vendredi 30 mars 2012

Hitler a t il eu un fils français qui s' appelait Jean marie ?

Hitler serait le père d'un garçon qu'il aurait conçu avec une femme en France, oui, une française !
Ce "fils maudit" a bien tenté de prouver que le diable des temps modernes était son père. Il a toutefois rebroussé chemin sur les conseils de son avocat et de ses enfants... 


« Maître, je suis le fils d'Hitler ! Dites-moi ce que je dois faire.» François Gibault, avocat parisien, n'en croit pas ses oreilles. L'homme qu'il a devant lui est plutôt grand, parle un français parfait sans accent, et n'a rien d'un hurluberlu. Son histoire édifiante n'en est pas moins vraie.


Engagé en 1914 dans l'armée allemande, le caporal Adolf Hitler combat contre les troupes françaises près de Seboncourt en Picardie. De temps à autre, les soldats sont envoyés à l'arrière pour récupérer, reprendre des forces et parfois... s'amuser. À Fournes-en-Weppe, petite ville située à l'ouest de Lille, Hitler fait la connaissance de Charlotte Lobjoie, une jeune femme d'à peine 16 ans.


« Un jour, je faisais les foins, avec d'autres femmes, lorsqu'on vit un soldat allemand, installé de l'autre côté de la rue, révèle celle-ci à son fils bien des années plus tard. Il avait une sorte de carton et semblait dessiner. Toutes les femmes trouvèrent intéressant ce soldat et se montrèrent curieuses de savoir ce qu'il dessinait. Je suis désignée pour essayer de l'approcher.» L'inconnu se montre attentif, puis chaleureux, et même amical avec la jeune paysanne. Commence alors une relation qui durera plusieurs semaines.


« Lorsque ton père était là - très rarement -, il aimait m'emmener dans des promenades à la campagne. Mais ces promenades se terminaient en général plutôt mal. En effet, ton père, inspiré par la nature, entreprenait un discours auquel je ne comprenais pas grand-chose. Ne pouvant s'exprimer en français, il déclamait en allemand, s'adressant à un auditoire absent. Si je parlais l'allemand, je ne pouvais le suivre, d'autant plus que l'histoire de la Prusse, de l'Autriche ou de la Bavière ne m'était pas familière, loin de là. Ma réaction mettait ton père en colère en me voyant rester de marbre à ses effets oratoires ! » Sous le petit caporal perçait déjà le tribun illuminé...


Un "fils de boche" nommé Jean Marie ?
Un soir de juin 1917, revenant un peu éméché d'une soirée avec un ami, il se fait très entreprenant auprès de Charlotte. En mars de l'année suivante naît un fils. Aux yeux des enfants du village, le petit Jean-Marie est un « fils de Boche". Souvent, il fait le coup de poing avec ses camarades pour laver cette infamie. Les années passent, et Charlotte refuse de s'exprimer sur les mystérieuses circonstances de la naissance de son fils. Pire, miséreuse et vaguement honteuse, elle délaisse son fils et le confie à la garde d'un couple plus aisé chez qui l'une de ses soeurs est employée. Cette « nouvelle famille » finira par adopter l'enfant en 1934. Son « vrai père » de son côté ne le reconnaît pas, refuse de le voir, mais continue de loin en loin à prendre des nouvelles de sa mère. Chose extraordinaire, au début des années vingt, sa famille d'adoption se retrouve propriétaire d'un immeuble à Francfort qu'elle ne paye pas...


Quelques semaines avant de mourir, au début des années cinquante, Charlotte avoue à son fils la véritable identité de son père. Le choc est terrible. « Afin de ne pas tomber dans l'anxiété, je travaillais sans relâche, ne prenant jamais de vacances, jamais de distraction : 20 ans sans rentrer dans une salle de cinéma », raconta Jean-Marie Loret dans un livre (*) qu'il publia dans l'indifférence générale en 1981 aux éditions de l'Université et de l'Enseignement moderne.


Car au milieu des années soixante-dix, devenu adulte et père de famille, Loret souhaite faire officialiser sa triste ascendance. Il s'adjoint les services d'un historien, retourne sur les lieux de son enfance, interroge quelques rares témoins et diligente une série d'enquêtes : une expertise en méthode d'identification par la physionomie comparative, une autre de l'Institut d'anthropologie et de génétique de l'université de Heidelberg, qui montre notamment que père et fils ont le même groupe sanguin, une étude comparative psychographologique entre Adolf Hitler et Jean-Marie Loret ainsi qu'une comparaison graphologique des écritures des deux hommes. Toutes aboutissent à la même conclusion. Jean-Marie Loret est sans doute le fils d'Adolf Hitler. Des photos plaident également pour cette thèse, tant il y a un « air de famille » entre les deux hommes...


Cette thèse a toujours fait l'objet d'une grande dispute entre historiens. En Allemagne et au Japon elle semble désormais acquise, tandis qu'en France, elle n'a jamais été sérieusement discutée. Pourtant d'autres éléments troublants émergent : il est établi que, pendant l'Occupation, des officiers de la Wehrmacht apportaient des enveloppes d'argent liquide à Charlotte. À la mort de sa mère, Jean-Marie Loret découvrira dans le grenier de la maison des toiles signées « Adolf Hitler » tandis qu'en Allemagne on mettra la main sur un portrait qui ressemblait trait pour trait à celui de sa mère...


« Lorsqu'il vient me voir en 1979, se souvient maître Gibault, j'ai devant moi un homme un peu paumé qui ne sait pas s'il doit se faire reconnaître comme le fils d'Adolf Hitler ou s'il doit effacer tout cela d'un trait de plume. Il éprouve ce que ressentent beaucoup d'enfants naturels : l'envie de retrouver un passé aussi lourd soit-il, mais la peur de retourner de vieilles boues. J'ai énormément parlé avec lui, jouant plus le rôle d'un psychologue que d'un avocat. Certes, il pouvait revendiquer une part des droits d'auteur de Mein Kampf et, pourquoi pas, des comptes en banque que le Führer avait peut-être ouverts en Suisse, mais à 60 ans passés était-ce raisonnable ? Après avoir conversé avec moi et avec ses enfants, il a de lui-même décidé de ne pas révéler son sulfureux état civil.» Quelques mois plus tard, Jean-Marie Loret publie un livre qui passera inaperçu. Dans la France d'alors, Maurice Papon est ministre du Budget (de 1978 à 1981) tandis que François Mitterrand élu en mai 1981 reçoit René Bousquet à sa table. Au Japon, la télévision publique recevra dans ses studios ce curieux personnage qu'elle présentera comme le fils du dictateur nazi.


Ironie du sort, Jean-Marie Loret s'enrôle dès 1939 dans les corps francs qui se battirent en avant de la ligne Maginot. L'année suivante, son unité mène une bataille violente contre les troupes allemandes dans les Ardennes en 1940. Pendant l'Occupation, il est même contacté par le réseau de la Résistance OCM (Organisation civile et militaire) au sein duquel il porta le nom de « Clément". Ignorant alors ses origines, il devient naturellement un résistant aux armées hitlériennes. Bon sang saurait mentir...


(*) Ton Père s'appelait Hitler de J.-M. Loret et R. Mathot. Les Dossiers de l'Histoire, éditions de l'Université et de l'Enseignement moderne


lepoint.fr

La pollution de l' orbite de la Terre pourrait empecher les vols spatiaux

Cela fait  40 ans que les accords internationaux concernant le préjudice causé par les débris de l' espace ont été signés.  Jusqu'à maintenant, cet accord n'était pas juridiquement contraignant. Mais ces dernières années, il a soulevé une multitudes de questions à propos de la sécurité des nouveaux projets orbitaux.


