Air France : un "voyou" peut en cacher un autre
Pas facile d'être DRH à Air France, ni nulle part d'ailleurs, au moment de lourder 2900 personnes...
Disons qu'il faut savoir "mouiller la chemise"... comme on dit. (facile)
Alors, les images "ont fait le tour du monde" a-t-on entendu sur les principales chaines de télévision ; elles ont "choqué la classe politique dans son ensemble" ; et puis c'est "l'image de la France qui a été dégradée"...
Et si Manuel Valls s'est empressé de montrer les muscles le soir même pour les JT, assurant que l'ordre serait bientôt rétabli (dormez braves gens !), et les "voyous" bientôt coffrés, ce même premier ministre chantait visiblement moins fort sur le tarmac de l'aéroport de Ryad, son attachement à l'image de la France, venue vendre des armes à une monarchie pétrolière médiévale.
Mais enfin, quoique Valls eût fait un excellent lauréat, le véritable "voyou" dans l'affaire du DRH et de la chemise, restera bel et bien Alexandre de Juniac, patron d'Air France. Étrangement, on a moins vu circuler, à la télévision, les images de ce "capitaine d'industrie", de ce "grand patron" à la française, en train d'expliquer à un parterre de dirigeants, et sous l’œil expert de Monsieur Pierre Gattaz (premier rang), sa façon de penser les "acquis sociaux" en France, la retraite, le droit de grève, ou encore le travail des enfants...
Mais la presse a préféré montrer des tétons, et faire dans le genre "rappel à l'ordre".
Rappel à l'ordre sur BFM. Très classique.
Avec un Jean-Luc Mélenchon, convainquant, sur son terrain de prédilection.
Et la version de Canteloup pour terminer...
Un épisode qui en dit long sur l'affolement médiatique systématique quant à la moindre violence sociale.
Affolement, qui, quoiqu'il naisse sans doute d'une compassion légitime pour les personnes brutalisées physiquement, et partagée au delà du cercle médiatico-politique, calque trop sur les intérêts respectifs de ceux qui ont eu le droit de s'exprimer sur cette affaire, pour n'être pas interprété comme une réaction de classe.
Ce que note Jérome Fouquet de l'IFOP dans Atlantico :
Qui poursuit :
Antoine Lamnège
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