lundi 30 mai 2016

L’information vue par Benoit Vitkine, du Monde (1/2)

L'information vue par Benoit Vitkine, du Monde (1/2)

I. L'article du Monde du 2 mars 2016

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« Dieu n'existe pas », ou comment un internaute russe athée se retrouve au tribunal

Source : Le Monde, 2 mars 2016, par Benoît Vitkine

A l'automne 2014, sur le réseau social russe VKontakte, la page des habitants de la région de Stavropol, dans le sud du pays, est en ébullition. Pendant deux mois, en octobre et novembre 2015, s'y déroule une discussion passionnée comme le Web russe en a le secret : la religion, le sens de la vie, Dieu…

Derrière son écran, Viktor Krasnov, un internaute de 38 ans qui écrit sous le pseudonyme de Kolosov, défend des positions peu… orthodoxes. Pour lui, la Bible n'est qu'un « recueil de contes juifs ». A l'un de ses contradicteurs, il finit par lâcher : « Dieu n'existe pas ! »

Pour ces deux répliques, Krasnov est aujourd'hui poursuivi par un tribunal local de Stavropol. Son procès, qui s'est ouvert le 4 février en toute discrétion, fait suite à une plainte déposée par deux des participants au débat de l'automne 2014, tous deux étudiants en droit et qui se sont sentis« offensés en tant qu'orthodoxes ». […]

II. Les réactions

Fichtre, c'est sûr que quand on lit ça, on comprend les réactions des lecteurs :

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Mais sont-elles réellement justifiées ? – attention, il s'agit du Monde

III. L'analyse du cas Krasnov

Selon l'article de Benoît Vitkine, on peut se retrouver au tribunal simplement pour avoir affirmé que « Dieu n'existe pas » et que « la Bible n'est qu'un « recueil de contes juifs ».

Rappelons qu'il y avait en Russie en 2012 environ 18,6 millions de personnes se déclarant athées. En lisant Le Monde, on doit donc penser que 13% de la population russe a l'interdiction de donner leur opinion sur la religion. La réalité est un peu plus compliquée…

Commençons par clarifier un point en consultant la Constitution de la Fédération de Russie : la Russie est un état laïc (article 14) où la discrimination selon la religion (entre autres) est interdite (article 19) et qui garantit la liberté de croyance et de culte, ou d'incroyance (article 28). L'article 29 complète en garantissant que personne n'est forcé de rejeter ses convictions (29-2)… et en interdisant de propager la haine à caractère religieux (29-1). Cette limite à la liberté d'expression fait écho à l'article 13, qui interdit les organisations ayant pour but de semer la discorde religieuse (ou ethnique etc).

Ces limites à la liberté d'expression peuvent sembler intolérables, mais elles ressemblent beaucoup à celles que l'on trouve dans le droit français. La Russie est un pays d'une grande diversité culturelles, ethnique et religieuse, et les Russes ne considèrent pas que la liberté d'expression doive être plus importante que la nécessité de préserver la paix au sein du pays.

Dès ce petit rappel de la Constitution russe, une chose est certaine : En Russie il est impossible d'attaquer en justice une personne simplement parce qu'elle a exprimé son athéisme. Ce que laisse à penser le titre et l'article de Benoît Vitkine. Lorsqu'il écrit « À l'un de ses contradicteurs, il finit par lâcher : « Dieu n'existe pas ! », il laisse penser que cette phrase constituait le point culminant de la discussion.

L'article de Benoît Vitkine omet de mentionner que Viktor Krasnov (dont le pseudonyme sur le réseau VK est Viktor Kolosov) a beaucoup de temps libre (formation d'infirmier, il est forgeron, mais loin d'être à temps complet) et publie énormément sur VK : on peut trouver sur sa page plus de 7 000 images, dont une part importante exprime son athéisme, parfois avec un humour qui peut faire penser à Pierre Desproges ou George Carlin, parfois avec férocité, ou vulgarité. Écrire « Dieu n'existe pas ! » ne constitue donc pas pour Viktor Krasnov le point culminant d'une discussion isolée, mais une évidence martelée presque quotidiennement sur le réseau VK.

