Macron et Fillon unis pour poursuivre la déconstruction du bac
Bien sûr, il n'a plus la même valeur qu'il avait il y a quelques décennies. Mais les opposants de ce rite de passage bien français, plutôt que de l'attaquer de front, comme ils le font parfois, ont trouvé des alliés dans les deux candidats préférés des élites, qui proposent tous les deux un passage partiel au contrôle continu pour le limiter à quatre épreuves. Une convergence qui doit être combattue.
Economie de bout de chandelle et déconstruction de la République
Bien sûr, il n'a plus la même valeur qu'hier, avec un plus grand nombre d'enfants qui le passent, un taux de réussite, passé de 75% au début des années 1990 à près de 90% aujourd'hui, ou des mentions qui se distribuent bien plus généreusement. De ce fait, il est devenu un thermomètre très imparfait du niveau des petits français, contredit par une simple dictée, ou des études internationales. Mais il créé du commun dans notre société, qui en a bien besoin : une mention Bien à Saint-Denis vaut plus qu'une mention Assez-bien à Henri IV. Et tout le problème est là : en passant au contrôle continu, et en cassant ce jugement unique et égalitaire, le risque est que l'origine prenne le pas sur le travail.
Ce faisant, Macron et Fillon montrent bien ce qu'ils sont, et en quoi ils se rejoignent. Ils sont deux facettes de cette oligarchie, qui, si elle n'ose pas promettre la fin de ce bel examen universel qu'est le baccalauréat, n'hésite plus à promettre une vraie remise en cause qui pourrait mener à cela. Encore une nouvelle raison de combattre ces deux candidats, qui reproduisent les erreurs du passé.
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