De plus en plus souvent,  des objets spatiaux non-maîtrisables ou ceux qui ont dépassé les limites  de leur service tombent sur Terre de l'espace. Un préjudice grave aux gens à cause  de telles chutes n'est pas fixé,  à cause de l’unique collision dans l'espace, qui s'était passée en 2009, non plus. Deux satellites artificiels de la Terre : russe « l'Espace » et américain « Iridium », volaient  à la rencontre avec la vitesse égale à 7,5 mille mètres par seconde, ils se sont heurtés et se sont entièrement détruits.


Après cet  accident, 600 fragments ont apparu sur l'orbite de la Terre. Ce cas a confirmé le scénario hypothétique présenté antérieurement en détail par le consultant de la NASA Donald Kessler. La perfidie du syndrome de Kessler  consiste en effet  domino. La collision des deux grands objets amène à l'apparition d’une  grande quantité de nouveaux fragments. Chacun d'eux est capable de se heurter à son tour à d'autres débris ce qui provoquera la réaction en chaîne de la naissance des nouveaux fragments. Ces collisions  en avalanche peuvent  rendre  l'espace circumterrestre inutilisable pour les vols. Par exemple, tout à fait récemment, le 24 mars de cette année, l'équipage de la Station Spatiale Internationale était obligé d'être évacué du module principal  sur les appareils « Soyouz ».  La menace de collision avec le fragment du satellite était apparue. Et c’est déjà le troisième cas dans l'histoire de l’ISS.


Le danger du syndrome de Kessler consiste encore en ce que les fragments des satellites peuvent tomber sur Terre si l'orbite baisse. Que faire alors? On élabore maintenant les projets de l'utilisation du laser pour la destruction des fragments errants. Il y a aussi un projet   du remorqueur puissant sur la traction nucléaire, qui pourra décombrer efficacement l'espace. Le consultant scientifique de la corporation spatiale russe « Énergie » Victor Sinyavsky raconte :


« Ce système a un usage multiple. Il permet de recueillir une grande quantité d'engins spatiaux passifs et ensuite de les rapatrier sur Terre  pour les noyer dans l'océan. Ou, au contraire, de les ramener  vers quelque orbite sûre. On pourrait aussi en amasser un grand nombre pour les futures missions  des appareils-robots ».


D'une manière ou d'une autre, la solution du problème des déchets spatiaux devient la direction prioritaire de la coopération entre les principales puissances spatiales.


french.ruvr.ru

Israel avance ses pions dans le caucase en vue d'une attaque imminente de l' Iran

Le Caucase n'en finit plus de cristalliser les tensions entre Israel et la république Islamique d' Iran.
En 2009, le chef de mission adjoint de l'ambassade américaine à Bakou, Donald Lu, a envoyé un câble au siège du Département d'Etat à Foggy Bottom intitulé «symbiose discrète de l'Azerbaïdjan avec Israël." La note de service, cité par Wikileaks, cite l'Azerbaïdjan et son président Ilham Aliev comparant les relations de son pays avec l'Etat juif avec un iceberg: «les neuf dixièmes de nos rapports sont sous la surface."


Pourquoi est-ce si important? Parce que l'Azerbaïdjan est stratégiquement situé à la frontière nord de l'Iran et, selon plusieurs sources très bien informées à l'intérieur du gouvernement des États-Unis, croient maintenant que  l'alliance entre Israél et l' Azerbaïdjan - une coopération sécuritaire renforcée - augmente la probabilité d'une attaque israélienne contre l'Iran.


Quatre diplomates de haut rang et des officiers des renseignement militaires américains affirment qu' Israël a récemment obtenu l'accès aux bases aériennes en Azerbaïdjan à la frontière nord de l'Iran. Pour quoi faire exactement ? ce n'est pas clair. "Les Israéliens y ont acheté un terrain d'aviation», glisse "sous le manteau" un haut responsable début fevrier.


Les responsables du renseignement américain sont de plus en plus préoccupé par l'expansion militaire d'Israël en Azerbaïdjan, cela complique les efforts des États-Unis pour amortir les tensions israélo-iraniennes. Les planificateurs militaires, doivent désormais planifier non seulement un scénario de guerre qui comprend l' ensemble du golfe Persique -, mais qui pourrait également inclure le Caucase. Le renforcement des relations entre Israël et l'Azerbaïdjan est également devenu un point de friction des deux pays avec la Turquie, un poids lourd régional qui redoute les conséquences économiques et politiques d'une éventuelle guerre contre l'Iran. Les hauts fonctionnaires de la Turquie ont recemment fait part de leurs préoccupations à leurs homologues américains, ainsi qu'aux Azéris.


L'ambassade d'Israël à Washington, les Forces de défense israéliennes, et le Mossad, ont tous été contactés pour commenter cette histoire mais aucun n'a souhaité répondre à nos questions.


L'ambassade azerbaïdjanaise aux Etats-Unis n'a pas répondu non plus aux demandes de renseignements concernant les accords de sécurité de l'Azerbaïdjan avec Israël. Lors d'une récente visite à Téhéran, l'Azerbaïdjan a publiquement exclu, par la voix de son ministre de la défense, l'utilisation de l'Azerbaïdjan à des fin d'attaque contre l'Iran. "La République d'Azerbaïdjan, comme toujours par le passé, ne permettra jamais un pays de tirer parti de son territoire, pour nuire à la République islamique d'Iran, que nous considérons comme un pays ami", at-il tenu a préciser.


Mais même si le gouvernement azeri respecte cette promesse, il pourrait encore fournir à Israël un soutien essentiel. Un officier du renseignement militaire américain a noté que le ministre de la Défense azéri n'a pas explicitement interdit aux bombardiers israéliens de se poser sur les bases de son pays. Il n'a pas exclu non plus la présence de bases israéliennes de recherche et de sauvetage (search&rescue) en Azerbaïdjan. Disposer d'un droit d'atterrissage - et de bases de sauvetage plus proches de l'Iran - rendrait une attaque israélienne sur l'Iran beaucoup plus facile.


"Nous suivons de près cette affaire", tente de rassurer une source américaines, un officier du renseignement travaillant à l'évaluation des conséquences d'une attaque israélienne. "Nous sommes en train de regarder ce que fait Israël en Azerbaïdjan. Et nous ne sommes pas très satisfaits de ce qui s'y passe."


L'approfondissement des relations d'Israël avec le gouvernement de Bakou, a été cimenté en Février par une vente d'armes pour près de deux milliard de dollars  qui fournira à l'Azerbaïdjan des drones sophistiqués et des systèmes de défense antimissile. Dans le même temps, les liens de Bakou avec Téhéran se sont dégradés: l'Iran a présenté une note à l'ambassadeur d'Azerbaïdjan le mois dernier affirmant que Bakou a soutenu les escadrons de la mort israéliens ciblant les scientifiques iraniens, une accusation que le gouvernement azéri a qualifié de "calomnie." 
En Février, un membre du parti au pouvoir à Bakou a suggéré que les 16 millions d'Azéris qui vivent dans le nord de l'Iran (l'«Azerbaïdjan du Sud») sont en attente d'une libération prochaine.


Et ce mois-ci, Bakou a également annoncé que 22 personnes avaient été arrêtées pour espionnage au profit de l'Iran, les charges retenues sont «préparation d'actes terroristes contre les États-Unis, Israël, et autres ambassades d'Etats occidentaux." Ces allégations ont entrainé plusieurs démentis furieux du gouvernement iranien.


Les responsables israéliens tentent de minimiser leur coopération militaire avec Bakou, en soulignant que l'Azerbaïdjan est l'un des rares pays musulmans où les Israéliens se sentent les bienvenus. "Nous pensons que dans la région du Caucase, l'Azerbaïdjan est une icône de progrès et de modernité».


