mercredi 8 juin 2016

Ce que révèle le feuilleton européen sur le Roundup

Ce que révèle le feuilleton européen sur le Roundup




De la santé, de la démocratie et des frontières

D'abord, on peut se demander pourquoi donc faut-il que la commission européenne puisse décider quels sont les produits phytosanitaires que l'on peut utiliser dans les pays européens. Ne serait-il pas infiniment plus simple de laisser chaque pays décider ? Après tout, si un pays ne veut pas du glyphosate, pourquoi donc devrait-il suivre une décision prise à 28 ? Si les Français n'en veulet pas, libre à nous d'en interdire l'usage ainsi que les produits de pays qui en utilisent l'usage. Ne serait-ce pas beaucoup plus simple mais aussi beaucoup plus démocratique ? Il est tout de même effarant que si peu de personnes ne parviennent pas à déceler le vice fondamental de cette UE, qui impose une taille unique à des pays aux vues différentes, qui préfère un marché unique plutôt que respecter nos démocraties.

Et cela est d'autant plus choquant que depuis des années, les institutions européennes soutiennent avec une constance sans faille Monsanto. Pas de majorité pour prolonger l'usage du glysophate ? Pas grave, on reporte la décision et on réduit les durées d'autorisation pour essayer d'atteindre enfin la majorité. Cette UE semble décidément prête à tout pour Monsanto, comme elle l'a montré maintes fois avec le soutien qu'elle apporte au MON810, son maïs OGM star. Ce faisant, l'UE démontre aussi qu'elle défend les intérêts des lobbys dont elle est si proche, refusant de prendre en compte l'opinion public. Il faut dire que la démocratie, c'est sans doute un peu sale et populiste pour les huiles si bien traitées qui peuplent ces institutions, si loin des plans d'austérité qu'ils imposent aux pays membres,



Au moins, l'intérêt de ce mauvais feuilleton, c'est de lever le masque sur les ressorts profonds de ce projet européen : corsetage de la démocratie, mépris de l'opinion populaire, soutien aux lobbys fortunés, mépris des considérations sanitaires. Avis à ceux qui n'ont pas encore compris.

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