Trudeau, Macron : la vague 2 de l'ultralibéralisme pseudo-cool
Au G7, Emmanuel Macron a fait parler de lui. Assez naturellement, le petit dernier des dirigeants des pays les plus riches de la planète s'est bien entendu avec Justin Trudeau, son équivalent canadien, déclenchant des déclarations énamourées des média libéraux-libertaires. Mais derrière la pseudo-coolitude de ces deux dirigeants, se cache un agenda absolument désastreux.
Loi de la jungle, oligarchie et communautarisme
Dans quelques décennies, quand les historiens prendront du recul sur l'histoire politique de nos pays, il y a fort à parier qu'ils seront assez surpris par l'enthousiasme généré par ces dirigeants. D'abord, en France au moins, il faut relativiser la cote d'amour de Macron, qui démarre avec la cote de confiance la plus basse de la Cinquième République : il ne faut pas confondre la France avec les journalistes de L'Obs, l'Express ou du Monde… Finalement, il n'est pas illogique que les élites politico-médiatiques adorent ces hommes venus de la gauche, qui finissent par oublier tout agenda social pour servir les intérêts des multinationales et des plus riches, tout en laissant faire tout et n'importe quoi.
Après tout, ces dirigeants servent les agendas des plus riches, qui le leur rendent bien en les soutenant. Et le fait de plutôt venir de ce que l'on appelait la gauche, leur donne, avec leur jeunesse, un côté plus cool dans les média qui penchent largement de ce côté-ci, sur un agenda libéral, libertaire et communautariste qui va également dans leur sens. Mais pour qui prend un peu de recul, il faut bien constater que l'agenda politique suivi par Macron et Trudeau ne sert les intérêts que d'une petite minorité. Trudeau défend le CETA qui est un outil au service des multinationales pour permettre l'abaissement des normes qui nous protègent et faciliter la poursuite des Etats par ces multinationales.
Macron, lui, après avoir dépassé la droite économiquement sur bien des sujets comme conseiller et ministre (sur le travail du dimanche, la baisse des taxes patronales ou le démantèlement du droit du travail), veut poursuivre son œuvre anti-sociale en baissant fortement l'impôt sur les sociétés et l'ISF, tout en poursuivant la déconstruction du droit du travail. Et nul doute que le SMIC et le point d'indice des fonctionnaires ne seront pas fortement réévalués. Bref, derrière la pseudo-cooltude, se cache l'agenda du Medef et des plus riches, au détriment de la grande majorité, et même de notre santé à tous, tant le libre-échange dérégulé laisse passer les pesticides interdits d'usage chez nous.
Et pour couronner le tout, ces ultralibéraux qui se font passer pour des libéraux ont souvent une tendance communautariste qui revient à laisser faire les comportements les plus durs et rétrogrades du moment qu'ils se font au nom de la religion. C'est une députée du parti de Trudeau qui voulait interdire la seule critique de l'Islam, une effarante légalisation partiale du blasphème. Et même si Macron n'est pas allé aussi loin dans la compromission et le relativisme délirant que certains de ses anciens collègues de gouvernement, faire entrer Marlène Schiappa au gouvernement pose des questions étant données ses prises de position passées, et notamment son combat contre l'interdiction de la burka.
Après la vague Clinton, Blair, Schröder des années 1990, Barack Obama semble avoir lancé une nouvelle vague de cet ultralibéralisme prétenduement venu de gauche, mais qui, finalement, sert plus radicalement encore les intérêts des plus riches et des multinationales que ce qu'on appelle la droite. Et Trudeau et Macron en sont, malheureusement pour nous, les dignes représentants.
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