D’anciennes bases désaffectées de l’ère soviétique pourraient servir de quartier général pour une opération israélienne contre l’Iran. Mais un rapport du Congrès américain estime qu’une opération israélienne serait très compliquée compte tenu de la dispersion des sites nucléaires iraniens. Le Congrès pense aussi qu’Israël n’a pas les moyens de mener une telle opération et que de toute façon, cela ne retarderait les travaux iraniens que de 6 mois au maximum. 


foreignpolicy.com

jeudi 29 mars 2012

Vendre aux Chinois les routes d' Angleterre : le dernier délire de David Cameron

David Cameron et son gouvernement, qui préparent un nouveau paquet de mesures d'austérité , tentent de moderniser le réseau routier anglais saturé. On parle même du retour des péages sur les axes secondaires.


Le gouvernement britannique s'apprête à lancer une nouvelle phase de privatisation du secteur public. Le premier ministre, David Cameron, a lancé lundi une consultation sur la possibilité d'utiliser des fonds privés afin de moderniser les routes surchargées du pays. «Nous perdons 7 milliards de livres (8,4 milliards d'euros) par an en raison des embouteillages - et pourtant le dernier gouvernement n'a construit que 25 miles (40 kilomètres) de nouvelles autoroutes, ce qui, au passage, est moins que le nombre de ministres de Transports de ce gouvernement», a justifié le premier ministre. Il a insisté sur les dangers pour l'économie britannique d'un sous-investissement dans ses infrastructures, alors que son gouvernement est engagé dans un vaste programme de réduction de la dépense publique, dont le budget 2012-2013 présenté mercredi sera de nouveau l'illustration.


Pour résoudre cette quadrature du cercle, le gouvernement veut faire appel au financement privé, émanant de fonds d'investissement, de fonds souverains ou autres investisseurs. Le ministre de l'Économie, George Osborne, s'est récemment rendu en Chine pour tenter de convaincre Pékin d'investir dans les programmes d'infrastructures britanniques. Il espère pouvoir attirer 20 milliards de livres (24 milliards d'euros) de fonds pour financer routes, chemins de fer, centrales nucléaires ou réseau Internet à haut débit. Selon la doctrine libérale en vigueur à Downing Street, des entreprises privées seraient mieux à même que l'État de gérer efficacement à moindre coût l'entretien et la modernisation du réseau routier vieillissant.


Taxe sur les véhicules
Environ 3% des routes du pays, les plus fréquentées, seraient confiées en concession de longue durée (plusieurs décennies) à des entreprises privées. Mais, afin de ne pas s'attirer les foudres du puissant lobby automobile, David Cameron a promis qu'aucun péage ne serait autorisé sur les axes existants. Une seule portion d'autoroute, au nord de Birming­ham, est soumise à péage et reste du coup sous-utilisée. Lorsque Tony Blair avait évoqué en 2007 l'idée de multiplier les péages, il avait dû battre en retraite après une pétition signée par plus de 1,8 million de citoyens. Cameron laisse entendre que seules les augmentations de capacité pourront justifier des péages.


Le schéma envisagé consisterait à confier aux concessionnaires une partie du budget des autoroutes issu de la taxe sur les véhicules, qui rapporte 6 milliards de livres par an (7,2 milliards d'euros). «Il n'y a pas encore de business model déterminé, explique Alasdair Reisner, de la Civil Engineering Contractors Association, qui va être associé à la consultation. On peut imaginer un péage virtuel, versé par le ­gouvernement en fonction d'un nombre de voitures circulant sur un axe déterminé. Si la route n'est pas utilisable à un moment donné, la subvention ne serait pas ­versée.»


David Cameron cite la privatisation des réseaux d'eau britanniques sous Margaret Thatcher comme le modèle à suivre. Ce à quoi des associations de consommateurs réagissent en dénonçant les fortes augmentations de factures subies depuis par les ménages. «Au lieu d'alléger le fardeau qui pèse sur les automobilistes, le gouvernement est prêt à laisser des entreprises privées s'emparer du réseau routier stratégique et à en faire payer le prix aux conducteurs», dénonce Maria Eagle, responsable des transports au Parti travailliste.


guardian.co.uk

Bruxelles et sa seule politique possible tue la démocratie

Critiquer les médias révèle en général l' absence de reflexion profonde sur les politique menées : cela revient à observer passivement, avec un zeste d'indignation, le pouvoir résolu du camp d'en face : le Capital . Critiquer les soutiens et les valets de l' oligarchie libérale masque opportunément l'impuissance idéologique et stratégique de ceux qui feignent de se révolter contre sa domination.


Mais, en l’occurrence, il est difficile de passer sous silence le traitement indigne que les principaux canaux d’information ont appliqué aux derniers mouvements sociaux ayant agité la Belgique. Ce traitement peut difficilement être décrit autrement que dans les termes d’un subtil mélange de radioguidage et de dénonciation de l’irresponsabilité syndicale. Perex et Itinera semblent en effet fournir désormais les principales ressources analytiques à la disposition du journalisme wallon et bruxellois.


Si l’on veut bien oublier Bison futé quelques instants, force est de reconnaître que, dans la critique formulée par Itinera, au moins un argument touche juste. Il prend la forme d’une question simple : quelle alternative ? Face au durcissement néolibéral du Traité budgétaire et de la mise sous tutelle commissionnaire, non pas seulement de la Grèce mais de l’ensemble des pays européens, quelle est la stratégie des opposants, quel est leur horizon et quel est leur agenda ? Quelle est la colonne vertébrale idéologique qui soit les unit, soit structure chacun d’entre eux séparément, dans l’attente d’un arbitrage global ?


"Il est temps de prendre la mesure complète de la crise qui nous impose de sortir des cadres de pensée antérieurs."
Cette construction d’une alternative crédible, qui prendrait la forme d’un projet et pas seulement d’un refus, et tiendrait compte des dégâts sociaux de la crise en même temps que des défis environnementaux dont sa sortie – le retour à la croissance – pourrait être riche, demeure aujourd’hui encore balbutiante. Entre la stratégie de rupture et celle du moindre mal, les galaxies qui composent le mouvement social balancent, au gré, notamment, de l’estimation qu’elles font de la profondeur de la crise et de la question centrale qui en découle : faut-il plus craindre l’arrivée au pouvoir de la N-VA, ou le démantèlement de l’État social par une partie des héritiers de ceux qui l’ont construit ? Reconnaître cette indécision n’est pas jouer le jeu de l’ennemi, c’est simplement jeter un regard lucide sur "l’état des luttes".


Certes, mais quoi en face ?


Quel projet, quel horizon, quelle alternative ?


Depuis le cimetière des idées, c’est en effet bel et bien le néolibéralisme le plus obtus qui apparaît comme le vainqueur surprise de cette course à étapes et à rebondissements qu’est la crise. Ce sont en effet ses prescrits, usés jusqu’à la corde et discrédités jusque dans les facultés d’économie, qui continuent à dicter leur loi, tel un rouleau compresseur en roue libre. Un spectre continue à hanter l’Europe et ce n’est – malheureusement – pas celui qu’on croit. Comparaison historique pour comparaison historique, on en viendrait presque à préférer, à celle, maintes fois rabâchée, de la crise de 1929, le souvenir de l’Europe de l’Est de 1988 : une nomenklatura entièrement coupée du monde vécu de ceux qu’elle a vocation (ou profession) à gouverner, répète sans conviction un dogme fossilisé, dans lequel elle ne croit pas plus que ceux qui sont tenus de l’écouter. Cette forme de repli, de surdité et de coupure condamne, à échéance plus ou moins brève, l’architecture européenne, ses élites et son idéologie à un effondrement qui, pour être difficilement pensable aujourd’hui, apparaîtra sans doute avec la force de l’évidence, ex post.


