formulation est également étroitement associée à l’histoire de la pensée russe en matière de stratégie, car elle était utilisée au milieu des années 80 dans les écrits du maréchal Nikolai V. Ogarkov, et bien avant, c’est-à-dire dès le début des années 60, par le maréchal V.D. Sokolovsky. Ce dernier était à l’époque le principal stratège de l’état-major des forces armées soviétiques.
La politique de Poutine en matière stratégique est dans la continuité directe de cette tradition. Poutine avait, dans le cadre d’un discours prononcé le 20 mars sur ces questions en présence du ministre de la Défense Serdyoukov, placé la planification russe en matière de défense dans le contexte du déploiement, par l’OTAN et les Etats-Unis, « d’un système antimissile global violant considérablement l’équilibre des pouvoirs et la stabilité stratégique dans son ensemble ».
Selon une dépêche du 21 mars de l’agence chinoise Xinhua, « Serdyoukov a dit que la Russie avait déjà commencé à étudier des mesures en réponse à cette nouvelle situation et qu’elles seraient rendues publiques lors d’une conférence sur la défense antimissiles prévue pour les 3 et 4 mai. En ce qui concerne ces mesures, Serdyoukov a dit que Moscou remettrait à jour dix sites de lancement de missiles Topol-M et Yars, représentant 25% de toutes les forces nucléaires russes. La Russie prévoit également de mettre en service, en octobre prochain, son tout nouveau missile balistique intercontinental Bulava et de construire huit sous-marins nucléaires pouvant lancer ces missiles à partir de 2017. Serdyoukov a finalement déclaré qu’entre 2008 et 2011 la Russie avait ajouté à son arsenal 39 missiles balistiques intercontinentaux, 12 systèmes de missiles Iskander, deux sous-marins, neuf navires de guerre et autres armes et équipements. »
Ces déclarations ont été faites dans le cadre de la rétrospective du programme de défense pour l’année 2011 et l’annonce des principaux objectifs pour 2012. Le missile Iskander, pouvant être déplacé par la route, est le missile tactique que Medvedev avait mentionné lorsqu’il avait annoncé le déploiement de nouveaux missile dans la région de Kaliningrad , l’enclave russe située entre la Lituanie et la Pologne, dans l’éventualité où l’OTAN décidait d’aller de l’avant avec son programme de bouclier antimissiles en Europe.