"Je ne reconnais plus dans ce gouvernement un gouvernement Socialiste mais un gouvernement de Droite et c’est triste. Le Président a oublié ses promesses. C’est navrant. De plus pourquoi adhérer au PS alors qu’on nomme un 1er Secrétaire sans consultation des militants. J’ai l’impression d’avoir été trompé."
(militant PS au coté des grévistes)
De la gauche plurielle à la gauche puzzle!
En voyageant de l’Aude à Dunkerque, à Aurillac ou à Périgueux que trouve t on ? En discutant partout, avec des collègues, dans le train, sur le marché, dans des rencontres de hasard comme dans des cercles militants, ce ne sont que cris de désespérance et de colère sans précédent à gauche. En 51 ans de militantisme, je n’ai jamais vu ça contre un gouvernement de gauche. Il y a de la hargne, de la rancoeur, de la colère, même des insultes contre celui qu’on a élu. Certains vous disent, « je n’attendais pas grand chose, mais pas ça quand même. Il n’y a rien, rien à rattraper ». « Que du mauvais, de jour en jour, on entend de pire en pire ». Le sentiment de trahison et d’impuissance à se faire entendre de l’exécutif est total : c’est ce qui a provoqué l’abstention massive à gauche qui mécaniquement à fait monter le FN. Quasi personne ne croit à la ligne politique appliquée pour « aider » les patrons à redresser la France, personne ne croit à la « baisse des déficits » pour plaire aux marchés et à Mme Merkel encore moins pour rembourser les intérêts d’une dette qu’on ne paiera jamais ?
Même le congrès de la CFDT à Marseille n’y croit plus !
Au niveau politique, on est donc devant une alternative qu’on peut résumer ainsi :
Soit Valls et notre Roi Solex n’ont toujours pas réellement compris ce qui se passe, et ils continuent donc dans l’esbroufe, la bricole politique, les petits arrangements et la procrastination élevés au rang d’art subtil qui a jusqu’à présent caractérisé le quinquennat actuel.
- Soit notre exécutif a bien compris l’ampleur du problème, et on observe bel et bien une tentative timide et mesurée aux instruments de précision micrométrique de faire comprendre aux élus que le temps n’est plus aux vieilles recettes du passé qui ont toutes échoué.
La première hypothèse n’est pas totalement à écarter. Hollande court au moins autant de risque à tenter quelques vraies réformes qu’à jouer du flutiau comme il l’a fait ces deux dernières années. Quant à la seconde hypothèse, elle obligera nos deux larrons à se confronter à une douloureuse réalité : une bonne partie du pays n’a que faire des principes économiques sains. Et il suffit pour s’en convaincre de voir les grèves durer et la grogne monter, toujours plus forte, au sein de la majorité.
Il faut mettre le gouvernement Valls en minorité. Le sursaut c’est maintenant.
Il existe une large majorité de gauche alternative à la politique droitière du gouvernement Valls. Elle est là, présente, disponible, au Parlement avec les groupes parlementaires PS, EELV, FDG, MRC, PRG. Pas besoin d’élection, pas de crise en vue, il suffit que le parlement s’exprime.
Le gouvernement Valls nommé à la surprise générale, tant il était aux antipodes de la politique à conduire, début avril est le contraire de ce que demandaient les électeurs de gauche des 23 et 30 mars. En huit semaines, le gouvernement Valls a conduit la FN en tête des européennes et la gauche à 33 % des voix exprimées contre 45 % à la droite. Le gouvernement Valls repose sur une tête d’épingle politique, même pas la moitie d’une motion du congrès du PS … qui n’avait jamais envisagé la politique de l’offre et la politique de baisse du cout du travail.
La majorité à l’Assemblée de 289 députés, il y a 290 députes socialistes, de 41 à 100 et 150 se sont mis en mouvement, s’ils sont aidés, associés aux députes EELV, FDG, MRC, PRG, ils peuvent sauver la Sécu, le budget des collectivités, les services publics contre Valls. Ils en faut plusieurs dizaines déterminés et la discussion d’une ré orientation s’imposera à toutes et tous !
Il faut empêcher, « empeach » le gouvernement Valls de piller la sécurité sociale de 11 milliards, les collectivités territoriales de 12 milliards, les services de l’état de 17 milliards, il faut empêcher de donner 35 milliards de nos allocations familiales au patronat qui n’en fait, n’en fera rien ! Les patrons, les banquiers il ne faut pas les séduire, ca ne marche pas, il faut les contraindre à agir dans l’intérêt du pays, des salariés. (Gérard Filoche)
Valls et Hollande, encore et toujours coincés | Contrepoints
Mettre le gouvernement Valls en minorité et préparer un gouvernement rouge rose vert à l’Assemblée ! Députés de toute la gauche, unité, tout est entre vos mains, le sursaut c’est maintenant...
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