Au moins autant que de dénoncer les calomnies colportées par les médias au sujet de la mobilisation sociale, il importe de se demander pourquoi ils se focalisent sur les points aveugles des discours syndicaux, qui partagent peut-être l’absence d’agenda et la stratégie floue, mais un peu moins les responsabilités et le pouvoir de décision. Mais, de l’autre côté, il est temps de prendre la mesure complète de la crise qui nous impose de sortir des cadres de pensée antérieurs. L’articulation entre termes court et long, sauvetage environnemental et relance économique, protection sociale nationale et justice globale impose en effet une refonte radicale des modes de pensée, d’action et de contestation, que la mobilisation actuelle peine encore à offrir.


politique.eu.org

l' Espagne en route vers faillite s'attire les foudres de l' Europe

Récession , déficit qui explose, toutes les réformes et les coupes budgétaires à répétitions ne sortent pas l' Espagne de la crise ; au sein de la zone euro on commence vraiment à envisager le pire.


Cent jours après son investiture en tant que président du gouvernement, Mariano Rajoy peut se targuer de trois grandes réformes économiques : le travail, la finance et la stabilité budgétaire.


Elles vont toutes dans le même sens : satisfaire les exigences de Bruxelles et rassurer les marchés. On peut penser ce qu’on voudra de cette politique, mais on ne peut pas accuser d’inaction le gouvernement PP , Parti populaire, conservateur.


Toutefois, jusqu’à présent, les résultats obtenus ne sont pas ceux escomptés. L’UE reste sceptique et l’Espagne coiffe l’Italie au poteau : elle devient la lanterne rouge des investisseurs de la zone euro, sa prime de risque atteignant des sommets.


En outre, au cours des derniers jours, l’économie espagnole a été très vivement critiquée par les principaux titres de la presse économique mondiale, par plusieurs rapports de banques d’affaires, et, comble du paradoxe, par le Premier ministre italien, Mario Monti.


“L’Espagne donne à toute l’Europe des sujets de grande préoccupation”, a-t-il déclaré. En montrant l’Espagne du doigt, Monti cherchait sans doute à éviter que les marchés ne s’intéressent de trop près aux difficultés de l’Italie et à la fragilité politique de ses réformes. Ce type de politique du chacun pour soi et qui consiste à nuire à son voisin n’était pas rare pendant la Grande Dépression.


Une gestion de la méfiance
Les critiques unanimes sur la politique économique espagnole sont de trois ordres : la crainte que les plafonds de déficits ne soient pas respectés cette année, dans la mesure où le retard pris dans l’adoption du budget va obliger à concentrer sur 8 mois les efforts de réductions des coûts et la hausse des impôts; le fait que la réforme financière soit bien moins “extrêmement agressive” (selon les mots du Ministre des Finances Luis de Guindos) que la réforme du marché du travail et qu’elle avance au ralenti, car la morosité gagne du terrain et le crédit se resserre ; l’absence, enfin, de mesures de relance de la croissance.


Dans ce contexte inquiétant, le budget 2012 va être présenté vendredi 30 mars. Nul doute que ce budget va acheminer l’Espagne vers une sorte d’économie de guerre, toutes proportions gardées.


Le gouvernement va être confronté à deux exigences légitimes et contradictoires : les attentes des citoyens (s’attaquer avant tout au chômage, supérieur à celui de tous les autres pays de l’OCDE, et préserver la protection sociale) et les pressions extérieures (avec pour priorité la réduction du déficit public).


Cette contradiction, toujours plus présente, a poussé Ivan Krastev, fondateur du Conseil européen des affaires étrangères (ECFR), à définir un dilemme croissant : “nous assistons à un effondrement de la confiance dans les élites politiques et économiques. (…) Les élections perdent leur signification de choix entre plusieurs options. Ainsi, la démocratie n’est plus fondée sur la confiance, elle se réduit plutôt à une gestion de la méfiance”.


Besoin d'un compromis 
Certains analystes commencent à penser qu’on va peut-être vers une sortie de crise différente de ce qui fut la sortie de la Grande Dépression. Restant à la merci de nouveaux soubresauts (hausse du pétrole ou des matières premières, crise dans les pays émergents), le monde pourrait cependant se remettre peu à peu de ses problèmes, tandis que l’économie de certains pays, notamment l’Espagne, resterait bloquée dans une sorte de “L” dont la barre horizontale continuerait à s’allonger assez longtemps, nous vouant sur le long terme à une stagnation.


Pour éviter cela, il faudrait un consensus sur le diagnostic et un accord entre les principales forces politiques, économiques et sociales. Le marasme est tel qu’il ne suffit probablement pas de disposer d’une majorité aussi large que celle de l’actuel gouvernement.


Ce dont notre pays a besoin, c’est d’un compromis historique entre des forces diverses qui représentent la majorité des citoyens, sans soumettre son contenu à une idéologie et en faisant des concessions mutuelles. Il faut œuvrer au bien-être de la population par un pacte transversal qui tienne compte des différentes collectivités et prévoie non seulement des mesures d’assainissement et des réformes structurelles, mais aussi  des politiques de croissance.


elpais.com

Chine : des condamnés à mort recyclés en produits de beauté ?

Une entreprise de produits cosmétiques en Chine a décidé de se servir de la peau des condamnés à mort afin d'élaborer une gamme de produits de beauté des tinés au marché européen." 


Une enquête ahurissante sur le marché des cosmétiques, met le projecteur sur des méthodes qualifiées de "traditionnelles" par des employés de la compagnie chinoise interrogés. Il s'agit de récupérer du collagène, une protéine fibreuse que l'on trouve en abondance dans la peau, les os et les tendons, couramment utilisée en chirurgie esthétique pour gonfler les lèvres et réduire les rides. Toujours de même source, le journal note qu'en Chine, il est d'usage de récolter "la peau des condamnés exécutés et les fœtus avortés, rachetés par des sociétés de 'biotechnologie' situées dans la province septentrionnale de Heilongjiang". Les produits sont exportés vers l'Europe via Hong Kong.


En Europe, le marché de l'industrie cosmétique et de la chirurgie plastique, toutes deux consommatrices de collagène, n'est pas ou peu réglementé. Le fait est que ces produits se trouvent dans une sorte de "zone grise" légale : ils ne sont soumis ni aux réglementations concernant les médicaments, ni à ceux concernant les produits de beauté, c'est-à-dire uniquement des substances appliquées à la surface de la peau et non en injections.


Au Royaume-Uni, les autorités sont préoccupées par les questions éthiques comme par les risques d'infection et de transmission de virus. Une enquête commandée par le ministère de la Santé britannique a souligné le besoin d'instaurer de nouvelles réglementations. "Mais le ministère de la Santé veut néanmoins s'en remettre à la Commission européenne, et cela pourrait prendre plusieurs années avant qu'une législation entre en vigueur", note The Guardian.


Les autorités chinoises réfutent pour leur part qu'il soit possible de prélever la peau ou tout autre partie du corps de condamnés à mort sans que ceux-ci donnent leur consentement. Mais il y a de sérieux doutes, d'après The Guardian, qui rappelle les révélations faites en juin 2001 devant le Congrès américain par un ancien médecin militaire chinois, Wang Guoqi. Ce dernier a assuré "avoir participé aux prélèvements d'organes de plus de 100 prisonniers exécutés. Les chirurgiens disséquaient les corps dans des camions garés sur les lieux d'exécution." Wang a avoué avoir procédé au prélèvement de la peau d'un condamné exécuté mais dont le cœur battait encore...


guardian.co.uk

Violences et grève générale en Espagne

Près de dix bléssés dont la moitié de policiers en Espagne . 58 manifestants ont été arrétés lors de la grève générale en Espagne contre la réforme du travail et la politique d'austérité du gouvernement de Mariano Rajoy. Les groupes de manifestants ont bloqué depuis le matin les sorties des entreprises de transports et les entrées dans les centres commerciaux. Ils comptent ainsi empêcher le passage des employés qui avaient refusé de participer à la grève.