Petit florilège de ses publications concernant la religion, parmi au moins une centaine d'autres (vraisemblablement plutôt 300). D'autres publications font références au satanisme et à une misogynie certaine.

Par exemple :

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Une des très nombreuses références au satanisme :

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L'art du blasphème : c'est donc un art, l'objectif est bien de choquer

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Le procès ne l'a en tous cas pas découragé, ceci date du 5 mars 2016 – en moins trash :

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Ceci peut faire d'ailleurs faire penser à George Carlin (« Religion is bullshit »)

https://www.youtube.com/watch?v=8r-e2NDSTuE

Pour finir cet échantillon :

Capture d'écran 2016-05-25 à 21.55.17

Sans doute – tout comme un militantisme athée qui s’affranchit de toutes les limites du savoir-vivre ensemble et de la fraternité ?

Bref, toutes ces publications n'aident probablement pas le cas de Viktor Krasnov, mais le procès est centré sur deux discussions sur un forum dédié aux habitants de Volgograd.

La première, le 11 octobre 2014, a commencé comme une discussion sur le rôle de l'homme et de la femme dans la famille. Un certain Dmitriy Bournyachev a écrit « Je veux cependant que vous sachiez ceci: Christ est le chef de tout homme, l’homme est le chef de la femme, et Dieu est le chef de Christ. »

Ce à quoi Viktor Krasnov a répondu "Dmitriy, d'où tu sors cette foutaise ? De Domostroï ?" (livre du XVIème siècle sur les règles de vie domestique)

Dmitriy a alors précisé qu'il s'agissait du premier épitre au Corinthien (précisément, il s'agit du chapitre 11, verset 3)

Ce à quoi Viktor a répondu "Ah OK d'accord…"

Toutes les réponses de Dmitriy sont effacées. Un certain Aleksandr Kravtsov s'est joint à la discussion, reprochant à Viktor Krasnov ses insultes. Au court de cette discussion, Viktor Krasnov a écrit entre autres « si t'es pas content, fais moi un procès ».

Dans cette discussion, Viktor Krasnov a aussi écrit, le 11 octobre 2014 :

« Si je dis que le recueil de contes juifs sous le nom de Bible, c’est de la foutaise complète, c’est que c’est comme ça ! Au moins pour moi ! »

Cette phrase a 104 “likes”, et c’est la plus violente qui n’a pas été effacée. Qui n'a certes pas de quoi fouetter un chat (enfin sauf en Arabie Saoudite…)

mais également :

"Alexandre, je conchie sur les maculatures croyantes [signifie que la Bible est un tas de papier inutile] et sur les sentiments des croyants." Une erreur sur le mot « sentiments » rapproche le mot sentiment du mot russe obscène qui désigne le pénis.

Cette phrase a été effacée mais on peut la retrouver à travers le cache de Google.

Sur le même forum, a eu lieu le 31 octobre une discussion sur la fête de Halloween.

Viktor Krasnov laisse libre court, de façon assez crue, à l'expression de son athéisme, avec un soupçon d'antisémitisme :

« C’est pas le comble de la stupidité de vénérer un juif crevé, qu’on a crucifié parce qu’il ne croyait pas en dieu ? »

« Evgeniya, et quand tout le monde s'entasse dans les églises à Pâques et à Noël, c'est pas de l'instinct grégaire ? Les brebis du Christ, put… »

« Ouais, qu’est-ce qu’on en a à foutre de tes célébrations de youpins orthodoxes ? [jeu de mot orthodoxe / tordu] La fête de Pissah [déformation volontaire de « Pâques »], la naissance et la crucifixion d’un juif ! On a besoin de célébrer ces “fêtes” ? Sûrement pas ! »

« Et moi en réponse j'écrirai à propos de votre fête russe traditionnnelle Pissah et de l'anniv d'un youpin que vous fêtez dans tout le pays en mangeant sa chair et en buvant son sang! ))) »

