lundi 12 mars 2012
Contre la superbombe des Etats-Unis, l' Iran dégaine le superbéton
Téhéran à Washington et Tel Aviv : "laissez béton !"
En réponse à la déclaration du secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, qui a évoqué le larguage d'une "superbombe" sur les installations nucléaires de l' Iran , les scientifiques de la république islamique annoncent avoir créé un "superbeton".
Il se compose de poudre de quartz et de fibres spéciales, qui en font matériau ultra résistant. Ce nouveau béton serait, selon ses concepteurs, en mesure de protéger les installations nucléaires souterraines de bombardements et de tirs de missiles de type "bunker busters".
L'Iran produit de l'excellent béton à haute performance et c'est un casse-tête pour les experts américains.
A partir de la fin des années 80, de nouvelles techniques du béton sont apparues, avec les ultra-high performance concretes (UHPC), le béton à ultra-haute performance. Pour le rendre plus résistant à la compression, l'idée est de réduire au maximum les vides au sein du béton en y mélangeant des micro-particules (nano-particules) et divers adjuvants chimiques. Ce sont des technologies très complexes... que les scientifiques et les ingénieurs iraniens semblent très bien maitriser. Certes, le pays, soumis à un climat difficile -grands écarts thermiques - et aux tremblements de terre, a développé des savoirs-faire dans le BTP... mais les implications militaires ne sont pas négligeables. Ce béton protegerait ainsi les sites sensibles dans lequel les recherches sur le programme nucléaire et balistique sont conduites.
Ce serait embarrasant si les bunkers (iraniens) étaient encore intacts lorsque les poussières seront retombées"... Comme quoi, la fortification reste une science militaire pas du tout obsolète.
Dans le même temps téhéran réaffirme que son programme de recherche nucléaire a été créé principalement à des fins pacifiques.
Mais "ètre en paix" ne dispense pas de protéger ses installations souterraines de frappes aériennes.
Rappelons que les États-Unis et Israël divergent sur la nécessité de frapper les installations nucléaires iraniennes. Selon Washington, les sanctions contre l'Iran sont suffisantes pour forcer Téhéran à abandonner son programme nucléaire. En outre, les États-Unis n'ont pas encore de preuves tangibles d'une volonté de l'Iran d'acquérir la bombe nucléaire.
Israël estime que "l'Iran est déjà allé trop loin" en essayant de construire une bombe atomique, et afin d'éliminer la menace de l'Iran, Israël a besoin d'une frappe préventive sur les installations nucléaires controversées. Les différences d'approche entre les deux pays sur cette question est clairement apparu début de Mars lors d'une visite à Washington du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.