C'est l'incident le plus grave depuis le début de la grève en Cantabrie. Un hotellier de Torrelavega a attaqué à coup de couteau une femme gréviste qui était posté devant son etablissement. Le propriétaire l'a poignardée alors qu'elle tentait de placarder des affiches sur la vitrine d'un hotel restaurant.


L'auteur présumé, Lucio Ortiz, propriétaire de l'Hôtel-Restaurant Monte Dobra, a été arrêté par la police.


L'Espagne va vivre au ralenti jeudi lors d'une grève générale   contre la réforme du travail et la politique d'austérité du gouvernement de droite.


Ce dernier présente vendredi un budget 2012 marqué par de nouvelles coupes, sous l'oeil inquiet de Bruxelles.


Dès minuit, des piquets de grève devaient se mettre en place partout dans le pays, à l'appel des grands syndicats, Comisiones Obreras (CCOO) et UGT.


Toute la journée, les transports fonctionneront en service minimum, tandis que les Espagnols sont appelés à manifester dans une centaine de villes.


Cette grève générale est la sixième depuis le rétablissement des libertés syndicales en 1977. La précédente remonte au 29 septembre 2010, sous le gouvernement socialiste.


"C'est la juste réponse à une réforme brutale de notre marché du travail", a expliqué Ignacio Fernandez Toxo, secrétaire général de CCOO.


Chômage record


Les syndicats dénoncent cette réforme destinée à combattre un chômage record, représentant 22,85% des actifs. Pour eux, son seul effet sera d'aggraver le fléau, alors que le gouvernement lui-même prévoit la destruction de 630'000 emplois en 2012 et un chômage à 24,3% en fin d'année.


L'impact de la grève pourrait cependant être limité par l'accord de service minimum conclu entre les syndicats et les pouvoirs publics, sans compter le souci de nombreux Espagnols de ne pas perdre une journée de salaire dans un contexte de rigueur.


A Madrid, 30% des métros et des bus devraient circuler en moyenne. Les services de santé fonctionneront comme un jour férié. Ecoles et garderies seront ouvertes pour accueillir les enfants.


Dans le reste du pays, 30% des trains régionaux circuleront de même que 20% des trains nationaux. Les compagnies Iberia, Air Nostrum et Vueling ont annulé en moyenne 60% de leurs vols.


Un chemin difficile


Cent jours après l'arrivée au pouvoir du gouvernement de Mariano Rajoy, les nuages s'amoncellent sur l'Espagne, qui fait désormais figure d'élève turbulent de la zone euro: retour à la récession, exaspération sociale grandissante, dérapage budgétaire à hauts risques, chômage galopant.


La santé financière du pays sera d'ailleurs à l'ordre du jour de la réunion vendredi à Copenhague des ministres des Finances de la zone euro, au moment même où, à Madrid, le Conseil des ministres étudiera le budget 2012.


Le gouvernement, qui tente de réduire à 5,3% du PIB en fin d'année le déficit public, après 8,51% en 2011, a déjà dévoilé des coupes budgétaires de 8,9 milliards d'euros et des hausses d'impôts pour 6,3 milliards.


Mais le chemin est encore long: différents économistes évaluent autour de 50 milliards d'euros le montant des coupes et/ou rentrées nécessaires sur l'année pour atteindre l'objectif, en tenant compte de la récession qui devrait réduire le PIB de 1,7% en 2012.


eldiariomontanes.es

La descente aux enfers de la Grèce et de son économie

La Grèce plonge dans la recession , chaque année est pire que la précédente. Un nouveau recul du PIB est attendu en 2012 , les économistes tablent sur -7%, peut-être même pire. Les causes d’un pareil décrochage sont multiples, et leurs conséquences funestes se télescopent pour provoquer en Grèce la pire crise économique depuis l' occupation allemande.


Il y a tout d’abord l’effet des mesures dites d’austérité qui en réalité étranglent l’économie et provoquent l’effondrement de la demande interne. L’investissement en Grèce est au point mort et la fuite des capitaux hors du pays atteint des proportions astronomiques. Il y a ensuite le fait qu’une partie des entreprises, en particulier dans le secteur des services, est en train de basculer dans ce que l’on appelle « l’économie grise ». Ces deux phénomènes se conjuguent pour provoquer une chute des recettes fiscales qui sera supérieure à la chute du PIB. On a vu ce phénomène à l’œuvre en Russie dans les années 1993-1998. Il en résulte que le déficit budgétaire va rester important mais cette fois non pas par excès des dépenses mais par effondrement des recettes. Le gouvernement Grec va se retrouver avec les mêmes problèmes de financement qu’en 2011 très rapidement, sans doute dès l’été 2012.


Le poids de la dette en proportion du PIB va donc à nouveau augmenter à la fois à cause de la hausse du numérateur (le déficit public entraînant une hausse en volume de la dette) mais aussi à cause d’une baisse du dénominateur (le PIB). On peut ainsi s’attendre à ce que le ratio dette/PIB soit en fait compris entre 125% et 130% à la fin de 2012, et qu’il continue de monter rapidement en 2013 et 2014. En réalité, la Grèce n’a obtenu qu’un répit de quelques mois par l’échange des dettes détenues par le secteur privé.
La question de la contagion aux autres pays en difficulté de la zone Euro, le Portugal et l’Espagne en premier lieu, mais ensuite l’Italie, se pose.


La situation économique se détériore rapidement dans la péninsule Ibérique. L’économie espagnole continue de se contracter et le nombre des chômeurs s’y accroît de près de 100 000 par mois. Les évaluations les plus optimistes tablent sur une chute du PIB de -3,5% en 2012. Dans ces conditions, le gouvernement du conservateur Rajoy aura bien du mal à limiter le déficit du budget à -5,8% du PIB, soit très sérieusement au-dessus de ce à quoi l’Espagne s’est engagée devant les autorités de la zone Euro. La question de la consolidation des arriérés de paiement qui ont été faits par les gouvernements régionaux se pose aussi, et pourrait provoquer une forte augmentation du déficit budgétaire, sans doute à hauteur de 15% du PIB. La situation au Portugal n’est guère plus brillante, et l’on s’attend à la poursuite d’une dépression importante. Quant à l’Italie, si la dépression y est plus limitée, le phénomène semble s’accélérer depuis le début de 2012.


Pour faire face à ces différents problèmes, la Banque Centrale Européenne a décidé de procéder à une nouvelle injection de liquidités à très bas coût (1%) au début du mois de mars. Une somme de 500 milliards vient s’ajouter aux 489 milliards qu’elle avait déjà injectés dans l’économie à la fin du mois de décembre. Si ces liquidités viennent aider les banques privées, et vont leur permettre de surmonter la crise latente qu’elles connaissent depuis septembre 2011, elles n’aideront ni les États ni l’économie réelle. Les banques n’ont rien eu de plus pressé que de faire sortir cet argent hors de la zone euro pour l’investir soit aux Etats-Unis soit dans les pays émergents, au risque d’ailleurs de provoquer dans ces pays des « bulles » d’actifs, que ce soit sur les actifs financiers ou immobiliers.