Cela change un peu la vision des choses…

Une fois l'affaire du procès lancée, d'autres athées n'ont pas particulièrement senti l'oppression censée régner en Russie, et ont ajouté leur opinion à la discussion. Par exemple :

« Putain mais vous avez pété les plombs, abrutis de croyants ! Je soutiens Viktor Krasnov avec ses propres mots : Il n’y a pas de dieu! Ce dieu auquel croient les débiles, n’existe pas dans la nature! Ce en quoi ils croient, c’est leur propre obscurantisme ! Connards et vermines ! »

« Dieu n'existe pas, les croyants sont fous !!! »

On remarque deux différences entre Viktor Krasnov et les auteurs de ces deux messages. D'une part, il s'agit vraisemblablement pour eux de messages isolés, alors que Viktor Krasnov passe énormément de temps à se moquer des croyants. Et surtout, il a eu la malchance de tomber sur les mauvaises personnes.

Viktor Krasnov est attaqué au titre de l'article 148-1 du code pénal, qui punit l'expression du mépris des sentiments religieux avec l'intention d'insulter les sentiments religieux. Il n'est pas attaqué pour avoir simplement écrit que Dieu n'existe pas mais pour les quelques phrases indiquées ci-dessus, et peut-être d'autres qui nous auraient échappées, et qui contiennent des insultes.

Les soutiens de Viktor Krasnov parlent très peu de ces phrases (Benoît Vitkine les connaît pourtant puisqu'il mentionne en passant les « fêtes de youpins »). Il est donc clair que la loi ne punit pas l'expression d'une opinion mais vise à appliquer l'article 29-1 de la Constitution, c'est à dire empêcher la propagation de la haine religieuse. Tout le débat du procès, qui en est à sa douzième audience selon Viktor Krasnov (la treizième aura lieu le 30 mai), consiste donc à déterminer l'intention de Viktor Krasnov.

Il est donc parfaitement inexact de dire que Viktor Krasnov s'est retrouvé au tribunal simplement pour avoir dit que Dieu n'existe pas, ce qui est pourtant ce que de nombreux médias laissent entendre, à commencer par Le Monde.

La punition maximale que risque Viktor Krasnov est une privation de liberté d'un an (en colonie, pas en prison – nous y reviendrons). En pratique, la peine la plus sévère qui a été donnée au titre de cette loi est, selon le journal Argumenty i Fakty (qui a plus enquêté que Benoît Vitkine), 200 heures de travaux d'intérêt général.

Il est à noter que le député à l'origine de cette loi a apporté son soutien à Viktor Krasnov en expliquant que punir l'expression de l'athéisme ne correspondait pas du tout à l'esprit de la loi, ainsi qu'un groupe de communistes, qui ont réagi en contribuant à la création d'une organisation de défense des athées. En outre, il ne paie pas son avocat, grâce à l'association AGORA. Encore une fois, cette masse de soutiens semble contredire l'atmosphère répressive décrite.

On peut effectivement regretter que l'ordinateur et le smartphone de Viktor Krasnov aient été confisqués et pas encore rendus, cela semble très excessif.

Cela étant, Viktor Krasnov a passé un mois enfermé dans un institut psychiatrique pour être finalement évalué sain d'esprit (donc légalement responsable), et la police est venue le réveiller très tôt pour cette histoire qui n'avait pourtant rien d'urgent, tout cela au nom de la lutte contre l'extrémisme ; une critique honnête aurait donc pu porter sur l'usage judiciaire de la psychiatrie en Russie, et l'usage trop large du terme « extrémiste » fait par les autorités russes.

