La construction volontaire de notre propre cage
Dans les années soixante, les Etats-Unis avaient impulsé la construction d'une Union européenne conçue pour servir leurs intérêts géopolitiques et économiques.
L'instrumentalisation de l'Europe par l'Amérique allait se poursuivre. Ceux qui pensaient que la mise en place de l'euro serait un outil permettant à l'Europe de commencer à s'affranchir de la domination du dollar, et par conséquent de Washington ont été les idiots utiles de cette vassalisation continentale!
Face à une Amérique devenue une hyper-puissance militaire, sous la pression des importateurs et de la grande distribution, l'objectif est en Europe de consommer toujours davantage de biens et services produits ailleurs.
La fausse quiétude d'un continent resté sous le parapluie américain, à l'écart des conflits trouvait suffisamment de "douceur de vivre" dans sa zone commerciale de libre échange...Cette illusion est entrain de se dissiper. Guerre partout croissance nulle part!
Un scénario tragique
Avec la crise financière de 2008, principalement née à Wall Street, un scénario tragique s'est ouvert pour l'Europe. Celle-ci, s'est vue contrainte d'accepter la tutelle politique, économique et technologique de l'Amérique. Le moment est donc venu pour cette dernière d'obliger les Européens à rompre tous les liens qu'ils commençaient à esquisser avec l'Eurasie, et rentrer frileusement dans le bercail américain. Mais il faut pour cela un prétexte. Il faut pouvoir relancer une nouvelle guerre froide, faisant de l' « ogre russe » l'ennemi à combattre, quels qu'en soient les coûts pour l'Europe.
Et comme si ça ne risquait de ne pas suffire on nous engage désormais dans une longue guerre sale et difficile avec promesses d'attentats sanglants sur notre sol!
La guerre civile est inévitable selon certains incendiaires subventionnés, alors c'est pas le moment de la ramener avec votre anti-américanisme primaire!
L'affaire de l'Ukraine, provoquée quasi exclusivement par le diplomatie américaine du dollar et des forces spéciales, a fourni l'occasion que l'on connait. Inutile d'y revenir. Mais il s'agit bien en effet d'un scénario tragique pour l'Europe. Elle s'est trouvée engagée dans une guerre-éclair contre la Russie, poursuivie par une guerre des sanctions dont elle est seule à supporter les conséquences.
Les rêves d'euroBrics s'évanouissent, avec les perspectives de développement qui en découlaient. En effet, la Russie se trouve rejetée, pas toujours de bon gré d'ailleurs, vers l'Asie au détriment de ses affinités européennes. Mais une fois reconvertie dans le cadre d'un Brics musclé et dédollarisée, elle n'aura aucune incitation à retrouver ses liens naturels avec l'Europe.
Ce qui est perdu restera perdu.
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