Nous sommes donc confrontés à une politique faite d’expédients d’une durée de vie plus ou moins courte. Le réveil sera brutal.


rian.ru

mercredi 28 mars 2012

En cas de guerre nucléaire les vivants jalouseraient les morts



Le président John Fitzgerald Kennedy n' était ni faible ( la crise des missiles de Cuba l'a amplement démontré ) ni belliciste.


Quelques phrases fortes tirées des discours qu'il a prononcés en diverses occasions nous livre toute l' horreur que représenterait un conflit thermonucléaire. 
Espérons qu’elles permettront à nos dirigeants de sortir de leur aveuglement actuel.


                               Génial ! on a gagné la guerre


« Dans l’âge thermonucléaire, tout mauvais jugement de chaque côté sur les intentions de l’autre pourrait provoquer plus de dévastation en quelques heures que tout ce qui a été fait dans toutes les guerres de l’humanité. »
(Rapport au peuple américain sur la crise de Berlin, le 25 juillet 1961)


« Aujourd’hui, tout habitant de cette planète doit contempler le jour où cette planète ne serait peut-être plus habitable. Tout homme, toute femme et enfant vit sous l’épée nucléaire de Damoclès, retenue par le fil le plus fin, pouvant être coupé à tout moment par accident, par erreur de calcul ou par folie. Les armes de guerre doivent être abolies avant qu’elles ne nous abolissent. »
(Discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, New York, le 25 septembre 1961)


« Je parle de paix à cause du nouveau visage que prend la guerre. Le guerre totale n’a plus de sens dans un âge où de grandes puissances peuvent maintenir des forces nucléaires importantes et relativement invulnérables et refusent de se rendre sans y avoir recours. Cela n’a plus de sens dans un âge où une seule arme nucléaire contient presque dix fois la puissance explosive utilisée par les forces alliées au cours de la seconde Guerre mondiale. Cela n’a plus de sens dans un âge où le poison mortel produit par un échange nucléaire peut être transporté par les vents et les sols vers les quatre coins de la Terre et vers des générations qui doivent encore naître. »
(Début d’un discours à l’American University, le 10 juin 1963)


« Une guerre aujourd’hui ou demain, si elle conduisait à une guerre nucléaire, serait très différente de toute autre guerre dans l’histoire. Un échange nucléaire total durerait moins de 60 minutes, avec les armes aujourd’hui existantes, et pourrait balayer plus de 300 millions d’Américains, d’Européens et de Russes, ainsi que de nombreux autres habitants dans d’autres parties du monde. Et les survivants, comme l’a dit le Président Kroutchev aux communistes chinois, "les survivants envieraient les morts". Car ils hériteraient d’un monde tellement dévasté par des explosions, un poison et un feu dont nous ne pouvons aujourd’hui concevoir l’horreur. Efforçons-nous donc d’éloigner le monde de la guerre. Utilisons cette opportunité, toutes les opportunités pour réduire la tension, pour ralentir la course périlleuse à l’arme nucléaire, et pour freiner la dérive du monde vers l’annihilation.


« Si une seule bombe thermonucléaire était lancée sur une ville américaine, russe ou autre, que ce soit par accident ou de manière délibérée, par un fou ou un ennemi, par une petite nation ou une grande, de n’importe quel coin du monde, une seule bombe pourrait relâcher plus de puissance destructive sur les habitants de cette pauvre ville que toutes les bombes lancées au cours de la deuxième Guerre mondiale. »
(Discours au peuple américain sur le Traité interdisant les essais nucléaires, le 26 juillet 1963.)


source : solidariteetprogres.org

Ministre des Finances de l' Estonie : la Grèce devrait encore baisser son SMIC trop élevé


Selon Jurgen Ligi , le "monsieur finances" estonien, les Grecs ne méritent pas leur salaire minimum qu'il juge encore "surévalué".


«Les Grecs ne méritent pas leur salaire minimum - en Grèce, il est encore deux fois plus élevé qu'en Estonie, franchement je ne pense pas qu'ils le méritent,» a déclaré le ministre des Finances estonien .


Les Grecs n'ont toujours pas suffisamment diminué leur salaire minimum, ils devraient procéder à encore plus de réformes, réduire les dépenses de l' état et les normes qui paralysent la vie économique, a tenu à souligner Ligi lors d'une interview accordé à Bloomberg TV .


Lorsqu'on lui a demandé ce qu'a fait l'Estonie pour surmonter la crise, il a répondu «rien de très douloureux». «Nous nous sommes appuyés sur les fondamentaux de notre société et cela nous a bien aidé jusque-là. Nous avons simplement revu à la baisse nos attentes sociales, : il s'est passé en Estonie ce que l'on pourrait apeller une dévaluation interne - les prix ont baissé un peu, et les salaires aussi évidemment» a expliqué Ligi ajoutant que le gouvernement a eu le mérite de réagir rapidement à la crise.




Le salaire minimum en Grèce était de 751 euros par mois , mais en raison de la crise budgétaire et des exigences de Bruxelles, il a été réduit de 22%.


Encore beaucoup d'etats membres au sein de la euro zone pensent que ce n'est pas encore assez.
L' Eurogroup a d'ailleurs comme but économique de baisser voire de supprimer comme en Allemagne ou en Autriche le concept même de salaire minimum.
Rassurons toutefois nos amis grecs, leur SMIC, s'il existe encore dans un an, ne pourra pas être plus bas qu'en Estonie soit 278 euros.
Cela représente quand même une baisse de 63% par rapport aux 751 euros (une folie !) qu'ils touchaient avant.
Imaginez ce qui se passerait si une telle chose arrivait en France. On n'ose y penser !


Pour info

Salaire mensuel minimum au sein de l'Union européenne au 1er janvier 2010



Allemagne /// (pas de smic légal)
Autriche     ///
Belgique     1 388
Bulgarie       123
Chypre           ///
Danemark    ///
Espagne        739
Estonie          278
Finlande         ///
France           1 321
Grèce             580
Hongrie          268
Irlande            1 462
Italie                ///
Lettonie          254
Lituanie          232
Luxembourg 1 683
Malte               635
Pays-Bas         1 408
Pologne            307
Portugal          554
Rép. tchèque 302
Roumanie 142
Royaume-Uni 1 076
Slovaquie 308
Slovénie         597
Suède                ///



source : bnn-news.com

mardi 27 mars 2012

Les détails du double jeu de l' Allemagne à propos de l' euro



Tout semble indiquer que le double jeu de l' Allemagne a échoué. Malgrès les multiples vexations et obstructions de la part de l' Allemagne et de ses partenaires du Nord  (l' euro fort) : la Grèce a dans l' ensemble gardé son calme.
Berlin va t il exiger un ministre allemand à Athènes (aux finances par exemple) pour provoquer le clash qu'elle attend depuis 2010 ?


Wolfgang Schäuble espèrait que certaines des clauses du mémorandum révolterait tellement les Grecs que cela provoquerait une rupture des négociations. 
En insistant sur le fait que des centaines de fonctionnaires peuvent se ruer en masse sur Athènes à tout moment, Schäuble était convaincu que la rupture commencerait par une émeute, mais les Grecs, exeptées les habituelles nuisances des anarchistes , sont globalement resté calmes.


Les déclarations incendiaires de Schäuble à l'époque faisaient partie du même jeu, naturellement, il a voulu créer un incident. Il a soulevé des points minuscules en permanence, et a ensuite fait référence à la Grèce comme un «tonneau des danaïdes» ou quelque chose de semblable. Son but était de rendre la vie impossible aux dirigeants grecs pour qu'ils quittent l' euro. 


