dimanche 31 juillet 2016

Barnier en charge du Brexit : l’autisme suicidaire de l’UE

Barnier en charge du Brexit : l'autisme suicidaire de l'UE

Avec les 17 millions de non du moloch européen et la montée des partis qui la rejettent, l'UE aurait pu faire profil bas et être compréhensive au moment de choisir la personne en charge des négociations du Brexit. Mais non, elle a choisi Michel Barnier, l'archétype de tout ce que ceux qui ont soutenu le Brexit détestent. On pourrait décidemment croire que Bruxelles veut hâter sa fin, inconsciemment



L'UE, décidemment fâchée avec les peuples

Quel drôle de choix tout de même. Les hommes politiques qui finissent à Bruxelles le font souvent comme un plan B, alors qu'ils sont en situation d'échec, sans fief électoral, et sans perspective nationale forte. C'est le cas pour Michel Barnier, ministre d'Edouard Balladur, puis de Jean-Pierre Raffarin, emporté par le vote du 29 mai 2005. On peut penser plus récemment au choix oscillant entre humour involontaire et irresponsabilité crasse, de faire de Pierre Moscovici l'homme en charge de superviser les budgets nationaux, lui pour qui la France devait afficher un déficit budgétaire de 3% du PIB en 2013, lui qui a fini par admettre en 2013 qu'il faudrait deux ans de plus, et dont le successeur a repoussé l'échéance de deux ans de plus à son départ ! Michel Barnier est l'archétype du second couteau sans substance.

Comme commissaire, il s'est illustré par sa forte perméabilité aux intérêts des banques qu'il était sensées réguler, travaillant sur le dérisoire projet d'union bancaire, dont on voit aujourd'hui qu'il n'a rien réglé étant donnée la situation des banques Italiennes, entre autres. Mais sa foi inébranlable dans le machin européen fait que dans ce système aussi ubuesque que totalement coupé des citoyens des pays de l'UE, il est sans doute rassurant. On peut imaginer qu'il ne prendra pas d'initiatives et qu'il défendra mordicus les positions qu'on lui demandera de tenir. Bref, quand les peuples européens expriment leur mécontentement, l'UE se bouche le nez et ferme les yeux et ne dévie pas de sa trajectoire. Ainsi, elle affirme bien qu'elle continuera dans la même direction qu'elle que soit le souhait des peuples.


L'UE aurait pu choisir d'envoyer un signal aux électeurs britanniques par le choix d'un homme politique, qui, sans être un opposant radical, aurait été eurosceptique-compatible. En choisissant Michel Barnier, elle se montre telle qu'elle est : fondamentalement fermée à la démocratie. Nul doute que tous les électeurs du continent finiront tôt ou tard par s'en souvenir, et la sanctionner.

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