Revenons-en aux « victimes » de Viktor Krasnov. Il s'agit de 2 étudiants en droit de Volgograd. Viktor Krasnov affirme qu'ensuite Dmitriy l'a ensuite menacé. Nous l'avons contacté (eh oui, on enquête un peu, nous…), et il nous a envoyé cette capture d'écran qui corrobore son affirmation

Capture d'écran 2016-05-25 à 21.56.54

« écoute, connard »

Krasnov « Qui t'es ? »

« Je suis celui qui t'ouvrira ton petit crâne, athée de mes deux, t'as une semaine pour te barrer de la ville, si je te trouve je mets tes tripes à l'air tête de nœud » 

On constate donc que Viktor Krasnov est tombé sur des personnes plus agressives que lui, qui se trouvent en plus, pour son malheur, être étudiants en droit. Ces deux personnes ne souhaitent en outre pas participer au procès, alors que l'un est à Volgograd (l'autre fait son service militaire).

Viktor Krasnov a donc eu la malchance de tomber sur des personnages peu recommandables, qui en dépit de leur jeune âge et de leur manque d'éducation affirment parler au nom de tous les orthodoxes.

Nous constatons ainsi que ce procès très inhabituel a aussi à voir avec la personnalité des plaignants, qui cherchent volontairement à pourrir la vie de quelqu'un, pour de mauvaises raisons.

La Russie n'a pas inventé les querelles de voisinages, ni les procès abusifs qui vont parfois avec.

Espérons en conclusion que cette histoire de clochemerle n'ira pas très loin pour Viktor Krasnov – ce qui est d'ailleurs fort probable.

En réalité, la jurisprudence indique qu'il est très improbable que Viktor Krasnov soit condamné à plus que des travaux d'intérêt général, s'il est condamné. Notons encore que Viktor Krasnov estime lui-même ne pas avoir violé la loi et semble assez confiant sur l'issue du procès. Il affirme avoir déjà reçu des offres de réfugié politique de la part de l'Allemagne et de la Norvège, qu'il a refusé. Il nous a précisé que s'il est condamné, et que cette condamnation soit le fruit de pression du pouvoir, il acceptera probablement une des ces offres de statut de réfugié politique. Pour l'instant ces pressions sont loin d'être avérées et Viktor Krasnov continue d'exprimer librement son athéisme.

Peut-être que la Russie n'est simplement pas la dictature répressive que les médias occidentaux ont tendance à décrire, mais cherche simplement le bon équilibre entre les libertés individuelles et la paix sociale.

IV. De la pénalisation du blasphème

Concernant plus spécifiquement les poursuites judiciaires à l'encontre des athées insultants des croyants, on peut noter (en remerciant Anatoliy Shariy qui a consacré une vidéo sous-titrée en anglais sur le cas Krasnov) :

-Il y a quelques années, un britannique risquait une peine de prison de 7 ans pour avoir pratiqué son athéisme militant dans la salle de prière de l'aéroport John Lennon de Liverpool. Les documents qu'il a apporté à la salle de prière contenaient un caractère pornographique, et l'accusé n'a exprimé aucun remord. Il a été condamné à 100 heures de travaux d'intérêt général et 250 livres d'amendes, proche de la peine maximale énoncée à ce jour en Russie.

-le cas d'un adolescent américain de 14 ans a risqué la prison pour avoir publié sur Facebook une photo dans laquelle il simule une fellation par une statue représentant Jésus. Il a écopé de 350 heures travaux d'intérêt généraux et d'une interdiction de 6 mois d'utiliser les réseaux sociaux. Sa période de probation lui impose en outre un couvre-feu à 22 heures et des tests anti-drogues. C'est à dire qu'au pays-de-la-liberté, un adolescent de 14 ans a été condamné pour insulte au croyants à une peine plus lourde que la plus lourde peine attribuée en Russie pour le même délit. Notre recherche ne nous a pas permis de trouver l'article dans lequel Le Monde exprimait son horreur face à la répression religieuse aux États-Unis d'Amérique. Un adolescent de 14 ans ne devrait-il pourtant pas être traité avec plus d'indulgence qu'un adulte ?

Et bien sûr, à l'époque où Monsieur Vitkine publiait son article sur le cas de Viktor Krasnov, un citoyen saoudien était condamné à 10 ans de prison et 2000 coups de fouet pour avoir exprimé son athéisme sur Twitter.