Schäuble a réellement dit que la Grèce était un «puit sans fond», où tout était encore pire qu'annoncé dans les médias . Son intention était claire: le ministre allemand des Finances a été très belliciste sur la stratégie à adopter vis à vis d' Athènes. Plus tard encore, il a eu l'effronterie d'affirmer que la Grèce devrait reporter ses élections. Cela a eu un retentissement considérable en Grèce , mais n' a pas entrainé la rupture des négociations espérée par Berlin.
Encore raté pour l' Allemagne !


L'Allemagne a concocté un plan de sauvetage rien que pour elle. Avec des fonds mis de côté en cas de catastrophe, et la chancellerie supervisant les opérations. Berlin a confirmé que "le firewall germanique" (le Soffin) dispose d'un budget de 625 milliards de dollars.


Cela pourrait expliquer pourquoi l'Allemagne est étrangement conciliante sur le renforcement du pare-feu FESF / MES avec l'argent allemand: l'Allemagne est déjà suffisamment protégée, et la Chancellerie se prépare pour un départ de la zone euro . 


Une zone euro où se trouve à la fois l'Allemagne et la Grèce ne peut pas durer éternellement ; c'est le bon sens économique ! 
Tous (et en particulier les banquiers) en sont conscients en Allemagne.


Le site Max Keiser a prédit depuis un certain temps maintenant que l'Allemagne aurait à quitter l'euro tôt ou tard: la nouvelle législation sur les euro-obligations et le pare feu Soffin suggère qu'une telle démarche a en effet été sérieusement envisagée.
François Asselineau, candidat français à la présidentielle qui n'a pas pu se présenter, a révélé que sans le veto d' Obama, l' Allemagne aurait déja rebattu le Deutsch Mark .


Merkel et Schäuble verrait l'abandon de l' euro comme un coup dur pour l' Europe dont ils refusent d'assumer la responsabilité. Le spectre de la première moitié du XXeme siècle et ses deux guerres mondiales plane encore au dessus de Berlin.
 Ils préfèrent de loin couper la jambe grecque que de laisser la Banque centrale européenne avec des dettes épouvantables après un éventuel départ de l' Allemagne. Merkel ne soutiendrait pas Sarkozy si elle n'avait pas l'intention de rester dans la zone euro. Mais si François Hollande gagne en 2012 et que les Grecs votent pour un gouvernement de "gauche dure" qui renie les plan de rigueur, les choses pourraient changer rapidement et radicalement. 


source : hat4uk

Finance : de la loi Pompidou Giscard de 1973 à l' asservissement des nations



Lentement mais sûrement le dogme libéral exigeant l' indépendance des banques centrales s'est diffusé depuis la fin des années 60.
Toute ressemblance avec "une certaine gauche" s'étant développée depuis cette époque est certainement fortuite.


L'industrie financière a pu compter dans les années 90 sur un terreau intellectuel particulièrement favorable.


L'idée de permettre au système financier de s'affranchir des règles de fonctionnement fixées par le pouvoir politique agite les milieux financiers depuis déjà des décennies. 
Par cette loi, il devenait interdit au Trésor français de s'adresser directement à la banque centrale, permettant ainsi à l'industrie de la finance de prendre le contrôle du monde réel.


La City londonienne, conjointement avec les actionnaires de la Bank of New York furent ainsi les véritables inspirateurs de la nouvelle Banque Centrale des États-Unis (ou Fed) en 1913, dont la loi de 1973 s’inspira elle-même. En effet, à partir de 1913, même si la Fed pouvait -à son initiative- acheter directement de la dette à l’émission de l’État fédéral – contrairement à la future Banque centrale européenne – l’État fédéral américain, lui, devait passer par le système privé des banques de marché pour faire cette opération. La Fed ne peut prêter à des taux nuls directement à l’État comme elle le fait actuellement pour les banques privées.


Dans cette organisation des banques centrales indépendantes, les Etats se trouvent de fait contraints de convaincre les banques privées de leurs bonnes politiques budgétaires tandis que les banques ont toute latitude pour fixer leurs taux d’intérêt en fonction de leur appétence pour les dettes souveraines.


Pendant les décennies de forte croissance américaine et ouest-européenne ayant suivi la deuxième guerre mondiale, ce nouveau dogme de l'indépendance des banques centrales construit sur une vision d'un monde politique trop souvent enclin au laxisme budgétaire fit le tour du monde occidental libéral. Le prestige de la Fed et le magistère exercé par le leader américain dans le contexte de la guerre froide y contribuèrent grandement, mais la promotion de ce nouveau système de régulation de la création monétaire fut également l'objet d’un lobbying intensif.


C’est là une évolution qui coïncide avec la mondialisation économique et financière. En effet, parallèlement à la nécessité de passer par le système privé pour financer les États, les grandes institutions financières nord-américaines, via leurs think-tanks, poussèrent à l'émergence d'un marché mondial totalement ouvert et non régulé. Si les années 70 virent l'extension progressive à travers l'Europe de ce système empêchant les Etats de se financer directement auprès de leurs banques centrales, les années 80 furent celles de la déréglementation financière. Aux Etats-Unis, Ronald Reagan imposait ses reaganomics et leur axiome premier de "l'Etat n'est pas une solution à nos problèmes, l'Etat est le problème" ; à Londres, Margaret Thatcher rendait pour sa part possible le basculement de la City d'un univers de gentlemen policés à un univers de traders décomplexés. 27 octobre 1986 : un "big bang" qui libéralisa en un jour le fonctionnement de l'industrie financière londonienne et fit exploser le volume des transactions de la place.


Sur le vieux continent, le projet européen se trouva profondément bouleversé par cette dynamique libérale qui boostait les économies anglo-saxonnes. Progressivement, l'idée de supprimer les frontières au profit d'un grand marché ouvert mondial s'imposa. En mettant en concurrence l'ouvrier occidental avec l'ouvrier chinois et en laissant les capitaux librement circuler, ce système contribua au creusement structurel des déficits commerciaux occidentaux au profit des pays émergents. On peut d'ailleurs noter que l'Allemagne, pourtant championne européenne de l'exportation est elle aussi confrontée au problème avec un déficit commercial vis à vis de la Chine de 19 milliards d'euros (contre 22 milliards pour la France).


La mondialisation, vecteur de pouvoir pour les banques


Ce système n’est toutefois pas perdant pour tout le monde ! Les multinationales ont en effet immédiatement perçu l’opportunité qu’il représentait pour elles. Il est en effet pour le moins intéressant, pour la rentabilité de leur capital (et les bonus de leurs dirigeants…) de pouvoir produire au coût chinois et de vendre aux riches consommateurs occidentaux tout en échappant à l’imposition fiscale grâce aux paradis fiscaux !


Avec la concurrence fiscale et les délocalisations, la dette a donc mécaniquement augmenté. Et de fait, même créateur d'emplois et de richesses en Occident grâce aux effets bénéfiques des échanges internationaux (les pays européens demeurent eux-mêmes de grands exportateurs), ce système aboutit au renforcement de l’emprise de l'industrie financière à mesure qu’il provoque les difficultés économiques et sociales des pays qui l’ont adopté. En effet, qui dit délocalisations et concurrence fiscale dit certes optimisation des coûts de production mais aussi inévitablement manque de recettes donc déficit et dette ; et qui dit dette, dit passage obligé par l'industrie de la finance privée et donc pouvoir accru des grands responsables financiers sur le système libéral occidental. Ainsi put se refermer un piège dont la crise de la dette souveraine européenne souligne le caractère toxique : à mesure que le système mis en place par les milieux financiers démontre sa capacité à se révéler nocif pour la société, il renforce simultanément l’emprise de ces mêmes milieux financiers et leur capacité à imposer leurs orientations aux décideurs politiques, aux véritables entrepreneurs et, in fine, à l’ensemble de la société.


lire la suite sur : atlantico.fr

Mohammed Merah eclipse l' économie de l' élection présidentielle en France

Comment le terrorisme islamiste a éjecté les questions économiques de la présidentielle française.
On ne savait pas encore ni son nom ni même s'il agissait seul.
mais il avait déja ses "titres de sérial killer" : "tireur au scooter", le "tueur de Toulouse" et le "Breivik français". Et après sa mort on parlera probablement de son impact sur le choix politique des Français. Bien qu'il n'y ait certainement pas pensé à cette éventualité, il s'est produit ce qui devait se produire: les actes de Mohammed Merah âgé de 23 ans, Français d'origine algérienne, qui en espace de quelques jours a tué d'abord trois militaires puis un enseignant et trois enfants devant une école juive de Toulouse, font désormais partie intégrante de la campagne présidentielle française.


