lundi 22 décembre 2014

Moscovici Va Se Faire Voir Chez Les Grecs "...légitimes qui pensent comme nous..."



Mosco, veni, vidi...vici?


L’élection présidentielle surprise en Grèce a déclenché un vent de panique sur Bruxelles, du coup, Pierre Moscovici s’est empressé de s’offrir un petit voyage en Grèce aux frais des contribuables pour distiller sa bonne parole.
Entre deux visites touristiques, Moscovici a quand même trouvé le temps de donner une interview à la presse grecque (en l’espèce le très sérieux Kathimerini) après avoir refusé de rencontrer le leader (donné gagnant en cas de recours aux urnes) du parti Syriza, Alexis Tsipras:
Dans le cadre de sa visite en Grèce, M. Moscovici n’a pas prévu de rencontrer le chef de l’opposition, Alexis Tsipras. «Pas cette fois. Mais dans le futur, j’aurai l’occasion de le faire et ce sera intéressant. C’est une visite de travail en tant que commissaire européen auprès des autorités grecques», a-t-il affirmé dans un entretien au quotidien Kathimerini.
«Le peuple grec va choisir son destin. Nous ne devons pas influencer, mais une fois de plus il est logique que nous parlions avec les personnes légitimes qui font et pensent comme nous», a-t-il affirmé.
Voilà qui méritait d’être dit: la démocratie, c’est parler avec les gens qui font et qui pensent comme nous! Sacré Mosco… une sorte de gardien du temple socialiste, qui parvient toujours à concentrer de façon très efficace le substrat de la pensée au pouvoir.
Du coup, Moscovici s’est attiré les foudres de l’aile gauche du parti socialiste. L’eurodéputé apparatchik Guillaume Balas a par exemple déclaré que la visite de Moscovici était une honte:
«À aucun moment je n’ai vu quelque part que nous étions une fédération avec un gouvernement qui recevait un mandat pour aller soutenir telle ou telle famille politique. Cela pose une question de souveraineté», tempète-t-il. «Puis il y a un contexte politique», poursuit le socialiste. «Vu les interrogations qui se posent sur l’unité de l’Union européenne, sa capacité à survivre à elle même, ce que font Juncker et Moscovici, c’est une provocation qui peut faire augmenter le sentiment anti-européen».
Euh… Mais Balas, il a quand même voté l’investiture de Moscovici à son poste il y a six semaines, non?


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