mardi 6 mars 2012
Si la Grèce ne parvient pas à un accord avec les banques, ça coutera 1000 milliards à la zone euro
Les détenteurs d'obligations de l'état grec n'ont plus que quelques jours pour décider s'ils acceptent la restructuration de la dette de la Grèce .
Selon l'Institute of International Finance ( IFF ) , qui représente le groupe des créanciers privés de la Grèce, un défaut désordonné du pays provoquerait un effet de contagion tel qu'il couterait à la zone euro 1.000 milliards d'euros supplémentaires.
Les créanciers privés ont jusqu’à jeudi soir pour signaler s’ils participeront au processus de restructuration de la dette grecque destiné à permettre au pays de renouer avec un niveau d’endettement plus supportable. Ces derniers doivent en principe renoncer à près de trois quart de valeur des obligations qu’ils détiennent.
La pression se veut grandissante pour les créanciers privés qui rechigneraient encore à participer au processus de restructuration.
Trois scénarios possibles
Premier cas de figure. 90% ou plus des créanciers affichent leur consentement et dans ce cas l’opération est un franc succès.
Deuxième cas de figure. 75% des créanciers apportent leur soutien. Dans ce cas, des clauses d’action collective pourront être activées forçant tous les créanciers privés, y compris les plus réticents, à adhérer au processus..
Le ministre des finances Evangelos Venizelos aurait confié à l’agence Reuters qu’il n’hésiterait pas à activer ces clauses d’action collective.
Troisième cas de figure. Si le taux de participation s’avérait en dessous, alors le processus de restructuration se couronnerait par un échec, la Grèce devra subir un défaut désordonné et la zone euro rechuterait dans une crise bien plus profonde.
Pour l’IIF, selon un document datant du 18 février remis aux dirigeants européens, que l’agence Reuters s’est procuré, des dégâts importants pourrait découler d’un défaut désordonné de la péninsule héllénique. Si le processus de restructuration de la dette venait à échouer, la BCE subirait certainement de lourdes pertes. L’exposition de l’institution monétaire à la Grèce est évaluée à 177 milliards d’euros, soit un montant 200% plus élevé que son capital de base.
L’Irlande et le Portugal aurait besoin de plus d’aide, ce qui pourrait couter 380 milliards d’euros sur cinq ans. L’Italie et l’Espagne auraient besoin, à elles deux, de 350 milliards d’euros. De nombreux établissements bancaires requéreraient, par ailleurs, une recapitalisation massive qui coûterait au total 160 milliards d’euros.
source : 20minutes.fr