Une loi proposant la possibilité d'effacer les crédits étudiants introduite pour ratification aux États-Unis (Zerohedge)
Le crédit étudiant, l’une des composantes majeures de la dette des ménages américains, est de plus en plus populaire. À la base créé pour permettre aux jeunes de financer leurs études, il est en fait très peu contrôlé, ce qui explique probablement sa popularité. Seul hic, il est impossible d’effacer cette dette en suivant la procédure américaine de la faillite personnelle. Alors que les impayés des crédits étudiants s’accumulent, cela pourrait néanmoins changer si le projet de loi HR 2366 devait être ratifié par le Congrès.
Le crédit étudiant, de plus en plus utilisé
Il faut dire que l’enjeu est de taille. De marginal, le crédit étudiant est devenu une source de financement très populaire auprès des jeunes Américains. Depuis 2009, il a même supplanté le crédit auto, et depuis cet écart ne cesse de grimper ou de se maintenir. La date de ce renversement de tendance n’est pas anodine : en pleine récession, certains Américains ont trouvé en le crédit étudiant une bouée de sauvetage inespérée. En effet, il suffit dans certains cas de s’inscrire à une formation en ligne pour pouvoir en bénéficier, et financer ainsi ses dépenses du quotidien. Même si les augmentations continues des frais de scolarité aux États-Unis expliquent également l’explosion de ce type de crédit.
Néanmoins, alors que la plupart des dettes des particuliers peuvent être effacées via la procédure de la faillite personnelle, le crédit étudiant échappe jusqu’à présent à cette solution. Tous les montants que vous avez empruntés, que ce soit pour financer réellement vos études ou pour vivoter, devront être remboursés, ainsi que les pénalités de retard si vous n’êtes pas dans les temps.
Mais cela pourrait être bientôt du passé si la proposition de loi HR 2366 devait être ratifiée. Une proposition démocrate ? Non. Parmi les politiciens derrière la proposition, on retrouve par exemple John Katko, affilié au parti républicain. Si elle passe, pour plus de 1,4 trillion de dollars de crédits pourraient être concernés par une procédure d’annulation. On estime que, actuellement, pour 137 milliards de crédits étudiants sont en défaut de paiement (source).
L’État fédéral est en première ligne
En quoi est-ce important ? Même si Trump souhaite reprivatiser le crédit étudiant, ce type de prêt est accordé par des organismes étatiques depuis les réformes d’Obama. Ce qui signifie qu’en cas d’effacement d’un crédit étudiant, ce sont les contribuables américains dans leur ensemble qui devront supporter les pertes.
Article inspiré de cette source.
Source : Le Blog à Lupus
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