Par Pierre-Guy Veer.
Plus qu’une erreur, leur biais aveugle est une faute.
Lors de sa présidence, Donald Trump accusait constamment les médias de créer des fausses nouvelles. Ils lui ont constamment donné raison et malgré son départ, continuent de montrer que ses paroles sont une vérité de La Palisse. Le traitement médiatique de l’information aux États-Unis
Ce fut évident depuis quelques semaines lors de la couverture du procès de Kyle Rittenhouse, adolescent de 17 ans lors des faits et innocenté de toutes les accusations pesant contre lui.
Lors des manifestations « surtout pacifistes » après la mort de George Floyd et d’autres Noirs tués par la police, les émeutiers ont pillé plusieurs villes sans que la police n’intervienne – conformément aux ordres des autorités municipales. Jamais – ou si peu – ces personnes n’ont été qualifiées de terroristes. En fait, des médias ont même permis à certains de redéfinir le sens du mot violence, afin d’en exclure la destruction de la propriété.
Laissées à elles-mêmes, les entreprises touchées ou menacées n’avaient pas d’autres choix que de se défendre. Entre en scène Rittenhouse, qui s’est rendu à Kenosha, Wisconsin, pour prêter main forte aux locaux. Attaqué de toutes parts par plusieurs personnes, il a tué deux de ses assaillants et en a blessé un troisième.
Savoir s’il devait ou non se trouver là est sans importance, surtout si on considère que l’une de ses victimes avait parcouru une plus grande distance pour se rendre à Kenosha. Regardons plutôt la « job de bras » des médias et de la justice à son égard.
En effet, selon ce juge, le procureur régional a porté des accusations contre Rittenhouse 48 heures après les faits, donc avant même toute enquête préliminaire. Si cette étape n’avait pas été sautée, on aurait vu que la victime encore vivante était l’agresseur – ce qu’il a confirmé lors du procès.
Quant aux médias, ils ont traité Rittenhouse de tous les noms. Un réseau a même été banni pour avoir suivi les jurés de trop près. Des politiciens (devinez leur allégeance) ont même eu le culot de dire que les deux personnes tuées étaient là simplement pour défendre la cause des Noirs alors que l’un d’eux, au dossier criminel chargé, portait une arme illégale sur lui.
Pendant ce temps-là, les médias ignorent presque entièrement le procès de Ghislaine Maxwell, proche du pédophile présumé Jeffrey Epstein qui aurait gâché des dizaines de vies au profit de clients très influents… Ne pas reconnaître ses fautes
Aussi pendant ce temps, les médias tairont leur plus grande faute des dernières années : le dossier de la collusion russe.
Monté de toutes pièces sur des preuves chancelantes comme le procès de Rittenhouse, il était encore plus énorme que le scandale du Watergate ayant conduit à la chute de Richard Nixon. Mais maintenant que ça s’est révélé faux, les médias vont tenter de le cacher dans un trou de mémoire.
Au 21 novembre, « Steele Dossier » (le nom médiatique de toute cette affaire) n’a que 10 occurrences durant les neuf derniers mois sur CNN, aucune sur MSNBC depuis presque deux années, moins de 10 portent sur le scandale sur ABC, deux pour tout 2021 sur CBS et NPR, et cinq sur le New York Times.
Bref, sans le vouloir, trop de médias aux États-Unis donnent de nouveau raison à Donald Trump : ils sont des pourvoyeurs de fausses nouvelles. De leurs accusations gratuites contre Rittenhouse à leur omission sur le dossier Steele, ils prouvent qu’ils sont gouvernés par les émotions et non la raison.
Si les démocrates perdent effectivement le pouvoir l’an prochain, comme les élections en Virginie le laissent présager, les médias devront sérieusement procéder à leur examen de conscience. Ces articles pourraient vous intéresser: « Let’s go Brandon ! » Le slogan anti-Biden devenu viral aux États-Unis Zemmour : le coup de pouce involontaire des médias Comment les élections américaines m’ont pourri la vie Médias américains : le coup de grâce ?
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