Le premier meurtre d'un parachutiste, commis le 11 mars à Toulouse n'a pas provoqué de campagne médiatique d'envergure. Cependant, après un second cas similaire à Montauban le 15 mars (en pleine journée un inconnu sur un scooter noir a tué encore deux militaires et a grièvement blessé un troisième), la classe politique s'est réveillée et s'est mise à l'unisson à appeler à "retrouver et à punir" le criminel, sans manquer l'occasion de s'échanger des reproches mutuels.


Après la troisième action du tueur à scooter, la fusillade du 19 mars à Toulouse devant une école juive, le lien entre la série de meurtres et la politique est devenu évident pour tous.
Pour la première fois dans l'histoire de la Vème République, deux candidats à la présidentielle, le président sortant Nicolas Sarkozy et son principal rival du PS François Hollande, ont interrompu leur campagne électorale pendant trois jours
De cette façon ils ont en quelque sorte laissé entendre qu'ils n'avaient pas l'intention d' exploiter cette tragédie dans leur campagne.


Après une rencontre avec Sarkozy, les représentants des communautés juive et musulmane de France ont également appelé à s'abstenir d'utiliser le drame toulousain dans leur campagne électorale. "Il faut arrêter de faire le lien entre les deux événements", a déclaré Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).
"Bien que l'on soit dans une campagne électorale où certains peuvent être tentés d'instrumentaliser, je pense que ça serait honteux pour ceux qui empruntent ce chemin d'agir de la sorte", a renchéri le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui. "Je ne pense à personne. Simplement, je le dis pour prévenir des comportements qui ne sont pas dignes", a-t-il ajouté.


Toutefois, les actes des leaders de la course présidentielle et les appels des représentants des communautés religieuses ont été ignorés par d'autres participants à la campagne. Seule Marine Le Pen du Front national, qui est en troisième position, a demandé à la télévision de reporter les débats prévus avec sa participation à plus tard. Les autres candidats ont décidé de ne pas interrompre leur campagne et certains ont même déclaré que la poursuite de la course présidentielle était la seul réponse juste aux actes du tueur de Toulouse, dont on ne connaissait pas encore le nom.


Ils avaient leurs raisons. Après tout, quoi qu'il en soit, toutes les actions et les discours des candidats étaient forcément perçus par la société comme la poursuite de la lutte présidentielle. D'ailleurs, la presse française citait les noms des candidats qui avaient participé à la minute du silence dans les établissements scolaires français pour commémorer les victimes du massacre toulousain, ou qui s'étaient rendus à la cérémonie d'adieu à la mémoire des militaires tués par le tireur au scooter. Et, évidemment, les médias suivaient minutieusement le discours des candidats, parce que dans cette situation chaque mot pouvait jouer un rôle décisif pour susciter la sympathie ou l'antipathie des électeurs.


Ce n'est pas la première fois que des événements sanglants influent sur le déroulement d'une campagne électorale en France. Les experts rappellent l'année 1988, lorsque littéralement à quelques jours du second tour de l'élection présidentielle, les parachutistes français ont mené une opération en Nouvelle-Calédonie pour libérer des otages détenus par des combattants pour l'indépendance de ce territoire d'Outre-mer français (prise d'otages d'Ouvéa). Les otages ont été libérés, mais pendant l'opération 19 combattants et 2 militaires ont été tués. Le président François Mitterrand, en course pour un second mandat, qui avait sanctionné l'opération en tant que chef des armées, a qualifié le résultat de regrettable. En revanche, son rival, le premier ministre Jacques Chirac, a au contraire félicité les soldats. Selon les experts, cette maladresse était l'une des causes de la défaite de Chirac à l'élection.


Plus récemment, les événements survenus pendant la campagne de 2002: le 27 mars, Richard Durn, originaire de Slovénie, a ouvert le feu avec une arme automatique dans la salle où se tenait une séance du conseil municipal à l'Hôtel de ville de Nanterre. Huit députés ont été tués, et plus de 20 personnes ont été blessées.
Richard Durn a été maîtrisé et conduit à la Direction générale de la PJ au Quai d'Orfèvres.


Après l'interrogatoire qui a duré plusieurs heures, Durn a mis fin à ses jours en réussissant à se jeter par la fenêtre du cinquième étage. Le lendemain, Chirac, qui défendait son mandat pendant un rassemblement de campagne, a critiqué le gouvernement socialiste, sous l'égide de Lionel Jospin, pour la hausse de la criminalité et de la violence. Le premier ministre n'a pas réussi à parer les propos de Chirac et a connu une défaite sensationnelle, en laissant passer au second tour Jean-Marie Le Pen du Front national, qui avait justement centré sa campagne sur la sécurité des citoyens et la lutte contre le crime.


Il y a cinq ans, en course pour son premier mandat, Sarkozy avait précisément mis le thème de la sécurité au centre de sa campagne. A l'époque cela lui avait permis de s'imposer, et pourrait aujourd'hui jouer un rôle décisif.
Bien sûr, après le drame toulousain les forces de l'ordre ont réussi à retrouver rapidement la piste du tireur au scooter et à l'identifier. Cependant, les aveux publics du ministre français de l'Intérieur Claude Guéant disant que les services spéciaux surveillaient depuis longtemps Mohammed Merah en raison de son lien avec le milieu islamiste, n'ajouteront pas au respect envers la police. D'ailleurs, les circonstances de l'opération spéciale de capture du terroriste, suivie en direct pendant plus de 24 heures à la télévision non seulement par les téléspectateurs français, mais également à l'étranger, suscitent certaines questions. En fin de compte, le Raid (corps d'élite Recherche Assistance Intervention Dissuasion de la Police nationale) n'a pas accompli la mission fixée par le président: capturer le tueur de Toulouse vivant afin de le traduire en justice. Lorsqu'après un long siège les forces spéciales se sont finalement introduites dans l'appartement où s'était retranché Merah, le terroriste a opposé une forte résistance en blessant deux policiers et a été abattu lorsqu'il s'est jeté par la fenêtre tout en continuant de tirer.


Toutefois, cela n'a pas empêché Nicolas Sarkozy de féliciter les forces de l'ordre pour le succès de l'opération et de menacer d'une sanction pénale ceux qui visitent des sites web incitant à la haine ethnique et encourageant le terrorisme. Tous les autres candidats n'ont pas non plus tardé à s'exprimer sur les événements: ils ont félicité la police, et se sont dits soulagés et heureux que la "loi ait triomphé", mais se sont immédiatement mis à s'accuser les uns les autres d'avoir parlé ou agi "incorrectement". Mais la "note" principale sera attribuée par les électeurs dans exactement un mois, lors du premier tour du 22 avril. Evidemment, ils ne se référeront pas seulement à l'attitude face à l'affaire de Mohammed Merah. Mais cette affaire pourrait devenir la dernière goutte qui ferait pencher la balance d'un côté ou de l'autre.


source : rian.ru/discussion