Pas pour avoir dit que le Coran était de la foutaise, ni qu'il le conchie, ni que les musulmans sont tous stupides, simplement pour avoir exprimé son athéisme. Répétons pour bien comprendre la différence qu'après avoir dit que la bible est de la foutaise, que les chrétiens sont tous stupides, qu'il conchie la bible… Viktor Krasnov risque dans le pire des cas un an de colonie. Une colonie pénitentiaire est un ensemble de régimes de privation de liberté moins sévère que la prison, qui est réservée aux criminels violents (cette séparation permet de ne pas transformer de petits délinquants en criminels endurcis).

Évidemment des exemples dans les pays musulmans, il y en a au kilomètre… (Source)

Mention spéciale à la Turquie, deux ans de prison pour avoir reproduit la caricature de Mahomet diffusée par Charlie Hebdo après l’attentat du 7 janvier 2015 (Source : France 24)

Affaire en cours : 64 jeunes Italiens de Plaisance (Picenza) risquent une amende (et, théoriquement, la prison) pour une affaire de blasphème (Source : Ouest-France). Rappelons quelques articles du Code pénal italien :

  • 402 : Quiconque vilipende publiquement la religion de l’État est punie d’une réclusion pouvant aller jusqu’à un an.
  • 403: 1000€ à 5000€ d’amende pour quiconque vilipende publiquement une confession religieuse en vilipendant ceux qui la pratiquent. C’est exactement le cas de Viktor Krasnov.
  • L’amende est de 2000€ à 6000€ si l’on vilipende un ministre du culte. Viktor Krasnov fait allègrement les deux…
  • 404: 1000€ à 5000€ si l’on vilipende les objets du culte, jusqu’à deux ans de prison si on les détruit
  • 405: jusqu’à 2 ans de prison pour ceux qui perturbent un service religieux, de 1 an à 3 ans s’il y a violence ou menace.

En Autriche, 480€ d’amendes pour avoir dit que Mahomet était un pédophile. (Source)

Le blasphème est aussi puni en Finlande, Pologne, Grèce, Irlande, Malte, Chypre, Allemagne. (Source)

Et en France ? N'est-il plus possible d'être poursuivi pour des insultes publiques envers divers groupes de personnes sont elles absolument devenues normales, au pays des donneurs de leçons ? Pas forcément. Souvenons nous que des supporters du PSG avaient écopés d'amendes de quelques centaines d'euros et d'interdictions de stades pour avoir déployés une banderole disant « pédophiles, chômeurs, consanguins : bienvenus chez les ch'tis ».

Photo pqr/Le Parisien/JB. Quentin - Paris 29/03/2008 - Stade de France, finale de la coupe de la Ligue PSG / Lens

Photo pqr/Le Parisien/JB. Quentin – Paris 29/03/2008 – Stade de France, finale de la coupe de la Ligue PSG / Lens

Pour ce qui fut considéré comme une provocation à la haine, ils risquaient jusqu'à 15 000 euros d'amende et un an de prison.

3 000€ d’amende ont été requis contre une femme ayant dit que l’islam est une saloperie et un danger pour la France. (Source : Le Figaro)

10 000 € d’amende requis contre Zemmour pour provocation à la haine contre les musulmans.  (Source : Midi Libre). Quand Krasnov crie sa haine des chrétiens, il ne fait pas un peu du Zemmour ?

Dans le département français de Mayotte, en 2014, 9 mois de prison dont 3 mois fermes pour avoir placé une tête de cochon devant une mosquée (Source : Libération), avant d'être relaxé en appel un an plus tard.

Il reste donc admis, en France, que des personnes offensées par une injure publique puissent porter plainte et obtenir une condamnation des responsables. C'est bien le cas dans « l'affaire Krasnov ».

En conclusion, il est donc intéressant de se demander pourquoi cette histoire 30au fin fond de la Russie, même pas jugée en première instance, a droit à un article du Monde, avec un titre pareil, alimentant la russophobie…

L'article suivant (de demain) permettra de mieux comprendre la logique à l’œuvre…

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